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BALZAC : Le Lys dans la vallée (Fiche de lecture)

Publié le 22/02/2012

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— Le cadre de l'action. La vallée de l'Indre tendre et pastorale de Montbazon à Sache, « val d'amour » (p. 39), au centre duquel rayonne Clochegourde, « castel ouvragé comme une fleur, et qui semble ne pas peser sur le sol » (p. 44). De longues pages donnent lieu à une description minutieuse et pittoresque (par exemple pp. 40-41, la rivière, les plantes qui la tapissent, les barques, un pont, des peupliers, quelques moulins, une lande et, animant tout cela, des meuniers, des pêcheurs, des vendangeurs).
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« a/ Le portrait physique (pp.

49 à 53) Il frappe par la combinaison d'une beauté physique éclatante et de la spiritualité qui s'exprime au traversdu rayonnement sensuel ; ce qui fait que cette femme n'inspire pas uniquement le désir. b/ La vie intérieure. On retrouve la même dualité : Un besoin d'aimer exacerbé par la longue frustration affective de l'adolescence : une mère sans tendresse, au lieu d'amour « une blessante ironie » (p.

95).

Elle lui inspire « moins d'amour que de terreur» (ibid).

Cette frustration est poursuivie par un mariage imposé avec un homme précocement vieilli : donc ni plaisir physique ni échange affectif L'amour maternel ne peut combler cette attente amoureuse. Un besoin, d'absolu, se manifestant sous deux aspects : une pratique religieuse très profondément sincère et assidue : la prière du soir (p.

195), son recueillement à l'église où « la foi communiquait à son attitude je ne sais quoi d'abîmé, de prosterné, une pose destatue religieuse, qui me pénétra » (p.

109) ;l'illuminisme mystique d'une disciple du philosophe ésotérique Saint-Martin par l'intermédiaire de sa tante. Il lui a enseigné « la lumière de l'amour céleste et l'huile de la joie intérieure » (p.

69).

Ainsi s'estdéveloppé en elle un don de seconde vue et de prophétie (p.

193).

Aussi bien Félix et même M.

deMortsauf la définissent souvent comme un « ange ( p.

78), un « séraphin », une « martyre », une « sainte», une « fleur sidérale » (p.

72). Deux conséquences : - le bonheur terrestre n'existe pas, ou l'on n'y peut accéder que par souffrance.

« Nous devons passer par un creuset rouge avant d'arriver saints et parfaits dans les sphères supérieures » (p.

215); — un intense besoin de se donner se manifeste sous la forme de l'amour maternel : elle est la déesse mère entrevue par Félix dès son premier séjour à Clochegourde.

Mes enfants, « je les enfanterai de nouveau tous lesjours » (pp.

96-97).

M.

de Mortsauf, vieil enfant tyrannique, est lui-même l'objet d'une sollicitude toute maternelle :« Mon coeur est comme enivré de maternité » (p.

102). c/ Le conflit Devenue amoureuse d'un très jeune homme, elle-même épouse et mère, elle n'a d'autre ressourceque de tenter une sublimation du désir qui prend les formes suivantes : L'amour maternel.

Elle tente désespérément jusqu'à la fin de se convaincre que telle est la nature du sentiment qu'elle éprouve pour Félix, sentiment rendu vraisemblable à cause de la douloureuse enfance decelui-ci, qui a été comme « une longue maladie » (p.

83) et de son apparence chétive.

Au bal, « trompéepar ma chétive apparence, une femme me prit pour un enfant » (p.

34).

« A vingt ans passés, si malingre,si délicat » (p.

60).La reconnaissance pour le dévouement de Félix, soit qu'il affronte pour l'amour d'elle les humeurs du mari, soit qu'il le soigne avec dévouement.' Elle « couvrait les témoignages de sa tendresse du brillant pavillonde la reconnaissance » (p.

230).Le langage des fleurs (pp.

129 à 133).

Leur pureté ambiguë n'est qu'une expression voilée, à peine refoulée, du désir. Échec final de la sublimation : Apparition de la jalousie à la découverte que Félix a succombé à la séduction de lady Dudley : deux gestes significatifs trahissent l'impétuosité du désir et le besoin de vengeance (p.

261).

Le déroulement de l'agonie d'Henriette : il y a, certes, une attitude d'acceptation de la mort et l'expression d'un repentir chrétien (pp.

329, 330).

Mais cette scène édifiante et assezconventionnelle est précédée d'un long et bouleversant cri de rage et de révolte d'Henriette.

Cesont, dit l'abbé qui l'as siste, « les fleurs fanées de sa jeunesse qui fermentent en se flétrissant » (p. 311).

De même, la lettre posthume : « Ni le temps, ni ma ferme volonté n'ont pu dompter cetteimpérieuse volupté » (p.

338).

Au terme de cette lettre, elle constate que les exigences de la chairne sont pas moins fortes chez elle que chez sa rivale : « Je ferai des folies comme lady Dudley » (p.321). Félix Il vit le même combat intérieur. a/ La première apparition d'Henriette.

Une femme ou un ange ? Il remarque un parfum, des épaules mais « de pudiques épaules qui avaient une âme » (p.

34).

Le baiser incontrôlé tient de l'amant et du fils : « Je me plongeai. »

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