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Baudelaire : Le Spleen de Paris

Publié le 09/09/2014

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imiter (et par là elle touche à l'art musical et à la science mathé­matique) la ligne horizontale, la ligne droite ascendante, la ligne droite descendante ; qu'elle peut monter à pic vers le ciel, sans essoufflement, ou descendre perpendiculairement vers l'enfer avec la vélocité de toute pesanteur ; qu'elle peut suivre la spirale, décrire la parabole, ou le zigzag figurant une série d'angles superposés... « (Notes en vue d'une préface aux Fleurs du maL publiées dans les Œuvres posthumes).

·  Étude de la technique des portraits, particulièrement nom­breux dans le recueil.

·  Étude de la technique de la description et en particulier le traitement du paysage, qui s'appuie dans le Spleen sur des ana­logies intéressantes à analyser : voir par exemple le début de « Le Gâteau « (XV), la description de la nuit à la fin du « Cré­puscule du soir« (XOM) ; le paysage de « Les Projets « (XXIV) qui est celui d'une gravure et non celui de la nature. L'étude peut aboutir à la conception exposée dans « Les Fenêtres « (XXXV) : la réalité extérieure n'a d'intérêt que « si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis«.

Pour une étude systématique de la forme d'un poème : on pourra partir des diverses définitions données par l'auteur lui-même. Dans la dédicacé « le miracle d'une prose poétique, musi­cale, sans rythme et sans rime...« (p. 20).

Consignes possibles : relever les effets de rythme, les retours de sonorités, les jeux d'anaphores, les ruptures, les crescendo (par exemple dans « Énivrez-vous «, )(XXIII), les retombées, les refrains.

5. Étude du rapport entre Les Fleurs du mal et Le Spleen de Paris : sur ce point, voir la Préface d'Yves Florenne, pp. 10-12.

·  On peut rapprocher précisément le recueil en prose de la deuxième partie des Fleurs du mal: « Tableaux parisiens «. Mais de façon plus générale, tous les thèmes que l'on étudiera dans le recueil en vers gagneront à être mis en perspective grâce à tel ou tel des poèmes en prose.

·  Pour la structure de l'ensemble, Baudelaire invite à opposer

la construction des Fleurs du mal et la liberté ou la « tortueuse fantaisie « du Spleen : on peut faire dégager les significations de la métaphore du serpent utilisée dans la dédicace et la rapprocher du « Thyrse «.

 

·  Faire systématiquement la comparaison des « doublets « : « Le Crépuscule du soir « (« Crépuscule du soir «), « L'Examen de minuit «, « La Chevelure « (« Un hémisphère dans une che­velure «), « L'Invitation au voyage «, « Les Sept Vieillards « (« Les Veuves «), « Les Petites Vieilles « (« Le Désespoir de la vieille «), « Bien loin d'ici « (« La Belle Dorothée «), « L'Hor­loge «, « Le Voyage « (« N'importe où hors du monde «).

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« -présente quelques moments de l'histoire de la réception littéraire.

Perspectives d'analyse L'édition peut donc être utilisée dans plusieurs perspectives : histoire des formes littéraires ; problème de la réception ; lectures de textes et lecture d'images; choix de textes pour des groupements de textes, etc.

1.

La problématique du poème en prose est à situer à partir de la remise en cause par le Romantisme des formes d' expres­ sion traditionnelles.

Ce programme, dont le principe avait été proclamé par Hugo (Réponse à un acte d'accusation, dans Les Contemplations), est ici mis en œuvre pour une des toutes premières fois.

Mais il ne faut pas oublier que, depuis le lyrisme de Bossuet ou de certaines pages de Pascal, la dimension poé­ tique caractérisait déjà la prose d'écrivains tels que Fénelon, Rousseau, Chateaubriand, ou Michelet, contemporain de Bau­ delaire.

Rappelons encore que la publication en prose d' œuvres poétiques étrangères traduites, publication qui se développe au XIXe siècle, contribue encore à rendre le lecteur sensible à cette forme d'écriture.

Par ailleurs, on a pu reprocher à Baudelaire à propos des Fleurs du mal d'avoir eu recours dans ses poèmes à de véritables «prosaïsmes» (ainsi le dernier vers du «Cygne», CXXIV) : «Aux captifs, aux vaincus ! ...

à bien d'autres encor! » a pu être discuté comme une sorte d'intrusion de la prose dans la poésie.

Dans un travail d'histoire des formes littéraires, on peut rappeler les grandes étapes historiques de ce vaste mouvement qui se développe de la seconde moitié du XIXe siècle au XXe.

Cf Valéry : «On voit enfin vers le milieu du X!x' siècle, se prononcer dans notre littérature une volonté remarquable d'isoler définitivement la Poésie, de toute autre essence qu'elle-même» (Avant-propos de Variété, Gallimard, 1924).

Si les Illumi-. »

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