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CORRESPONDANCE de Mallarmé. (résumé & analyse)

Publié le 27/03/2017

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CORRESPONDANCE de Mallarmé.

 

En un volume paru en 1959, Henri Hondor rassembla avec la collaboration de Jean-Pierre Richard, les lettres écrites de 1862 à 1871 par le poète français Stéphane Mallarmé (1842-1898) et actuellement retrouvées, inaugurant ainsi, semble-t-il, la publication systématique de la correspondance du poète, qui n'avait été jusqu’alors que parcimonieusement divulguée. Ces lettres concernent une phase décisive de la vie spirituelle de Mallarmé — poète, certes, indéfectible-ment, selon les vœux prononcés dès avant la vingtième année, au vrai depuis, toujours, qu’il se connut l’instrument élu d’un culte, celui que requiert la seule Beauté. Problématique divinité, car la merveille est que de cet idéal, posé dès le seuil, mais flou encore, offusaué üar tant de ferveur, tributaire des données de sa sensibilité, de la configuration particulière de son époque — que dominent, pour lui, Baudelaire, mais aussi Gautier. Banville — il différa l’épanchement temporel, choisissant d’en creuser le sens et l’exigence, au point qu’en vacillent les fondements et que le temple, sur lui, menace de s’écrouler. Cela, par pure gravité, stricte, exemplaire fidélité à un rêve de jeunesse. Nul trait de foudre ni abrupte étrangeté, singularité spectaculaire d’existence n’annoncent ici le génie. Être de crépuscule, âme frileuse pour qui « le bonheur d’ici-bas est ignoble... ici-bas a une odeur de cuisine », le jeune poète prononce un divorce absolu entre le rêve et le réel. Son écriture spontanée manifeste les qualités natives de l’esprit mallarméen : la préciosité. ingéniosité du cœur par laquelle il transcende le langage de la petite bourgeoisie

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