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COUPS DE PILON

Publié le 21/02/2019

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COUPS DE PILON, unique recueil (1956) du poète sénégalais David Diop, disparu en 1961, au large de Dakar, dans un accident d'avion. L'auteur, qui était né à Bordeaux et avait passé l'essentiel de sa vie en France, exprime toute la violence d'un jeune Africain révolté par l'iniquité coloniale et sait trouver des accents émouvants pour évoquer l'« Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales », dont la nostalgie le rongeait.

« Travail conçu et réalisé par M.

S A Dione professeur de Lettres au LDZ Page 1 ANNEE SCOLAIRE 09-10 LDZ M.

BADIANE ETUDE DE COUPS DE PILON DE DAVID DIOP L’HOMME L’auteur de Coups de Pilon est né d’un père sénégalais (Mamadou Yandé Diop) et d’une mère camerounaise (Maria Mandessi Bell) le 09 Juillet 1927 à Bordeaux lors d’un congé de ses parents.

Il foule le sol sénégalais pour la première fois en 1931.

A la suite du décès de son père en France David ainsi que ses s œ urs et frères sont confiés à une amie de la famille à St-Louis où il fréquente le prestigieux lycée Faidherbe.

Durant l’année scolaire 1943-1944, brillant élève de Senghor en classe de seconde, il se présente avec succès en candidat libre à la première partie du baccalauréat.

Après l’obtention de la deuxième partie du baccalauréat l’année suivante au lycée Louis le grand de Paris, il s’inscrit en faculté de médecine à Grenoble.

Maladif, il subit une intervention chirurgicale aux poumons et reste pendant deux ans interné à l’hôpital St-Hilaire. En 1947 avec la naissance de Présence Africaine , il se voit publier trois poèmes qu’il dédie à Alioune Diop : « Le temps du martyr » , « Celui qui a tout perdu » , « Souffre pauvre nègre ». La même année, Senghor dont on connaît les exigences en poésie l’introduit dans son Anthologie avec deux poèmes inédits ( « Défi à la force » et « Un blanc m’a dit » ) en ces termes : « Nous ne doutons pas qu’avec l’âge, David n’aille s’humanisant.

Il comprendra que ce qui fait la Négritude du poème, c’est moins le thème que le style, la chaleur émotionnelle qui donne vie aux mots, qui transmue la parole en verbe » . Ainsi pour Senghor, il manquerait au jeune David cette maturité de méditation qu’il acquérait avec l’expérience. En 1949, il publie dans Présence Africaine un article intitulé Rythmes et chants d’Afrique qui sonne comme une autocritique quotidienne et rigoureuse des insuffisances rythmiques et méthodiques des jeunes artistes africains. En 1951, David se convainc d’abandonner les études de médecine pour entreprendre celles de lettres.

Il s’inscrit à Montpellier la même année et rencontre celle qui deviendra la mère de ses trois enfants, Rama Kam (Virginie Kamara). En 1953, il publie dans les numéros 3 et 4 de Présence Africaine le poème « A un enfant noir » et un article sur les poètes africains.

Aux numéros 6 et 11 paraissent des notes de lecture de David portant sur La terre et le sang de Mouloud Feraoun, Une vie de boy, Le vieux nègre et la médaille de F.

Oyono, Le pauvre Christ de Bomba de Mongo Béti qui confirment ses qualités avérées de critique littéraire. De retour au Sénégal, il enseigne au lycée Maurice Delafosse en 1957/58 où il rencontre sa femme Yvette, disparue avec lui dans la catastrophe aérienne du 29 Août 1960. En somme, à la lumière de cette approche biographique, nous retiendrons que David Diop, malgré sa jeunesse tumultueuse a eu le mérite de surmonter sa souffrance , d’avoir affronté les études difficiles pour s’élever.

Au c œ ur de ses épreuves, au long de ses longues nuits d’hôpital il s’est identifié à son peuple faisant de ses souffrances, de ses angoisses et de son espoir son seul credo.. »

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