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Contes de ma mère l'Oye

Publié le 09/04/2013

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Les Contes de ma mère l'Oye ont été publiés avec ce titre en fronti spice en 1697, sous le nom du fils de Charles Perrault, avec une dédicace à la Grande Mademoiselle. Ils comprenaient : « Les Fées «, « Le Petit Poucet «,« Le Petit Chaperon rouge «, « Barbe-Bleue «, « Le Chat botté «,« Peau d'Ane «, « Riquet à la houppe « et « Les Souhaits ridicules«.

« EXTRAITS « Ouvrez tq_ut, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer ...

» La belle-mère de« La Belle au bois dormant » est une ogresse Huit jours après, la méchante reine dit à son maître d'hôtel : -Je veux manger à mon souper le petit Jour.

Il ne répliqua pas, résolu de la tromper comme l'autre fois.

Il alla chercher le petit Jour , et le trouva avec un petit fleuret à la main, dont il faisait des armes avec un gros singe : il n'avait pourtant que trois ans.

Il le porta à sa femme, qui le cacha avec la petite Aurore, et donna à la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l'ogresse trouva admirablement bon.

Cela était fort bien allé jusque-là ; mais un soir, cette méchante reine dit au maître d'hôtel: -Je veux manger la reine à la même sauce que ses enfants.

Ce fut alors que le pauvre maître d'hôtel désespéra de la pouvoir encore tromper.

La jeune reine avait vingt ans passés, sans compter les cent ans qu'elle avait dormi : sa peau était un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver dans la ménagerie une bête aussi dure que cela ? L'ogre du« Chat botté» rappelle le Protée de la mythologie grecque -On m'a assuré, dit le Chat, que vous aviez le don de vous changer en toutes sortes d'animaux ; que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant.

- Cela est vrai, répondit l'ogre brusque­ ment, et, pour vous le montrer, vous m' allez voir devenir lion.

Le Chat.fut si effrayé de voir un lion devant lui qu'il gagna aussitôt les gouttières non sans peine et sans péril , à cause de ses bottes, qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles.

(.

.

.) -On m'a assuré encore, dit le Chat , mais je ne saurais le croire, que vous aviez le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple de vous changer en un rat, en une souris : je vous avoue que je tiens cela tout à.fait impossible.

- Impossible! reprit l'ogre : vous allez voir.

Et en même temps il se changea en une souris, qui se mit à courir sur le plancher.

Le Chat ne l'eut pas plus tôt aper­ çue, qu'il se jeta dessus et la mangea.

Seul un prince devait trouver une princesse sous sa peau d'âne -C'est, lui dit-on, Peau d' Ane, en rien nymphe ni belle, Et que Peau d' Ane l'on appelle A cause de la peau qu'elle met sur son cou; De l'amour c'est le vrai remède, La bête en un mot la plus laide Qu 'on puisse voir après le loup.

On a beau dire, il ne saurait le croire : Les traits que l'Amour a tracés, Toujours présents à sa mémoire, N'en seront jamais effacés.

« Au secours, au se­cours, voilà Monsieur le Marquis de Carabas qui se noie ! » NOTES DE L'ÉDITEUR « Une paysanne en coiffe rustique et gros sabots file sa quenouille au coin du feu, et conte à mi-voix cependant.

Trois enfants se serrent contre ses genoux.

Un chat ronronne, roulé en boule et prêt à s'assoupir.

La flamme d'une chandelle grésille sur le manteau de la cheminée.

C'est la scène que le vieux Perrault a fait graver pour le frontispice de ses Histoires et contes du temps passé( ...

).

Nous aimons du moins à croire qu'il a composé son livre ainsi, en écoutant« ma mère l'Oye »co nter, et que, suivant les paroles de Sainte-Beuve, « il a cueilli son miel sur les lèvres des nourrices et des mères, il a bu à la source dans le creux de sa main».

Jeanne Roche­ Mazon, La Revue hebdomadaire, Paris, décembre 1932.

et fine, à la grâce, la simplicité et l'aisance de son style.

En un temps où la langue française se guindait et portait perruque chez les écrivains de second ordre, Charles Perrault , secrétaire et interprète de « ma mère l'Oye »,a été, comme l'a très bien vu Anatole France, le mainteneur d'un style narratif qui a exprimé « la poésie du terroir et le charme des choses domestiques » et qui, de temps à autres, y ajoute la grâce d'un sourire.» Maurice Rat, Les Contes de ma mère l'Oye, Revue des Deux Mondes, 1967.

« Il faut bien enfin se persuader que le s uccès de Perrault, ce succès qui perdure et qui le fait immortel, tient à la couleur sobre 1 gravure de Bauder d 'après Le Brun/ Harlingue-Yiollet 2, 3, 4, 5 gravures de Gusta ve Doré/ D.R.

PERRAULT02. »

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