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Causes et conséquences du déficit extérieur des Etats-Unis

Publié le 05/07/2012

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etats unis

La profusion d'argent pas cher à emprunter à nourri le trio infernal "liquidité - dette - prix des actifs", favorisant l'apparition d'une bulle spéculative. Les ménages s'endettant principalement pour devenir propriétaire de leur logement, les paris iront sur l'immobilier. Pour continuer à alimenter cette bulle, les banques sont allés chercher des agents de moins en moins solvables, qui se sont endettés à taux variable. Le plein-emploi et les innovations financières devaient permettre de réduire les risques de défaut de paiements des ménages. Or aujourd'hui, la capacité d'endettement des ménages est largement saturée. Depuis 2004, la Fed a augmenté ses taux, obligeant les ménages les moins solvables à reconstituer leur épargne. Mécaniquement, la réduction de l'endettement explique la réduction engagé du déficit courant, et donc du déficit extérieur. 

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« directeurs, les taux longs eux sont restés anormalement bas.

Cet effet de détente des taux longs explique pourquoi les ménages américains pouvaient trouver descrédits hypothécaires de 30 ans à 2% d'intérêt.Par conséquent, les Chinois ont certes prêté entre 12 et 20% de leur revenu à des ménages américains 15 fois plus riches qu'eux pour leur appétit de consommation.Mais cela servait à dynamiser ou à subventionner la croissance chinoise par la hausse de ses exportations. Transition:"Le déficit commercial américain est devenu le réservoir de la croissance mondiale.

De ce point de vue, le creusement du déficit américain joue un rôle destabilisation de cette croissance."Cependant le mouvement progressif mais durable de dépréciation du dollar, qui a obligé les autorités monétaires asiatiques à intervenir pour soutenir leurs monnaiesrespectives, révèle que l'inquiétude grandit quand à la soutenabilité des déficits jumeaux américains (déficit courant et déficit budgétaire).

A partir de quand et dequelle manière l'équilibre mondial qui s'est installé "sur le fil du rasoir" (Michel Aglietta) pourrait-il être renversé ? II - Un équilibre "sur le fil du rasoir" A / La dette américaine, à l'origine de la crise des subprimes Quel est le seuil critique de l'endettement extérieur ? La notion de soutenabilité d'une dette doit s'analyser du point de vue de l'emprunteur et du créditeur.Mais il ne semble pas le problème vienne des créditeurs.

Un Etat ne fait pas faillite et la dette US est toujours créditée par les agences de rating d'un AAA.

De plusles autorités monétaires asiatiques ont un intérêt bien compris à soutenir le dollar pour sous évaluer leur monnaie.De plus, plusieurs facteurs permettent aux Etats-Unis de financer leur déficit extérieur "sans pleurs" 'Jacques Rueff), càd sans politique restrictive.

L'une des raisonsprincipales est le rôle du dollar.

Les américains ont le privilège de s'endetter dans leur propre monnaie.

Leur passif est donc en dollar, quand leurs actifs sont enmonnaie étrangère.

Par conséquent, toute baisse du dollar réduit leur dette vis à vis du reste du monde.

Ainsi la baisse du dollar de 20 % depuis 2001 explique que ladette nette des Etats-Unis ait diminué alors même que leurs déficits ont augmenté.Par conséquent, d'après Antoine Brender et Florence Pisani, les limites à l'endettement américain doivent être cherchées à l'intérieur des Etats-Unis.

En effet, lesinvestisseurs étrangers ne prêtent pas aux Etats-Unis mais à ses résidents, càd depuis 2000 aux ménages américains.

Alors les ménages sont-ils solvables ? La profusion d'argent pas cher à emprunter à nourri le trio infernal "liquidité - dette - prix des actifs", favorisant l'apparition d'une bulle spéculative.

Les ménagess'endettant principalement pour devenir propriétaire de leur logement, les paris iront sur l'immobilier.

Pour continuer à alimenter cette bulle, les banques sont alléschercher des agents de moins en moins solvables, qui se sont endettés à taux variable.

Le plein-emploi et les innovations financières devaient permettre de réduire lesrisques de défaut de paiements des ménages.Or aujourd'hui, la capacité d'endettement des ménages est largement saturée.

Depuis 2004, la Fed a augmenté ses taux, obligeant les ménages les moins solvables àreconstituer leur épargne.

Mécaniquement, la réduction de l'endettement explique la réduction engagé du déficit courant, et donc du déficit extérieur.Mais la hausse des taux par la Fed a aussi conduit à l'éclatement la crise des subprimes.

Les ménages les moins solvables endettés à taux variables se sont retrouvésen défaut de paiement.

La bulle de l'immobilier a éclaté et d'autres ménages n'ont pas pu honorer leur dette.

Mais cette crise qui aurait pu rester localisée a touché lecoeur du système financier par le biais de la titrisation, qui a disséminé les crédits pourris dans de nombreuses institutions.

On assiste alors à un credit crunch, lesbanques ne voulant plus se prêter entre elles et ne prêtant plus aux ménages.On voit ainsi comment le creusement du déficit extérieur américain a été à l'origine de la crise des subprimes, crise qui a mis fin à ce modèle de "prospérité à crédit". B / Une nouvelle allocation de l'épargne mondiale, suite à la crise des subprimes Mais en attendant, les excès d'épargne mondiale sont toujours bien présents tout comme leurs effets récessifs.

Puisque cette épargne ne peut plus se placer aux Etats-Unis de façon aussi importante, elle va devoir trouver de nouveaux marchés.D'après la théorie de la décroissance du rendement marginal du capital, les pays industrialisés devraient investir dans les pays à en développement, car cela est plusrentable que d'investir dans des pays à fort taux de capital.En l'absence du marché financier américain, les flux d'épargne pourraient bien être redirigés vers les marchés asiatiques ou d'Afrique.

Et si les pays créditeurs desEtats-Unis décidaient de dépenser leur excédent d'épargne, les pressions déflationnistes pesant sur la croissance mondiale diminueront (et les exportationsaméricaines trouveront de nouveaux débouchés qui viendront rééquilibrer la balance courante).Une allocation de l'épargne mondiale plus conforme aux théories néo-classique permettrait un développement des ces pays, améliorerait le niveau de vie despopulations, et permettrait un rééquilibre voire une accélération de la croissance mondiale.. »

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