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BALLADES de Bürger. (résumé & analyse)

Publié le 01/11/2016

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Publiées à différentes époques, ces ballades constituent le meilleur titre de gloire du poète Gottfried August Bürger (1747-1794). C’est à elles surtout, plutôt qu’à certaines poésies lyriques, que se réfèrent les paroles de Herder : « La vie de Bürger est dans ses poésies ; elles poussent comme des fleurs sur une tombe ; lui à qui, sa vie durant, le rfain fut refiïsé, n’a pas besoin d’un monument de pierre ». C’est en effet dans les Ballades qu’il a fait montre de ses plus originales qualités : hardiesse, de l’imagination, vivante spontanéité, sens musical, efficacité du style. A la « Léonore »  de 1773, qui eut un immense succès dans l’Europe entière et au « Chasseur sauvage », qui fut à l’origine de la fameuse Lettre mi-sérieuse de Chrysostome de Berchet, manifeste du romantisme italien, succédèrent toute une série de ballades, tristes ou gaies, dont certaines ont acquis, malgré l’injuste critique publiée par Schiller sous le voile de l’anonymat en 1791, une grande popularité.

 

« Les femmes de Weinsberg » [Die Weiber von Weinsberg, 1775] traite de l’épisode célèbre relatif au siège de la ville souabe de Weinsberg, par Conrad III en 1140 : on rapporte que les femmes ayant demandé à être épargnées, l’empereur leur concéda de sortir en emportant ce qu’elles avaient de plus cher ; et chaque femme quitta la ville avec un homme sur le dos. L’empereur tint parole et fut rempli d’admiration devant tant de fidélité. Les strophes, en sixains d’un style concis et d’un humour savoureux, ont la pureté de ton des ballades populaires. La « Chanson du brave homme » [Das Lied vom braven Mann 1778] relate les péripéties d’une inondation qui menace d’emporter la maisonnette du douanier, située sur un pont. La foule, angoissée, assiste passivement au drame. Le comte promet alors une forte récompense à qui sauvera le malheureux et sa famille ; l’eau monte et l’angoisse croît. Survient enfin un paisible paysan ; il voit le danger, se précipite aussitôt dans une barque et après avoir bravé par trois fois les eaux impétueuses, sauve la famille tout entière. Il refuse la récompense qui lui est offerte par le comte en disant que sa vie « ne se vend pas à prix d’or », et cède, pour finir, l’argent au malheureux douanier. Cette dramatique ballade fut publiée dans l'Almanach des Muses

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