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Décaméron de BOCCACE (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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Le prologue, qui dédie le Décaméron (1348-1353) aux femmes, prouve l'importance que leur accorde Boccace. S'il prend leur défense, il n'en reste pas moins qu'à ses yeux l'idéal féminin, qu'incarne le conte de Griselda, conserve ses vertus traditionnelles. Le Décaméron doit permettre aux femmes « contraintes par les volontés, les caprices, les ordres de leurs pères et de leurs maris », de tirer un enseignement sur « ce qu'il faut fuir et ce qu'il faut rechercher ». Une joyeuse compagnie de dix personnes s'adonne à la passion du conte. Elle recrée un monde aux situations rocambolesques, réalistes et émouvantes.

« qu'il advint aux amoureux qui ont vu leur passion aboutir à une fin tragique ».

Emilie, lorsque vint son tour deprendre la parole, rapporte la fin tragique de Simone et de Pasquin.

Au cours d'un déjeuner sur l'herbe, ce dernier sefrotte les dents d'une feuille de sauge et meurt.

Soupçonnée de meurtre, Simone est emprisonnée.

Lors de lareconstitution, elle décide d'accomplir les mêmes gestes que son amant et succombe à son tour.Sous le principat de Fiammette, la cinquième journée est consacrée « aux événements heureux qui ont conclu unesérie d'aventures tragiques survenues à certains amoureux ».

Invité par la reine, Filomène raconte la destinée deNastagio qui, déchiré par un amour malheureux, parvient à émouvoir le coeur de sa belle en lui imposant le spectacleinfernal dont il fut témoin lors d'une chasse.

Il vit un cavalier poursuivre une femme, la tuer et jeter ses restes à unchien errant.

Le chevalier explique à l'assemblée que cette peine a été imposée au couple par Dieu parce que lafemme, par son insensibilité, avait réduit son amant au suicide.

La fiancée de Nastagio, craignant semblable destin,se décide à l'épouser.Au cours de la sixième journée, Elise propose que l'on rende hommage « à la vivacité d'esprit et à sa supériorité parrapport à la force ».

Néifile tient à mettre en évidence l'esprit de répartie qui peut sauver bien des timides desituations embarrassantes et relate que Chichibio, cuisinier de Conrad Gionfigliazzi, ayant dérobé une cuisse de gruequ'il mettait en broche pour son maître, lui expliqua, devant un ruisseau où dormaient ces volatiles, qu'ils n'avaientqu'une patte.

Son maître se fâche et crie; les grues s'envolent et montrent leurs deux pattes.

Mais Chichibio, qui aplus d'un tour dans son sac, rétorque que, lors du souper, son maître n'a pas crié et n'a donc pas réveillé la grue enbroche.Dionée, lorsque vint son tour d'être roi, décréta que cette septième journée serait placée sous le signe « des bonstours qu'une femme peut jouer à son mari ».

Laurette propose l'histoire de La Noyée : une nuit, Tofano ferme laporte de sa maison à sa femme.

Elle fait mine de se jeter dans un puits en y lançant une grosse pierre.

Son marisort en courant et, lorsqu'il comprend l'astuce, trouve porte close.Des motifs aussi drôles inspirent la huitième journée qui est, pour répondre aux désirs de Laurette, dévolue « auxtours que les femmes ne cessent de jouer aux hommes ».

Emilie commence ainsi : Plusieurs de nos récits ont prouvéà quel point prêtres et moines sont enclins à solliciter notre complaisance.

C'est le cas de l'Archiprêtre de Fiesole quis'est épris d'une veuve qui ne partage pas son amour.

A force de manigances, il obtient un rendez-vous.

Croyant latenir dans ses bras, il couche avec la servante.

Les frères de la dame font constater le flagrant délit à l'Evêque quichâtie le coupable.Comme la première journée, cette neuvième journée, placée sous l'autorité d'Emilie, permet à chacun de choisir lethème qui lui convient.

Filostrate propose à l'assemblée un malade imaginaire.

Sur les instances de trois joyeuxcompères, le médecin Simon fait croire à Calendrin qu'il est « enceint ».

Ce dernier, terrorisé par l'accouchement,est prêt à leur sacrifier ses économies, pourvu que cette épreuve lui soit épargnée.C'est à Panfile qu'échoit l'honneur de clore cette série de dix journées.

Il impose comme thème « la libéralité ou lamagnificence ».

Parmi toutes les nouvelles qui lui sont proposées, celle de Laurette souligne tout particulièrementl'esprit courtois.

Arrivé à la ville de Modène, un jeune homme arrache au tombeau la femme qu'il aime et que touscroyaient morte.

Il lui fait donner des soins et, plutôt que de s'enfuir en sa compagnie, il la restitue à son mari.Le lendemain de cette dixième journée, la compagnie ayant appris que la peste abandonnait peu à peu Florence,tous se séparent.

Les dames regagnent leur maison, les hommes se dirigent vers d'autres plaisirs. Pistes de lecture Education littéraire et sentimentaleNé en 1313 — si l'on en croit la légende qu'il a façonnée lui-même grâce à de subtiles allusions dont il a parsemé sonautobiographie —, Boccace serait le fruit des amours d'un père banquier et d'une princesse parisienne.

Sa vie toutentière est placée sous le signe de la bourgeoisie marchande du nord de l'Italie.Boccace a quinze ans lorsque son père l'envoie faire un stage à Naples dans la banque des Bardi.

Il ne lui faut paslongtemps pour se rendre compte que ses deux seules passions sont les aventures galantes et les lettres.

C'estdonc sous la direction des plus illustres érudits de la cour de Naples qu'il fera son éducation littéraire etsentimentale.Fortement impressionné par la vie fastueuse de la cour, le jeune Boccace séduit une grande dame que l'histoireretiendra sous le nom de Fiammetta.

Il en fera l'héroïne de ses romans.

Tout comme dans le Décaméron, où lespersonnages principaux ne font qu'introduire les récits, c'est dans l'introduction du Filocolo que, pour la premièrefois, Fiammetta demande au poète d'écrire une histoire : Flore et Blanche-fleur.Boccace reste 17 ans à Naples, vivant d'une maigre pension que lui verse régulièrement son père et passant le plusclair de son temps à écrire (Le Philostrate, La Théséide, La Vision amoureuse). Apologie de la bourgeoisie marchandeMais, en 1340, des revers de fortune l'obligent à rentrer à Florence.

Le contraste de la vie florentine, parcomparaison avec Naples — carrefour des grandes cours de l'époque des civilisations italiennes, françaises etbyzantines —, impressionne fortement Boccace.

Le grand centre commercial qu'est Florence, plaque pivot de labourgeoisie marchande, est à peine sorti d'une crise économique que la peste de 1348 décime deux habitants surtrois.

Boccace va s'adapter, tirer parti de cette nouvelle expérience et remplacer l'image du noble par celle duvéritable héros de la cité : l'aventurier marchand.

Le Décaméron est la biographie, imaginaire et réelle à la fois, decette bourgeoisie qui raconte ses fortunes comme, les anciens héros, leurs exploits guerriers et amoureux. Décaméron : cent histoires pour dix journées à thèmesLes cent nouvelles du Décaméron sont autant de récits racontés lors des veillées, de reprises de contes et dethèmes antiques que l'auteur va insérer dans un cadre extrêmement souple, comparable à celui des Mille et uneNuits.

Ces dix journées à thèmes vont permettre à Boccace de divulguer, en un style vif et poétique à la fois, les. »

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