Devoir de Philosophie

CHIEN A LA MANDOLINE (Le). Raymond Queneau (résumé)

Publié le 26/05/2016

Extrait du document

vrai en effet que les quelques vers ici cités portent le millésime 1965, il est vrai aussi que dans l’un des deux poèmes où ils figurent, l’auteur se souvient de l’écolier qu’il fut au Havre; et déjà : « Et je savais déjà, oui déjà que je ne penserais qu’à une seule chose, à tout finir, à finir tout ça -demain. » On doit croire que cette dernière remarque n’est pas une arrière-pensée venue sur le tard puisque dès 1948 parut un recueil de poèmes par Raymond Queneau intitulé l'Instant fatal.

 

Entre le début et la fin du Chien à la mandoline se déroule, selon le texte de présentation, « une sorte de journal intime ». Oui, mais celui d’un explorateur. Dès l’abord, voici de meilleurs usages de la langue française ; une simplification phonétique (se marer, avec un seul r; un troufion, avec un seul /, « bayer » pour l’impossible « bâiller »), et la juste intrusion de nos mots de tous les jours; enfin et généralement le retour au naturel (seule ligne de résistance, bien sûr, au « franglais »). Oui, de justes leçons d’usage, qui bientôt conduisent vers les apparences d’une dérision de la poésie, puisque sans ces apparences la poésie ne se referait peut-être plus. Ce volume sur la mort incorporera donc un carrefour de jeux. Ainsi est-il publié un « poème assez sérieux avec des points de suspension ». A qui dira que c’est futile, le poète, ayant tout prévu quant à lui, depuis son point de profond éloignement, répond à ses propres dépens :

Liens utiles