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Chanson de la croisade contre LES ALBIGEOIS (la)

Publié le 19/02/2019

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Chanson de la croisade contre LES ALBIGEOIS (la), poème provençal en 9 000 alexandrins et deux parties, très différentes par la langue, la versification et l'inspiration : la première, qui a pour auteur un clerc espagnol, Gui-lhem de Tudela, relate les événements de 1207 à 1213 dans une perspective favorable aux « croisés » ; la seconde, inachevée (le récit s'arrête à 1218) et d'auteur inconnu, est violemment hostile à Simon de Montfort et compose dans un style pathétique un hymne à la gloire du comte de Toulouse Raimond VI.

« La croisade contre les albigeois France, 1180-1270 Les habitants de Béziers considéraient, du haut de leurs murs, les assiégeants qui avajent dressé leurs tentes.

Comme ils se sentaient à l'abri derrière leurs fortifica­ tions, ils ne furent pas découragés en constatant que les ennemis leur étaient numériquement supérieurs.

Ce jour de juillet 1209, pleins de confiance, ils s'apprêtaient à su­ bir un siège qui pouvait, pensaient-ils, durer quelques se- Ci-dessus: Gravure du moyen âge représentant un hérétique albigeois condamné à mourir par le jeu.

maines.

C'est alors qu'un petit groupe de présomptueux commit l'erreur de risquer une contre-attaque .

Ils entrè­ rent en conflit avec les pèlerins qui s'étaient joints à l'ar­ mée ennemie pour participer aux bénédictions que le pa­ pe avait promises à tous ceux qui permettrai ent la défaite des ennemis de l'Eglise.

Les farouches soldats de l'armée assiégeante vinrent au secours des pèlerins et parvinrent à faire tourner en leur faveur l'attaque surprise des cita­ dins.

Par milliers, ils suivirent les citadins et pénétrèrent dans la ville.

Il s'ensuivit une des plus sanglantes tueries de cette guerre, des Français tuant des Français, et des ca- tholiques d'autres catholiques.

La cruauté des Romains vis-à-vis des premiers chrétiens était peu de chose, com­ parée aux tragiques événements de la lutte contre les hé­ rétiques albigeois.

Cette lutte, appelée 'Croisade des albi~ geois', sévit dans tout le sud de la France au cours du XIIIe siècle.

Les albigeois formaient le groupe le plus connu de la sec­ te manichéenne des cathares (les purs).

Ils s'appelaient ainsi du nom de la ville d'Albi, qui était un de leurs cen­ tres.

Lorsque l'Eglise catholique perçut les premières ru­ meurs de leur existence, des ecclésiastiques vinrent inter­ roger quelques personnes convaincues d'hérésie ...

A leur grand étonnement, ils entendirent ces personnes rejeter froidement l'Ancien Testament et nier la nécessité du baptême par un prêtre.

De plus, ils professaient les opi­ nions les plus étranges au sujet du mariage en refusant la procréation des enfants.

En outre, ils n'admettaient ni certains dogmes, ni certains sacrements, comme la con­ fession.

Ils ne voulaient tenir aucun compte des lois ni des prêtres.

Ils étaient donc hérétiques, mais leurs idées sociales étaient, en outre, subversives.

Comme les albigeois prétendaient que le monde n'était pas dirigé par Dieu, mais bien par Satan, la dépravation du corps humain devait être châtiée par tous les moyens.

Leur dogme imposait une pureté intégrale, un végéta­ risme strict et une grande pauvreté.

Tous les albigeois ne pouvaient, et de loin, satisfaire à ces lourdes exigences.

Ceux qui y parvenaient entraient dans le groupe des 'par­ faits', après avoir reçu ce qu'ils appelaient le consola­ mentum (une sorte de baptême par l'imposition des mains).

Les autres, disciples moins vertueux, recevaient également le consolamentum, mais uniquement sur leur lit de mort.

De même que pour toutes les hérésies, l'Egli­ se catholique essaya d'éliminer cette secte par des actions telles que flagellations, bannissements , imposition de fortes amendes et finalement l'excommunication.

Com­ me l'hérésie persistait et recevait l'appui de la noblesse lo­ cale, l'Eglise et même l'Etat se voyaient en danger.

Le concile de Latran en 1179 promit des récompenses pour la capture d'hérétiques.

Et 1181, l'abbé du couvent cistercien de Clairvaux lança une croisade contre les albigeois.

L'abbé assiéga avec succès la ville fortifiée de Lavaur, en­ tre Albi et Toulouse.

Il parvint à obtenir de l'hérétique Roger II qu'il se soumît à l'autorité de l'Eglise et qu'il reniât ses convictions.

La bulle papale de 1184Ad abolendum ordonna l'excom­ munication de tous les hérétiques (principalement les ca­ thares) et de leurs protecteurs; des procès eurent lieu con­ tre les hérétiques, et des mesures de coercition furent pri­ ses par les autorités séculières contre ceux qui ne vou­ laient pas reconnaître publiquement leurs erreurs.

L'a­ postasie des cathares mit en mouvement le puissant appa­ reil de l'Inquisition.

L'Eglise donnait cependant encore la préférence à la persuasion pacifique plutôt qu'à la violence.

Après que les émissaires catholiques se furent dépensés auprès des cathares français pendant de nombreuses an­ nées, il parut que très peu d'âmes étaient retournées dans le giron de l'Eglise catholique romaine.. »

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