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Bergson, Le rire – Essai sur la signification du comique

Publié le 12/07/2012

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bergson

• Les procédés du théâtre comique. 3 types de procédés comiques : la répétition, l’inversion et l’interférence des séries. • La répétition : une combinaison de circonstances ou d’événements qui revient exactement sous la même forme à plusieurs reprises. Plus la combinaison des circonstances sont difficiles à obtenir, plus la répétition est comique ; plus leur combinaison est amenée naturellement, comme par hasard, plus elle fait rire. • L’inversion : retournement de situation, interversion des rôles. Exploite la thématique du « monde à l’envers «. • L’interférence des séries : une situation fait rire lorsqu’elle apparaît à deux « séries « strictement indépendantes, et lorsqu’il est possible de l’interpréter différemment selon la connaissance qu’on a de l’une ou l’autre série par exemple, le quiproquo.

bergson

« - Principe du « conflit de deux obstinations » : l’une qui s’efforce de jaillir, de sortir sa tête, l’autre qui essaie de réprimer la première.

Illustré d’abord par le théâtrede Guignol, où le commissaire prend un coup sur la tête chaque fois qu’il arrive sur scène.- Mais le principe de ce jeu d’enfant peut être appliqué à des idées morales : « une idée qui s’exprime, qu’on réprime, et qui s’exprime encore ».

Comme dans LeMariage forcé de Molière, où Sganarelle veut forcer Pancrace à l’écouter, mais celui-ci persiste dans son obstination.

Les deux personnages finissent par adopter lemême mouvement que le diable à ressort : Sganarelle repousse Pancrace dans la coulisse, celui-ci sort tout d’un coup la tête par la fenêtre.- À partir de ce type d’effet comique, on dérive vers l’idée d’un comique de répétition.

Pour Bergson, la répétition (d’un mot, d’une situation) « n’est pas risible enelle-même ».

Si elle nous fait rire, c’est qu’elle symbolise le jeu de tension (expression / répression). • Le pantin à ficelles.Un personnage croit agir librement, sans se rendre compte qu’il est entièrement manipulé, comme un pantin à ficelles actionné par un enfant.Le spectateur se met spontanément du côté de celui qui manipule, « parce qu’on aime mieux, en imagination du moins, être dupeur que dupé ». • La boule de neige.- Image d’un effet minuscule entraînant des catastrophes en série (dominos, par exemple).- Ce comique se ramène finalement à l’impression d’une petite cause entraînant un effet démesuré ou alors d’une cause très importante entraînant un effet dérisoire («un grand effort pour un résultat nul ») • Les procédés du théâtre comique.3 types de procédés comiques : la répétition, l’inversion et l’interférence des séries. • La répétition : une combinaison de circonstances ou d’événements qui revient exactement sous la même forme à plusieurs reprises.

Plus la combinaison descirconstances sont difficiles à obtenir, plus la répétition est comique ; plus leur combinaison est amenée naturellement, comme par hasard, plus elle fait rire. • L’inversion : retournement de situation, interversion des rôles.

Exploite la thématique du « monde à l’envers ». • L’interférence des séries : une situation fait rire lorsqu’elle apparaît à deux « séries » strictement indépendantes, et lorsqu’il est possible de l’interpréterdifféremment selon la connaissance qu’on a de l’une ou l’autre série par exemple, le quiproquo. B.

Le comique de mots. • Dans les autres effets comiques (de situation, de mouvement), le langage exprimait le comique créé par un effet extérieur.

Dans le comique de mots, c’est le langagelui-même qui crée le comique.

Il est souvent intraduisible, car il repose sur la structure de la phrase, le choix des mots.

Il n’est possible que dans la mesure où nousconsidérons le langage comme vivant (car il exprime la pensée, qui est quelque chose qui vit, et nous attendons du langage qu’il soit aussi vivant qu’elle).Pourtant le comique de mots n’est jamais séparable des autres effets comiques : il correspond point par point au comique de situation ou d’action dont il est « laprojection sur le plan des mots ». • On rit lorsqu’un personnage se laisse aller à dire ce qu’il ne voulait pas dire par un effet de raideur mécanique ou de « vitesse acquise » : c’est ce qu’on observedans un discours composé entièrement de stéréotypes, de phrases toutes faites.Mais il faut que le langage comporte un signe explicite de sa raideur, de sa mécanicité : il faut qu’on puisse repérer le caractère automatique du langage.

Pour cela, ilfaut un signe clair : il faut qu’il y ait « absurdité manifeste », « erreur grossière » ou « contradiction dans les termes ». • On rit encore lorsque notre attention est ramenée sur la matérialité d’une expression abstraite ou d’un sens figuré. • On rit aussi lorsqu’on affecte au langage les procédés comiques de l’inversion, de la transposition ou de l’interférence des séries (calembour, jeu de mots, où l’onjoue sur les sens multiples d’une expression).

Procédé de la transposition : transposer « l’expression naturelle d’une idée dans un tout autre ton ». • le comique de mots ne fait que « traduire les particularités de caractère ».

Le langage n’est comique que parce qu’il n’est pas aussi parfaitement souple que sonstatut de « chose qui vit » pourrait laisser espérer.

C’est-à-dire qu’il n’est comique que parce qu’il est une œuvre humaine, susceptible de souplesse comme deraideur, et qu’il reflète ce que les caractères ont de comique. Chapitre III : Le comique de caractère. Bergson revient à présent à ce qui est risible par excellence, le caractère ; sa démonstration précédente visait à montrer « comment il nous arrive de rire d’autre choseque d’un caractère ». • Le caractère comique d’un personnage ne tient pas toujours à un défaut en effet on peut etre parfaitement en règle avec la stricte morale mais en complet décalageavec la morale sociale.

Un personnage fait rire non pas parce qu’il est immoral, mais parce qu’il est insociable. • 2ème condition pour rendre un personnage comique : qu’il n’émeuve pas le spectateur.Il faut aussi que la comédie nous empêche de prendre au sérieux les actions du personnage : pour cela, il faut que ses actions soient ramenées à des gestes (quisemblent toujours automatiques, mécaniques). • Tout ce qu’il y a de « tout fait » dans notre personnalité, tout ce qu’il y a en nous d’automatique, est comique.

C’est par ces automatismes que « nous nous répétonsnous-mêmes » (alors que la vie, rappelons-le, n’est pas censée se répéter).

C’est aussi par ces automatismes qu’autrui peut nous répéter : nous ressembler, nousimiter. • La disposition comique par excellence : la vanité, ou l’ « admiration de soi fondée sur l’admiration qu’on croit inspirer aux autres ».

Elle est invisible à celui qui lapossède mais elle saute aux yeux du reste du monde et provoque donc un rire universel.

Elle est facilement corrigible : il n’est donc pas inutile d’en rire, puisque lerire peut accomplir sa fonction de correction.

Elle est inséparable de la vie sociale, créée par la vie sociale même.

Elle renaît toujours sous des aspects nouveaux(donc des formes comiques à l’infini,) puisqu’elle peut s’agglutiner à des défauts divers, et même à quelques qualités.

Elle peut apparaître dans toutes lesmanifestations de la vie humaine.

Elle permet au rire d’accomplir sa fonction principale. • Le comique naît lorsqu’il nous montre un cadre rigide dans lequel viennent s’insérer un grand nombre de personnages (c’est le principe du type).

Mais la sociétéelle-même constitue des cadres qui peuvent être utilisés tels quels dans la comédie : les professions, fonctions et corporations ; d’où ce que Bergson appelle « lecomique professionnel ».- vanité professionnelle : personnage qui ne conçoit pas qu’on puisse faire plus de cas de quelque chose d’autre que son métier.

Vanité d’autant plus solennelle que lemétier en question est un charlatanisme.- endurcissement professionnel : un personnage devient incapable de sortir de ce cadre, incapable de toute émotion.- langage professionnel : un personnage est enfermé dans une façon de parler.- logique professionnelle : une certaine manière de raisonner propre à une profession ou un groupe, mais qui paraît absurde aux autres.. »

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