Devoir de Philosophie

Compte Rendu : A Bâtons Rompus De Jean Jourdheuil

Publié le 11/08/2012

Extrait du document

Le point de vue de Jean Jourdheuil est très dur envers le théâtre contemporain. Il est très pessimiste quand à l’avenir du théâtre. Or, même si par certains aspects il a raison sur le côté négatif de l’hégémonie des festivals, il existe de nombreux côtés positifs. Pour une étudiante en théâtre, il n’y a pas plus excitant que d’avoir la possibilité d’assister aux festivals européens et de voir une multitude de pièces. Faisant moi-même partie de ce nouveau public de théâtre, élevée à la télévision, la possibilité de voir sur plusieurs jours beaucoup de pièces est stimulante. Le passage d’un univers à un autre permet d’assimiler beaucoup d’informations et de repérer plus rapidement des pièces intéressantes ou non et de créer des parallèles surprenants. Ce système donne la chance à des pièces avec de petits budgets de se faire connaître. Le comportement du public n’est pas le même qu’il y a trente ans et je pense que les festivals répondent très bien à ce changement. Le public d’aujourd’hui passe plus rapidement d’une chose à une autre. Le public jeune auquel s’adressent les festivals a pour objectif de multiplier les expériences. Il préfère condenser toutes ces expériences sur un laps de temps plus rapide pour aller ensuite s’enrichir d’autres choses. La preuve en est des festivals de musique qui s’adressent très précisément à ce public. Il prend un tout (ce qu’il aime et ce qu’il aime moins) pour élargir sa palette.

« théâtres et les festivals mais la société de communication a touché l'Allemagne avec un décalage dû à la séparation est-ouest.

Aujourd'hui, la communication est bienentrée dans le fonctionnement des théâtres.

L'exemple le plus frappant est le directeur actuel de la Schaubühne Thomas Ostermeier.

Le metteur en scène et donc cethéâtre est le plus médiatisé de tous.

Il réussit le tour de force d'être très présent sur Arte (seule chaîne franco-allemande avec un intérêt pour l'art) une centaine de foispar an.

Ces spectacles sont aussi créés de telle sorte qu'ils puissent être retransmis à la télévision.

Ces talents artistiques ne sont pas à être remis en cause mais savolonté d'être à ce point présent l'oblige à créer de nombreux spectacles par an.

Ils sont ainsi en quelque sorte formatés dans une esthétique et ne peuvent pas être tousdans un engagement politique et social fort.L'engluement du théâtre est aussi dû à l'absence des critiques et à l'éloignement des intellectuels.

Le discours journalistique en matière de critique théâtrale s'estamoindri.

De nombreux critiques sont aussi des attachés de presse et créent un réseau entre eux, directeurs de théâtre et hommes politiques.

Les critiques setransforment donc en acte publicitaire.

De plus, aucun critique ne tente ou aucun espace journalistique ne se libère pour tenter de comprendre les choix du théâtre àl'heure actuelle (comme le répertoire, la similitude de certaines mises en scène…).

Cela va de pair avec l'absence des intellectuels ou plus précisément de leur mise enavant sur la scène médiatique.

Pour Jean Jourdheuil, les intellectuels ne sont voués qu'à former des intellectuels, les coupant ainsi de la « vraie » vie.

Ils sont enfermésdans leur sphère.

Cette remarque est à manier avec précaution, il est évident que des intellectuels ne sont plus mis en avant de manière générale.

Toutefois, il y a uneintellectualisation des artistes.

Ils ne sont pas nécessairement philosophes mais nombreux sont ceux qui effectuent une recherche poussée de leur art.

Les metteurs enscène surtout en Allemagne s'entourent de dramaturges.

L'élaboration d'une création artistique dans les théâtres allemands est l'œuvre de toute une équipe.

A laSchaubühne chaque membre du théâtre a le droit de cité.

Les mises en scène sont précédées de nombreuses recherches sur les textes, les traductions… Ce travail atoujours plus ou moins existé mais il est particulièrement exposé à la vue du public et développé.

Il commence à avoir une vraie place dans le théâtre français.

Deplus, un nombre important de metteurs en scène ont un parcours universitaire poussé.

Donc même si « les intellectuels purs » n'ont pas de prise de parole, unecertaine rigueur intellectuelle existe parmi les metteurs en scène.

Mais cette forme reste très fermée aux gens du métier et n'est pas nécessairement perçue par lepublic.La chute du Mur de Berlin et le système festivalier a permis aux théâtres européens de se croiser, de se mélanger, de s'ouvrir plus facilement vers les productionsétrangères.

Aujourd'hui, les mises en scène allemandes ont trouvé une place dans le paysage français.

Thomas Ostermeier a été le premier artiste étranger associéd'Avignon.

La scène berlinoise est le pôle culturel et artistique théâtral de l'Europe.

La France avait tenté sous la Gauche d'ouvrir ses portes à ses voisins.

Jack Langétait en passe de devenir bien plus qu'un ministre de l'Art et de la Culture française mais européenne.

Le théâtre se trouve dans un immobilisme car il retrouve lamême place qu'au XIXème siècle.

Sa fonction sociale s'est amoindrie.

La recherche de formes dramatiques nouvelles est de plus en plus compliquée.

Le théâtre ne sesoumet pas non plus à ses propres exigences mais se plie avant tout à son public de consommateurs et l'Etat garde un œil sur les productions grâce aux systèmes desubventions.

Ce tableau est assez pessimiste, il nous faut modérer cette vision qui reste tout de même vraie.

La généralisation du numérique est sûrement la porteouverte pour le renouvellement du théâtre. Le point de vue de Jean Jourdheuil est très dur envers le théâtre contemporain.

Il est très pessimiste quand à l'avenir du théâtre.

Or, même si par certains aspects il araison sur le côté négatif de l'hégémonie des festivals, il existe de nombreux côtés positifs.

Pour une étudiante en théâtre, il n'y a pas plus excitant que d'avoir lapossibilité d'assister aux festivals européens et de voir une multitude de pièces.

Faisant moi-même partie de ce nouveau public de théâtre, élevée à la télévision, lapossibilité de voir sur plusieurs jours beaucoup de pièces est stimulante.

Le passage d'un univers à un autre permet d'assimiler beaucoup d'informations et de repérerplus rapidement des pièces intéressantes ou non et de créer des parallèles surprenants.

Ce système donne la chance à des pièces avec de petits budgets de se faireconnaître.

Le comportement du public n'est pas le même qu'il y a trente ans et je pense que les festivals répondent très bien à ce changement.

Le public d'aujourd'huipasse plus rapidement d'une chose à une autre.

Le public jeune auquel s'adressent les festivals a pour objectif de multiplier les expériences.

Il préfère condenser toutesces expériences sur un laps de temps plus rapide pour aller ensuite s'enrichir d'autres choses.

La preuve en est des festivals de musique qui s'adressent très précisémentà ce public.

Il prend un tout (ce qu'il aime et ce qu'il aime moins) pour élargir sa palette.

Le public jeune aura du mal à se fidéliser à un théâtre en particulier, à uneesthétique.

Le festival répond en ce point à ses attentes car on y voit des choses très différentes donnant un peu le tournis mais permettant de se plonger entièrementdans le théâtre.

Pour ce qui est de l'art, je ne pense pas qu'il soit exclu des festivals, au contraire l'ouverture que permet ces institutions est un avantage pour ladécouverte de formes très diverses et d'expérimentations.

Le point de vue de Jean Jourdheuil est important car il permet de rester vigilant quand au devenir du théâtremais il ne faut pas noircir le tableau.

Si les festivals attirent encore aujourd'hui, c'est qu'ils répondent à une attente du public.

Ce public a rajeuni et le théâtre s'est pliéà sa vision –pour ne pas dire consommation- pour ne pas le perdre.

Je pense que Jean Jourdheuil oublie un peu trop cet enjeu qui est pour rester d'évoluer en fonctiondu public.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles