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Denis DIDEROT : Lettres à Sophie Volland

Publié le 22/09/2012

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Jean Varloot, responsable d'une édition des Lettres à Sophie Volland, a privilégié le roman d'amour qu 'elles recèlent sur les considérations philosophiques, esthétiques qu'elles contiennent : « On lit d'habitude cette correspondance comme une espèce de chronique où s'estompe la vie personnelle, on y cherche des renseignements, qui y abondent, sur la biographie de l'homme, du penseur, de l'écrivain. Notre lecture s'est donné pour but de redresser cette image, de mettre en relief l'amour de Diderot et de Sophie. Il fallait donc laisser de côté, cette fois, les lettres immenses (comme les a baptisées Yves Florenne) qui ne sont riches qu'à d'autres titres, et porter la préférence sur les seuls passages qui font revivre nos amants. «

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« Nous ne possédons aujourd 'hui qu'une petite partie de cette volumineuse cor­ respondan ce (cent quatre- vi ng /-sept le/Ires) alors qu'ell e en comptait plus de cinq cent cinquan t e.

Photo Explorer Le livre Etres de lettres C 'est tardivement que Diderot fait la connaissance de Sophie Volland.

En 1755, en effet, il a près de quarante­ trois ans, elle en a presque quarante.

Sophie, femme de carac­ tère autant que de culture ("une âme d'aigle dans un corps de gaze", dira Grimm), appartient à la riche bourgeoisie qui aspi­ re à l'anoblissement.

Aussitôt, une tendresse passionnée les unit ; affection qui ne se démentira pas jusqu'à la mort des deux "amants", à quelques mois d'intervalle.

Si les premières années (dont il ne subsiste pas de lettres) , ils prennent l'habitu­ de de se voir régulièrement, deux fois par semaine, ils sont rapidement obligés d'espacer leurs rencontres ainsi qu 'en témoigne la correspondance.

Diderot travaille à différents pro­ jets, dont celui, colossal, de l'Encyclopédie , tandis que Sophie, so us l'emprise d'une mère tyrannique, fait des séjours prolon­ gés sur ses terres.

Ce sont ces absences longues et répétées qui nous valent des lettres enflammées, tendres ou confiantes, véritables fragments littéraires qui dévoilent un Diderot inti­ me, s'a ttelant quotidiennement à ses travaux de philosophe , de narrateur ou d'encyclopédiste.

Le métier d'épistolie r S i les Lettres à Sophie Volland sont un témoignage de 1 'amour sans faille que Diderot porte à sa destinataire ainsi qu 'à ses sœurs et de l' affection mêlée d'irritation qu ' il voue à leur mère, elles sont aussi un précieux docu­ ment permettant de comprendre quels furent le rôle et l'in­ fluence de Diderot en son temps.

Dès les lettres de 1759 , Diderot évoque le travail qu' il effectue pour l'Encyclo pédie.

La crise qui faillit mettre un terme à l 'entreprise est alors tout juste résorbée.

Diderot poursuit l'immense tâche et, quasi­ ment seul, y consacre ses nuits .

Par ailleurs, il tient au courant Mlle Volland de ses autres travaux littéraires, en particulier de sa collaboration à la Correspondance de son ami Grimm.

Ce sont des années d'intense activité pour le philosophe , qui mène alors de front des activités de dramaturge et de critique.. »

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