Devoir de Philosophie

Claude TILLIER : Mon oncle Benjamin

Publié le 25/09/2012

Extrait du document

Le livre est une sorte de roman picaresque fort réussi, qui se rattache directement à la tradition du xvme siècle, tant par les évidentes intentions de satire sociale que par les inventions plaisantes et le souriant épicurisme qui l'anime de page en page. Avec son style simple et bon enfant, ses digressions complaisantes, sa frivolité savoureuse, Tillier, en plein romantisme, fait figure d'attardé ; mais cela n'enlève rien au charme et à la vivacité de ce roman qui apparaît aujourd'hui encore comme un petit chef-d'oeuvre d'humour.

« Mon oncle Benjamin ( /843) a connu à ce jour trois adaptations c inématographiques : une adaptation fran­ çaise par Ren é Le Prince (1923) ; une adaptation soviétique (Ne Pleure pas , titre fran çais) de Gueorgui Daniela (1969); une adaptation franco-ita­ lienne plus connu e , due à Édouard Mali­ nara ( 1969).

Le livre Un sacré grand -oncle L e narrateur raconte l'histoire de son grand-oncle, Benjamin Rathery.

L'oncle Benjamin, médecin de profession et bon vivant, a contracté de nombreuses dettes.

Sa sœur et son beau­ frère , les Machecourt, chez lesquels il vit, l'engagent, afin de se tirer d'affaire, à se marier avec la fille unique du docteur Minxit, riche médecin d'un village des environs .

Benjamin, bon gré mal gré, finit par obtempérer, mais chaque fois qu'il se met en route pour rencontrer Arabelle Minxit, il lui arrive des aventures qui l'empêchent de parvenir jusqu'à elle.

Tout d'abord un repas pris à l'auberge de Manette avec un vieux sergent se prolonge trop tard pour continuer la route.

Un autre jour, il part accompagné de sa sœur et file à l'anglaise.

Lorsque Benjamin arrive enfin chez M.

Minxit, les deux hommes deviennent aussitôt d'excel­ lents amis.

Après des démêlés avec Je marquis de Cambyse, auquel il a manqué de respect, avec M.

Bonteint , Je marchand de drap, qu'il a oublié de payer, Benjamin est condamné à la prison pour dettes.

Il sera libéré grâce à M.

Minxit.

Cependant Pont-Cassé, le prétendant d' Arabelle , cherche à humilier Benjamin et le provoque en duel.

Celui-ci accepte de se battre et désarme par trois fois son adversaire .

Le soir même, M.

Minxit arrive chez Benjamin pour lui annoncer la fuite de sa fille et de Pont-Cassé.

Les deux hommes partent à leur recherche.

Parvenus à Courson, ils apprennent que Pont-Cassé s'est fait tuer en duel et qu' Arabelle, près d'accoucher , est mourante.

A leur arrivée , elle expire.

M.

Minxit mourra de douleur peu après, laissant toute sa fortune à Benjamin.

Plaire en instruisant L a trame du roman est extrêmement mince : Benjamin Rathery épousera -t- il Mlle Arabelle Minxit ? La réponse, après trois cents pages de gaieté, d'insouciance, de philosophie, de morale, est négative.

Le manque de plan du récit a pour conséquence qu'il n'y a pas de progrès logique ou de dévelop­ pement régulier dans l'action.

On retrouve le goût de Tillier pour la discussion philosophique .

Pour l'auteur, le remède à l'égoïsme , à l'avarice , à l'hypocrisie de son temps, c'est le retour à l'insouciance, à la bonhomie, à la gaieté des ancêtres.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles