CHRONIQUE ET LE CHANT DES ÂGES (La) (résumé)

Œuvre posthume, publiée en 1965, du poète, auteur dramatique, penseur et métaphysicien roumain Lucian Blaga (1895-1961). Datant de 1946, ces souvenirs évoquent la vie de l'auteur et de son entourage depuis son enfance et même depuis sa naissance, comme neuvième enfant d’une famille villageoise de Transylvanie, jusqu’à l’apparition de ses deux premiers livres, en 1919 : les Poèmes de la lumière (*) et Pierres pour mon temple, recueil d’essais et d’aphorismes. Ils révèlent Blaga comme un grand prosateur différent de celui de ses essais de métaphysique. Enfant retardé - il ne commence à balbutier qu’à l’âge de quatre ans -, il se rattrapera bien vite pendant ses années de collège, lorsqu’il tombera sur les livres de Kant, de Scho-penhauer, de Henri Poincaré, de Bergson. Les pages sur son milieu familial et sur ses camarades de jeux ou d’école sont tantôt émouvantes, tantôt savoureuses, et font penser au grand maître roumain des Souvenirs d’enfance Ion Creangâ (1837-1889). Le mystère de la procréation, plus que l’amour filial, le fait écrire toujours avec majuscules les noms communs du père et de la mère : le premier, prêtre, cependant « libre penseur,... d’une exubérance et d’une volubilité très sympathiques »; la seconde, « sans beaucoup d’instruction », mais « avec des instincts maternels et féminins préhistoriques... dans le sens de la plénitude vitale,