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Chansons de Béranger

Publié le 19/02/2019

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Chansons de Béranger, on désigne sous ce titre l'ensemble des refrains écrits par Béranger entre 1812 et 1833. D'abord fidèle au style épicurien, l'auteur s'en démarque par ses intentions politiques et philosophiques. Cinq recueils (1815, 1821, 1825, 1828, 1833) s'en prennent à la monarchie, aux émigrés, aux traîtres, au clergé, chantent l'Empereur et l'armée de la Révolution en lutte contre les féodalités d'Europe. Ils répondent aux exigences des insatisfaits, des exaltés qui se reconnaissent dans l'expression du libéralisme, le désir de vie, la haine de l'absolutisme. À la lecture, ces textes, conçus pour être chantés sur des airs connus, apparaissent comme pauvrement versifiés, lourds, embarrassés de chevilles ou d'une verve grossière. Toutefois, la chansonnette, exécutée ici avec quelque talent, varie les sujets, multiplie les formes, offre le détail juste qui situe le décor et l'action et permet de concevoir des types encore célèbres aujourd'hui (le Ventru, Lisette, le Roi d'Yvetot).

« DE ERANGER Chansons Lorsque Napoléon III accè de au pouvoir en 1848 , les républic ains reprocheront à Béranger ses sympathies bonaparti ste s.

Par ses chansons à la gloire du premier Napoléon, il aurait contribué au retour de la famille impériale.

Béra nger , comme l'en se mble de ses compatriotes, avait mal s upporté les défaite s de Napoléon ter et l e retour d'une monarchie pres que imposée par les nations étrangères.

Une forte fibre patriotique imprègne ain si certaines chansons.

De ssinateur et caricaturiste, Grandvill e (1803-1847) se plaisait à représenter ses contemporains sous forme d'animaux .

Par son imagination souvent dé lirante et baroque , le s surréali stes le reconnurent comme l'un de leur s précur seurs.

Le ventru Gravures de Grandville L'art de la chanson N é en 1780, mort en 1857 , Pierre -Jean de Béranger a connu son heure de gloire entre 1812 et 1830.

Témoin passionné et engagé de toutes les tensions politiques et sociales de son temps , il les a exprimées dans des compositions vivantes et entraî­ nantes.

Une verve fantaisiste et un style mordant lui permettent de s'attaquer à tous les sujets en vogue dans la chanson de l'époque.

Un cabaret réputé, Le Caveau, l'accueille et lui apporte une première consé­ cration.

Fervent admirateur de Napoléon, Béranger était ré­ solument opposé à la Monarchie.

Il ne se gênait pas de donner à certaines de ses chansons un ton virulent de pamphlet politique.

Comme sa popularité lui of­ frait un large écho, son franc « chanter » lui a valu la censure, la prison à deux reprises et des amendes conséquentes.

A l' avènement du romantisme, le style de Béranger a de la peine à s'accorder aux nouvelles tendances littéraires et artistiques.

Pourtant, Victor Hugo lui-même rendra hommage au genre dans ses Chansons des rues et des bois.

C'est que le chansonnier revendiquait la chanson comme un art.

Une œuvre chatoyante T rois grands thèmes se dégagent de 1 'œuvre poétique populaire que sont les Chansons de Béranger , parues à l'époque en cinq Recueils , qui s'échelonnent de 1815 à 1833.

Prenant appui sur la tradition des « chansons à boire», Béranger chante bien sûr les plaisirs de la table et les joies de 1 'amour.

Mais la moque­ rie et l'ironie doivent trouver leur expression.

Un premier ensemble de pièces privilégie la satire sociale.

Le chansonnier dépeint alors les travers des mœurs et prend pour cible des types de per ­ sonnages ou des caractères.

Des chansons plus mélancoliques ou sentimentales évoquent 1 'in­ souciance, 1 'innocence, 1 'allant de la jeunesse comme un antidote aux malheurs de la vie ou même à la misère.

Pour finir, il y a la satire poli­ tique, qui s'attaque au gouvernement, à l'église, à la noblesse; c'est la voie de la « chanson enga­ gée ».

Ainsi Béranger , réagissant à son époque par une poésie sur des airs connus , a réussi à atteindre et toucher le peuple.

\.1:\" SIE( 'I.E ------- P ierre -Jean de Béra n ger a été de son temp s un c h a n sonnier célèbre et po pul air e.

Il a do nné ses le ttr es d e no blesse à la c han son fra nçaise.

L'é ducat io n d es demoi se lles. »

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