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Bible - résumé.

Publié le 24/05/2013

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Bible - résumé. 1 PRÉSENTATION Bible de Luther Bible luthérienne, dite Bible de Luther. Fac-similé de l'édition de 1541 ayant appartenu à l'Électeur de Saxe. Bibliothèque de l'université, Iéna (Allemagne). James L. Amos/Corbis - résumé. Bible, également appelée Sainte Bible, livre sacré ou Saintes Écritures du judaïsme et du christianisme. La Bible du judaïsme et celle du christianisme diffèrent cependant sur plusieurs points importants. La Bible juive est un ensemble, appelé Textes sacrés hébreux, de trente-neuf livres écrits à l'origine en hébreu à l'exception de quelques passages en araméen. La Bible chrétienne comporte deux parties, l'Ancien Testament et les vingt-sept livres du Nouveau Testament. L'Ancien Testament est présenté sous deux formes légèrement différentes par les deux principales divisions de la chrétienté. La version utilisée par les catholiques est la Bible du judaïsme complétée de sept autres livres et adjonctions (voir le tableau joint) ; certains des livres supplémentaires furent écrits initialement en grec comme le Nouveau Testament. La version de l'Ancien Testament utilisée par les protestants se limite aux trente-neuf livres de la Bible juive. Les autres livres et adjonctions sont dits apocryphes par les protestants ; ils sont généralement appelés livres deutérocanoniques par les catholiques. Le terme Bible vient, par le latin, du grec biblia, ou « livres «, diminutif de byblos, mot signifiant papyrus ou papier, qui était exporté de l'antique port phénicien de Byblos. Au Moyen Âge, les livres de la Bible étaient considérés comme un tout homogène. 2 ORDRE DES LIVRES L'ordre des livres ainsi que leur nombre diffèrent entre la Bible juive et les versions protestantes et catholiques de la Bible. La Bible du judaïsme comporte trois parties distinctes : la Torah, ou Loi, également appelée Livres de Moïse ; le Nebiim, ou Prophètes, divisé en Prophètes anciens et Prophètes modernes ; et le Ketubim, ou Écrits, qui contient les psaumes, les livres sapientaux et autres textes divers. L'Ancien Testament chrétien classe les livres selon leur genre littéraire : le Pentateuque qui correspond à la Torah ; les livres historiques ; les livres poétiques ou sapientaux ; enfin les livres prophétiques. Certains ont vu dans cette table des matières une sensibilité à la perspective historique des livres : d'abord ceux qui concernent le passé, puis ceux qui concernent le présent et enfin le futur. Les versions protestantes et catholiques de l'Ancien Testament classent les livres dans le même ordre, mais la version protestante ne comporte que les livres de la Bible du judaïsme. Le Nouveau Testament comprend les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres (qui relatent les débuts du christianisme), les Épîtres ou lettres de Paul et autres auteurs, et enfin l'Apocalypse ou Livre de la Révélation. Certains livres classés comme lettres, notamment l'Épître aux Hébreux, sont des traités de théologie. 3 USAGE La Bible est un livre religieux, non seulement par son contenu, mais aussi par l'utilisation qu'en font les chrétiens et les juifs. Elle est lue dans presque tous les offices de culte public, ses paroles constituent le fondement de la prédication et de l'enseignement, mais elle est aussi utilisée pour la dévotion et l'étude individuelles. Le langage de la Bible a guidé et modelé les prières, la liturgie et l'hymnologie du judaïsme et du christianisme. Sans la Bible, ces deux religions auraient été pratiquement muettes. L'importance avouée et réelle de la Bible diffère considérablement selon les diverses subdivisions du judaïsme et du christianisme, mais tous ses adeptes lui reconnaissent un certain degré d'autorité. Beaucoup estiment qu'elle est un guide complet et suffisant pour tout ce qui touche à la foi et à la pratique ; d'autres considèrent l'autorité de la Bible à la lumière de la tradition ou de la pérennité de la foi et de la pratique de l'Église depuis les temps apostoliques. 4 INSPIRATION BIBLIQUE Le christianisme primitif est l'héritier du judaïsme et a considéré comme allant de soi une vision autoritaire des Écritures. Aucune doctrine officielle sur l'inspiration des Écritures n'a été avancée à l'origine, contrairement à l'islam qui affirme que le Coran vient du ciel. Les chrétiens pensaient cependant que la Bible rapportait la Parole de Dieu par l'intermédiaire de son Esprit -- d'abord par la bouche des patriarches et des prophètes, puis par celle des apôtres (voir Apocalypse). Les auteurs des livres du Nouveau Testament eurent recours à l'autorité des textes hébreux pour appuyer leurs thèses sur Jésus-Christ. La doctrine actuelle de l'inspiration de la Bible par le Saint-Esprit et de l'infaillibilité de ses paroles est née au cours du XIXe siècle, en réaction au développement de la critique biblique et des études universitaires qui semblaient mettre en cause l'origine divine de la Bible. Cette doctrine affirme que Dieu est l'auteur de la Bible en ce sens que la Bible est Sa parole. De nombreuses théories expliquant la doctrine ont été proposées par les spécialistes de la Bible et les théologiens. Elles vont de la dictée divine des Écritures à une illumination aidant l'auteur inspiré à comprendre la vérité qu'il exprime, que cette vérité ait été révélée ou apprise par l'expérience. 5 IMPORTANCE ET INFLUENCE L'importance et l'influence de la Bible parmi les chrétiens et les juifs relèvent de plusieurs raisons. L'une d'elles est le pouvoir de la tradition, de la coutume et de la foi : les groupes religieux se disent guidés par la Bible. Dans un sens, on peut dire que la communauté religieuse est l'auteur des Écritures, car elle les a développées, vénérées, utilisées et enfin canonisées. Une autre raison est le fait que de nombreux chrétiens et juifs continuent de vivre selon le message contenu dans la Bible. L'ancien peuple d'Israël et l'Église primitive connaissaient beaucoup plus de livres religieux que ceux qui composent la Bible. Mais les livres bibliques étaient vénérés et utilisés pour ce qu'ils disaient et pour la manière dont ils le disaient ; ils furent canonisés parce qu'ils étaient utilisés et crus par le grand nombre. La Bible est véritablement la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme. Il est généralement admis que la Bible, avec ses centaines de traductions différentes, est le livre le plus répandu de l'histoire de l'humanité. Sous toutes ses formes elle a eu, et continue d'avoir, une influence considérable, même en dehors des communautés religieuses qui la tiennent pour sacrée. La littérature, les arts plastiques et la musique de la culture occidentale, en particulier, doivent beaucoup aux thèmes et aux images bibliques. Des traductions de la Bible, comme la version anglaise (ou version du roi Jacques, 1611) et la traduction allemande de Martin Luther (achevée en 1534), ont non seulement influencé la littérature mais conditionné l'évolution des langues. Ces effets continuent de se faire sentir chez les jeunes nations où les traductions de la Bible en dialecte contribuent à façonner les traditions linguistiques. 6 L'ANCIEN TESTAMENT Il est remarquable que le christianisme ait inclus dans sa Bible la totalité des textes sacrés d'une autre religion, le judaïsme. Le terme Ancien Testament (du mot latin signifiant « alliance «) peut être appliqué à ces textes sacrés sur la base des écrits de Paul et d'autres chrétiens des premiers temps, qui faisaient une distinction entre l'« Ancienne Alliance « conclue par Dieu avec Israël et la « Nouvelle Alliance « instaurée à travers Jésus-Christ (voir par exemple Épître aux Hébreux, VIII, 7). Parce que l'Église primitive croyait en la continuité de l'histoire et de l'action divine, elle a inclus dans la Bible chrétienne les récits écrits de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance. 6.1 Les livres de l'Ancien Testament L'Ancien Testament peut être abordé selon de nombreuses perspectives différentes. Du point de vue des textes, l'Ancien Testament -- en fait la totalité de la Bible -- est une anthologie, un recueil de nombreux livres différents. Il ne présente aucune forme d'unité en termes d'auteurs, de date de rédaction ou de genres littéraires ; c'est, au contraire, une véritable bibliothèque. L'ensemble des livres de l'Ancien Testament et des parties qui les composent peut être classé en plusieurs catégories : récits, oeuvres poétiques, oeuvres prophétiques, lois ou apocalypses. La plupart sont de grandes catégories qui regroupent plusieurs genres littéraires et traditions orales. Aucune n'est spécifique à l'Ancien Testament : on les retrouve toutes dans d'autres textes anciens, notamment ceux du Proche-Orient. Il faut noter cependant que certains genres n'ont pas trouvé place dans l'Ancien Testament. Les lettres ou épîtres, si importantes dans le Nouveau Testament, ne figurent pas comme des livres à part entière (à l'exception de la Lettre de Jérémie dans certaines traditions manuscrites). L'autobiographie, le drame et la satire en sont totalement absents. Il est particulièrement frappant de voir que la plupart des livres de l'Ancien Testament regroupent plusieurs genres littéraires. L'Exode, par exemple, contient un récit, des lois et des poèmes ; la plupart des livres prophétiques comportent, outre le genre prophétique, des récits et des poèmes. 6.1.1 Récits Tant dans leur forme que dans leur fond, de nombreux livres de l'Ancien Testament sont des récits qui relatent des événements du passé. S'ils contiennent, comme c'est le cas de la majorité, une intrigue (ou du moins le développement d'une tension et sa résolution), une présentation des protagonistes et une description du lieu où les événements se sont déroulés, ce sont des histoires. D'un autre côté, de nombreux ouvrages narratifs de l'Ancien Testament sont des récits historiques -- bien qu'ils ne répondent pas à la définition académique du terme. Un récit historique est une narration du passé guidée par des faits, dans la mesure où l'auteur peut les déterminer et les interpréter, et non par des considérations esthétiques, religieuses ou autres. Les récits historiques de l'Ancien Testament sont des oeuvres populaires plutôt que critiques, car leurs auteurs ont souvent repris des traditions orales, dont certaines ne sont pas fiables, pour écrire leurs récits. De plus, tous ces récits ont été écrits dans un but religieux ; ils peuvent donc être qualifiés de récits de salut parce qu'ils s'efforcent de montrer combien Dieu est intervenu activement dans les événements humains. On peut citer comme exemple l'histoire du Deutéronome (du Deutéronome au 2e Livre des Rois ; voir infra), le Tétrateuque (de la Genèse aux Nombres) et le récit du Chroniste (1er Livre et 2e Livre des Chroniques, Livre d'Esdras et Livre de Néhémie). L'histoire de David, dite de la Succession au trône (voir 2 e Livre de Samuel, IX-XX ; 1er Livre des Rois, I-II), est plus proche de la compréhension moderne de l'histoire que n'importe quel autre récit biblique. L'auteur a été sensible aux détails des événements historiques et des personnages et il a interprété le cours des événements à la lumière des motivations humaines. Quoi qu'il en soit, derrière les événements il reconnaissait la main de Dieu. Les autres livres narratifs sont le Livre de Ruth, une nouvelle ; le Livre de Jonas, un récit didactique ou pédagogique ; et le Livre d'Esther, un récit romanesque ou une légende de fête. Il est probable que ces livres sont dérivés de récits ou légendes populaires. On trouve plusieurs récits didactiques dans les livres deutérocanoniques de la Bible et dans les Apocryphes : Tobie, Judith, Suzanne, l'Idole de Bel et le Dragon. Les exemples de récits de ce type et autres genres narratifs abondent dans les livres de l'Ancien Testament. Le Livre de la Genèse est composé, comme la plupart des autres oeuvres narratives, de nombreuses histoires individuelles qui pour la plupart circulaient à l'origine oralement comme des récits séparés. Les histoires de patriarches de la Genèse, XI-L, ont été qualifiées de légendes, de sagas et, plus précisément, de chroniques familiales. Beaucoup sont étiologiques, c'est-à-dire qu'elles expliquent un lieu, une coutume ou un nom en fonction de ses origines. 6.1.2 OEuvres poétiques Les livres de l'Ancien Testament qui peuvent être considérés comme poétiques sont notamment les Psaumes, le Livre de Job, les Proverbes, l'Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et, dans les livres deutérocanoniques et les Apocryphes, l'Ecclésiastique et la Prière de Manassé. Le Livre de la Sagesse a beaucoup de points communs avec les livres sapientaux et poétiques, mais n'est pas de la poésie à proprement parler. La plupart des livres prophétiques sont écrits en poésie hébraïque, mais sont suffisamment spécifiques pour être abordés séparément. 6.1.2.1 Caractéristiques générales La poésie hébraïque présente deux caractéristiques majeures, l'une relativement facile à reconnaître, même dans les traductions, et l'autre difficile à discerner. La caractéristique la plus évidente est l'usage du parallelismus membrorum, ou parallélisme des vers ou autres parties. Par exemple, la signification d'un vers peut être réexposée ou présentée par un second vers, comme dans Psaumes, VI, 1 : Yahvé, ne me châtie point dans ta colère, ne me reprends point dans ta fureur. Ces deux vers sont synonymes. Par ailleurs, le second vers de la strophe peut énoncer l'aspect négatif de ce qui est dit dans le premier, comme dans Proverbes, XV, 1 : Une aimable réponse apaise la fureur, une parole blessante fait monter la colère. Dans d'autres cas, le second vers peut élargir ou expliquer le premier ou encore le parallélisme peut être purement formel. Ce parallélisme s'étend dans certains cas à trois vers ou plus. Les autres principaux traits de la poésie hébraïque sont le rythme qui semble avoir été fondé sur le nombre d'accents de chaque vers. L'un des mètres les plus faciles à reconnaître est celui de la qina, ou hymne funèbre, dans lequel le premier vers a trois accentuations ou syllabes accentuées tandis que le deuxième en a deux. Les livres poétiques regroupent un grand nombre de genres différents. Les plus répandus sont les divers cantiques d'adoration (Psaumes) et les poèmes sapientaux. La Bible comprend en outre un livre de poésie amoureuse, le Cantique des cantiques. 6.1.2.2 Poésie lyrique Les textes du culte d'Israël étaient de la poésie lyrique, c'est-à-dire destinés à être chantés. La plupart de ces cantiques, mais pas tous, sont regroupés dans le Livre des Psaumes. Beaucoup sont des hymnes -- des cantiques louant Dieu lui-même, ses oeuvres en faveur d'Israël ou sa création. D'autres sont des lamentations collectives ou complaintes qui étaient en fait des prières chantées par le peuple quand il était dans la difficulté. Près d'un tiers des Psaumes sont des lamentations individuelles ou des plaintes, des chants utilisés par ou au nom d'individus confrontés à la mort ou à une catastrophe. Lorsque le peuple ou l'individu avait été sauvé du malheur, il chantait des chants d'action de grâces. Quelques Psaumes, comme le II, le XLV et le CX, célèbrent le couronnement d'un roi d'Israël en tant que serviteur spécial de Dieu. 6.1.2.3 Poésie sapientale La poésie sapientale regroupe un ensemble de paroles de sagesse et de courts poèmes, comme dans le Livre des Proverbes, et de longs textes comme Job, l'Ecclésiaste et l'Ecclésiastique. Les pièces sapientales, plus courtes, sont des proverbes, des dictons et des réprimandes, généralement de deux lignes. Certains étaient incontestablement des dictons traditionnels ou populaires ; d'autres portent les marques d'une composition réfléchie et créative. Les Proverbes, I-IX, contiennent un ensemble de poèmes sur la nature de la sagesse proprement dite, mais le Livre de Job est une longue composition en forme de dialogue reposant sur un conte populaire. L'Ecclésiaste est une oeuvre un peu décousue ; l'Ecclésiastique est un livre écrit par un docteur juif et ultérieurement traduit par son petit-fils. Les thèmes des textes sapientaux sont très variés, allant des conseils pratiques aux réflexions sur le rapport entre la recherche de la voie de la sagesse et l'obéissance à la loi divine révélée. Job se tourmente à propos de la souffrance des justes et l'Ecclésiaste est une méditation triste sur le sens de la vie face à la mort. 6.1.3 Textes prophétiques On connaissait des prophètes ailleurs dans le Proche-Orient ancien, mais aucune autre culture n'a élaboré un ensemble de textes prophétiques comparable à celui d'Israël. Des auteurs égyptiens anciens ont produit des oeuvres littéraires appelées « prophéties «, mais ces écrits diffèrent des livres prophétiques bibliques par leur forme et par leur contenu. La plupart des livres prophétiques hébreux présentent trois genres littéraires : le récit, la prière et le discours prophétique. Le récit est généralement un ensemble d'histoires ou la relation d'actions prophétiques soit par le prophète lui-même, soit par une tierce personne. Il contient des visions, des actes symboliques, des événements prophétiques comme les conflits entre les prophètes et leurs adversaires, ainsi que des commentaires historiques. Jonas raconte effectivement l'histoire d'un prophète et ne contient qu'une ligne de prophétie (voir Jonas, III, IV). La prière inclut des hymnes et des suppliques, comme les lamentations de Jérémie (par exemple, Jérémie, XV, 1021). Le discours domine dans les textes prophétiques, l'essence même de l'activité prophétique étant d'annoncer la Parole de Dieu. Les discours les plus courants sont des prophéties de châtiment ou de salut. Dans les deux cas, ils reposent, comme la majorité des discours prophétiques, sur des formules dont les termes sont dits révélés par Di...

« l’« Ancienne Alliance » conclue par Dieu avec Israël et la « Nouvelle Alliance » instaurée à travers Jésus-Christ (voir par exemple Épître aux Hébreux, VIII, 7).

Parce quel’Église primitive croyait en la continuité de l’histoire et de l’action divine, elle a inclus dans la Bible chrétienne les récits écrits de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance. 6.1 Les livres de l'Ancien Testament L’Ancien Testament peut être abordé selon de nombreuses perspectives différentes.

Du point de vue des textes, l’Ancien Testament — en fait la totalité de la Bible — estune anthologie, un recueil de nombreux livres différents.

Il ne présente aucune forme d’unité en termes d’auteurs, de date de rédaction ou de genres littéraires ; c’est, aucontraire, une véritable bibliothèque. L’ensemble des livres de l’Ancien Testament et des parties qui les composent peut être classé en plusieurs catégories : récits, œuvres poétiques, œuvres prophétiques, loisou apocalypses.

La plupart sont de grandes catégories qui regroupent plusieurs genres littéraires et traditions orales.

Aucune n’est spécifique à l’Ancien Testament : on lesretrouve toutes dans d’autres textes anciens, notamment ceux du Proche-Orient.

Il faut noter cependant que certains genres n’ont pas trouvé place dans l’AncienTestament.

Les lettres ou épîtres, si importantes dans le Nouveau Testament, ne figurent pas comme des livres à part entière (à l’exception de la Lettre de Jérémie danscertaines traditions manuscrites).

L’autobiographie, le drame et la satire en sont totalement absents.

Il est particulièrement frappant de voir que la plupart des livres del’Ancien Testament regroupent plusieurs genres littéraires.

L’Exode, par exemple, contient un récit, des lois et des poèmes ; la plupart des livres prophétiques comportent,outre le genre prophétique, des récits et des poèmes. 6.1. 1 Récits Tant dans leur forme que dans leur fond, de nombreux livres de l’Ancien Testament sont des récits qui relatent des événements du passé.

S’ils contiennent, comme c’est lecas de la majorité, une intrigue (ou du moins le développement d’une tension et sa résolution), une présentation des protagonistes et une description du lieu où lesévénements se sont déroulés, ce sont des histoires.

D’un autre côté, de nombreux ouvrages narratifs de l’Ancien Testament sont des récits historiques — bien qu’ils nerépondent pas à la définition académique du terme.

Un récit historique est une narration du passé guidée par des faits, dans la mesure où l’auteur peut les déterminer et lesinterpréter, et non par des considérations esthétiques, religieuses ou autres.

Les récits historiques de l’Ancien Testament sont des œuvres populaires plutôt que critiques,car leurs auteurs ont souvent repris des traditions orales, dont certaines ne sont pas fiables, pour écrire leurs récits.

De plus, tous ces récits ont été écrits dans un butreligieux ; ils peuvent donc être qualifiés de récits de salut parce qu’ils s’efforcent de montrer combien Dieu est intervenu activement dans les événements humains.

Onpeut citer comme exemple l’histoire du Deutéronome (du Deutéronome au 2 e Livre des Rois ; voir infra), le Tétrateuque (de la Genèse aux Nombres) et le récit du Chroniste (1er Livre et 2 e Livre des Chroniques, Livre d’Esdras et Livre de Néhémie).

L’histoire de David, dite de la Succession au trône (voir 2 e Livre de Samuel, IX-XX ; 1 er Livre des Rois, I-II), est plus proche de la compréhension moderne de l’histoire que n’importe quel autre récit biblique.

L’auteur a été sensible aux détails des événements historiqueset des personnages et il a interprété le cours des événements à la lumière des motivations humaines.

Quoi qu’il en soit, derrière les événements il reconnaissait la main deDieu. Les autres livres narratifs sont le Livre de Ruth, une nouvelle ; le Livre de Jonas, un récit didactique ou pédagogique ; et le Livre d’Esther, un récit romanesque ou unelégende de fête.

Il est probable que ces livres sont dérivés de récits ou légendes populaires.

On trouve plusieurs récits didactiques dans les livres deutérocanoniques de laBible et dans les Apocryphes : Tobie, Judith, Suzanne, l’Idole de Bel et le Dragon. Les exemples de récits de ce type et autres genres narratifs abondent dans les livres de l’Ancien Testament.

Le Livre de la Genèse est composé, comme la plupart desautres œuvres narratives, de nombreuses histoires individuelles qui pour la plupart circulaient à l’origine oralement comme des récits séparés.

Les histoires de patriarchesde la Genèse, XI-L, ont été qualifiées de légendes, de sagas et, plus précisément, de chroniques familiales.

Beaucoup sont étiologiques, c’est-à-dire qu’elles expliquent unlieu, une coutume ou un nom en fonction de ses origines. 6.1. 2 Œuvres poétiques Les livres de l’Ancien Testament qui peuvent être considérés comme poétiques sont notamment les Psaumes, le Livre de Job, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique descantiques et, dans les livres deutérocanoniques et les Apocryphes, l’Ecclésiastique et la Prière de Manassé.

Le Livre de la Sagesse a beaucoup de points communs avec leslivres sapientaux et poétiques, mais n’est pas de la poésie à proprement parler.

La plupart des livres prophétiques sont écrits en poésie hébraïque, mais sont suffisammentspécifiques pour être abordés séparément. 6.1.2. 1 Caractéristiques générales La poésie hébraïque présente deux caractéristiques majeures, l’une relativement facile à reconnaître, même dans les traductions, et l’autre difficile à discerner.

Lacaractéristique la plus évidente est l’usage du parallelismus membrorum, ou parallélisme des vers ou autres parties.

Par exemple, la signification d’un vers peut être réexposée ou présentée par un second vers, comme dans Psaumes, VI, 1 : Yahvé, ne me châtie point dans ta colère, ne me reprends point dans ta fureur. Ces deux vers sont synonymes.

Par ailleurs, le second vers de la strophe peut énoncer l’aspect négatif de ce qui est dit dans le premier, comme dans Proverbes, XV, 1 : Une aimable réponse apaise la fureur, une parole blessante fait monter la colère. Dans d’autres cas, le second vers peut élargir ou expliquer le premier ou encore le parallélisme peut être purement formel.

Ce parallélisme s’étend dans certains cas à troisvers ou plus. Les autres principaux traits de la poésie hébraïque sont le rythme qui semble avoir été fondé sur le nombre d’accents de chaque vers.

L’un des mètres les plus faciles àreconnaître est celui de la qina, ou hymne funèbre, dans lequel le premier vers a trois accentuations ou syllabes accentuées tandis que le deuxième en a deux. Les livres poétiques regroupent un grand nombre de genres différents.

Les plus répandus sont les divers cantiques d’adoration (Psaumes) et les poèmes sapientaux.

La Biblecomprend en outre un livre de poésie amoureuse, le Cantique des cantiques. 6.1.2. 2 Poésie lyrique Les textes du culte d’Israël étaient de la poésie lyrique, c’est-à-dire destinés à être chantés.

La plupart de ces cantiques, mais pas tous, sont regroupés dans le Livre desPsaumes.

Beaucoup sont des hymnes — des cantiques louant Dieu lui-même, ses œuvres en faveur d’Israël ou sa création.

D’autres sont des lamentations collectives oucomplaintes qui étaient en fait des prières chantées par le peuple quand il était dans la difficulté.

Près d’un tiers des Psaumes sont des lamentations individuelles ou desplaintes, des chants utilisés par ou au nom d’individus confrontés à la mort ou à une catastrophe.

Lorsque le peuple ou l’individu avait été sauvé du malheur, il chantait deschants d’action de grâces.

Quelques Psaumes, comme le II, le XLV et le CX, célèbrent le couronnement d’un roi d’Israël en tant que serviteur spécial de Dieu. 6.1.2. 3 Poésie sapientale. »

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