CONDITION HUMAINE (La) André Malraux (résumé & analyse)

CONDITION HUMAINE (La)

André Malraux. Roman, 1933.

Shanghai. La révolution menée par le Kuo-min-tang avec Tchang Kaï-chek à sa tête vient de triompher. Les communistes qui refusent de rendre les armes sont impitoyablement torturés. La révolution a ceci de cruel et de dérisoire qu’elle vise une libération finale de l’homme tout en le broyant pour y parvenir. C’est à cette contradiction tragique, fondatrice de la condition humaine, que les héros de Malraux ici mis en scène veulent échapper. Kyo vit la révolution comme un moyen de transcender et de donner un sens à son propre destin; mais Tchen, asservi à ses propres passions, ne voit dans le terrorisme fanatique qu’un moyen d’assouvir le sentiment d’humiliation que l’exploitation du peuple chinois a laissé dans son cœur. Quant à Hem-melrich, il trouve enfin dans la mort sa liberté d’homme ainsi que la confirmation éclatante de son engagement. Pourtant, le roman se clôt de façon cruelle sur la victoire de Ferrai, capitaliste tout-puissant, allié de Tchang Kaï-chek, venu à Paris négocier des appuis auprès des banques et du gouvernement français.