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Charles BAUDELAIRE : Le Spleen de Paris

Publié le 23/09/2012

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baudelaire

Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d 'ambition , rêvéle miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ?

Le poète, "étranger" au monde et à lui-même, décrit dans de délicats petits tableaux la solitud e et la mi sère sans recours dans la ville immense, tout en rêvant à d'imposs ibles ailleurs.

3. Quelle est la fonne nouvelle qu'utilise ici Baudelaire ?

4. A quelle catégorie de citadins s'intéresse-t-il particulièrement ?

5. Quelle est la passion de Mademoiselle Bistouri ?

6. Combien y a-t-il de textes dans ce recueil ?

baudelaire

« Photo collection L.ausat 1 Explorer "Spleen ", mor d' 01·i­ gine an glaise , con­ naÎt une grand e vo­ gue au XIX • siècle pour désigner un e mélancolie vag ue sans caus e exp ri­ mable, un en nui de v ivre inhérent à la v ie e lle-m ême.

Le livre Allégories et réalit és N ouvelles en miniature , contes fantastiques en abrégé à la m a nière d'Ed ga r Poe , scènes de rue peinte s sur le vif , dialo gues allé go riqu es, quand ce ne sont pas de simple s rêve­ ries, les cinquante Pet its Poèmes en prose, d'après leur pre­ mier titre, so nt autant de fragments de la "vie moderne ", de reflets de la " fréquentation d es villes én o rme s" , d'éc la ts du miroir qui, dan s les romans, re nvoient la réa lité : ce sont tout s implement des Fenêtres (selon le titre du poème XXXV) où "vit la vie , rêve la vie , so uffr e la vie".

L e Fou et la Vénus (VII) montr e un bouffon triste, au milieu de la na tur e qui jouit d'elle-même, de n 'être pas aimé et qui aime la Beaut é, accou­ dé au pied d'une Vé nus en marbre.

A la terra sse d' un café qui vient d 'ouvrir, un homme s'irrite de constater que sa maîtres se es t loin d 'éprouver comme lui de la compassion pour "les yeux des pauvre s" (t itre du poème XXXVI ) fixés sur eux.

Mademoiselle Bis touri (poème XLVII, ainsi titré) est attirée par les m édecin s ju s qu'à dés irer être séduite par un chirurgien qui aurait "un peu de sang sur son tablier ".

Le poète conclut : "La vie fourmille de monstre s innocents ." Un ouvrage sans queue ni tête "c 'es t du croisement des innombrables rapports " d'une ville moderne avec e lle-même "que naît l'idéal obsé­ dant " du poème en prose.

A une réalité nouvelle , il fa ut une forme neuve apte à en sa isir le détail : toute la que stion est de savoir si Baudelaire a réussi à créer une véritable prose poé­ tique.

Sous le décousu apparent où "tout est à la fois tête et queue ", s'e ntrecroi sent, d'un poème à l'autre , d'innombrable s rapports et se tissent des résea u x, jusqu 'à produire cette atmo­ sphère unique entre toutes, lourde et étrange , qui est déjà celle des Fleur s du mal.

Mais plus que d'aspirations exotiques et de femmes ensorcelantes , il s'agit surtout ici des pauvres , de s sal­ timbanque s, des veuves , de s vieilles , de s enfants misérables , qui hantent le recu eil, rebuts méprisés de la société, comme le poète en marge d' un monde qu'il hait et qui le repousse .. »

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