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Ballades lyriques

Publié le 27/03/2013

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Les Ballades lyriques publiées en 1798 sont l'oeuvre commune de Wordsworth et de Coleridge. Ce dernier participa au recueil avec, notamment, le célèbre poème La Chanson du vieux marin, Le Rossignol et deux scènes d'Osorio. La deuxième édition des Ballades lyriques (1800) était précédée d'une préface de Wordsworth, véritable manifeste faisant du poète celui qui « porte autour de lui la relation et l'amour «.

« « Ainsi le navire volait, la tempête hurlait.

..

" EXTRAITS -------~ Le navire est poussé par un ouragan dans fa direction du pôle Sud Et alors le Souffle de la Tempête vint, et il était tyrannique et fort.

Ses ailes nous rejoignirent et nous frappèrent, Et nous chassèrent vers le Sud.

Les mâts penchés et la proue plongeante, Comme un homme qu'on poursuit de cris et de coups, Marche, muet, dans l'ombre de son ennemi Et courbe en avant la tête ; Ainsi le navire volait, la tempête hurlait, Et vers le Sud nous fuyions toujours ..

Tué sans raison, l'albatros commence à être vengé Des jours et des jours, des jours et des jours, Nous restâmes figés, sans brise, sans mouvement, Aussi immobiles qu'un vaisseau peint Sur une mer peinte.

L'eau, l'eau de toutes parts, Et toutes nos planches se contractaient de chaleur.

L'eau, l'eau de toutes parts, Et pas une goutte à boire .

L'Océan même pourrissait; ô Christ, De telles choses sont-elles possibles ? Oui, des êtres de fange, avec des pattes, grouillaient Sur cette mer fangeuse.

Le vaisseau-fantôme s'avance dans la brume ; il est occupé par une femme­ fantôme et sa compagne la Mort Ses lèvres étaient rouges, ses regards étaient hardis, Ses cheveux .étaient jaunes comme l'or ; Sa peau était blanche comme celle des lépreux ,: Elle était le cauchemar Vie-dans-la-Mort, Qui alourdit le sang de l'homme par le froid.

La coque démâtée passa le long de notre · navire; Les deux femmes étaient en train de jouer aux dés: -La partie est finie! J'ai gagné.j'ai gagné! Dit-elle, et par trois/ois elle siffle.

Traduit de l'anglais par V.

Larbaud «Les deux femmes étaient en train de jouer aux dés ...

" NOTES DE L'ÉDITEUR «Les textes parlent d'eux-mêmes.

Les poèmes s'entourent de grandes marges de silence qu'il est le plus souvent inutile de déchirer.

La poésie ne donne pas lieu à l'analyse.( ...

) Le rêve de Coleridge a été plus fort que la réalité, l'a brisée, puis s'est fracassé lui-même, dans cet impossible combat, dont il ne reste que d'éblouissants fragments, des diamants noirs et insolites.

» B.

Delvaille, Coleridge, Seghers, 1963.

Samuel Taylor Coleridge ( 1772-1834 ), .

poète, fut également philosophe.

Il commença cependant par le théâtre et le journalisme, jusqu'au jour où il découvrit la poésie, à la fin des années 1780, en lisant William Lisle Bowles, qui fut pour lui une révélation.

Il écrit dans ses Carnets (publiés en 1957) : « Mon cœur te remercie, Bowles, pour ces doux accords dont la tristesse m'apaise comme le murmure des abeilles sauvages dans les averses ensoleillées du printemps.

» Son amitié féconde avec Wordsworth et leurs expériences poétiques lui firent rejeter le monde aride des Lumières, l'utilitarisme et le réalisme, et il bascula dans un « autre » monde, évitant à plusieurs reprises l'internement.

La fin de sa vie fut calme.

Entouré d'un cercle de disciples, il prêchait l'imagination comme seul possible salut de l'individu .

1 coll .

Harlingue-Viollet 2, 3, 4, 5 gravures de Galanis , d'apm.

Daragnès, Société des Francs Bibliophiles , Paris, 1951 /B.

N .

COLERIDGE 02. »

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