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CHANT NOUVEAU (résumé & analyse)

Publié le 04/12/2016

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CHANT NOUVEAU  Publié en 1882, c’est la. première œuvre retentissante de Gabriele d’Annunzio (1863-1938), à peine âgé de vingt ans, après les tentatives de jeunesse de Primo vere et de In memoriam. L’intérêt majeur de ce livre. composé d’odes barbares et de sonnets, est loin de résider en ces derniers (qui, en effet, sont écartés de l’édition définitive de 1896) ; ils restent cependant utiles pour marquer le passage des effusions naïves — dans le style de Stecchetti — des sonnets de In memoriam au caractère soutenu et au décor parnassien de l'Intermède de rimes, Les sonnets de Chant nouveau, bien que traités à. la manière de Fucini et de De Amicis, trahissent déjà. les préoccupations de l’auteur, preoccupa-tions qui triompheront dans la prose de Terre vierge. De la première édition, ce qui reste comme poésie authentique et impétueuse, c’est l’explosion panique, l’identification avec la nature, l’ « immense joie de vivre, - d’être  fort, d’être jeune, - de mordre les fruits de la terre -avec de blanches dents. solides et voraces», Cette joie pourrait sembler élémentaire et elle l’est en partie ; toutefois, elle dénote une culture raffinee, quelque peu décadente, notamment dans les pièces alexandrines ajoutées en 1896 et plus généralement dès la première édition. où on la compare aux attitudes, aux tons et aux motifs qu’elle semble répéter de Carducci : l’amour du paysage, la même joie païenne de vivre : cependant , au sentiment fier et viril du païen Carducci, est substitué, ici. le pur sentiment de vivre pour vivre. de chanter pour chanter, de jouir pour uniquement jouir. Le naturalisme physique, que l’on note dans les images et dans le vocabulaire, limite étrangement pour le lecteur d’aujourd’hui. la recherche poetique qui anime les meilleures pages du Chant nouveau. Il est cependant plus juste d’y voir un signe de la culture à. partir de laquelle d’Annunzio construisait son œuvre : la maîtrise avec laquelle, dejà à cette époque, il tend à transformer en musicalité, par delà l’image, les données mêmes du naturalisme, s’y affirme au premier chef. Cela se voit particulièrement dans les poesies pleines de langueur et de nuances qui, çà et la, permettent au thème solaire de réapparaître ; elles sont restées à bon droit parmi les plus célèbres du volume, bien qu’elles ne réalisent pas cette fusion de la musique poétique et des

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