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Don Juan, satire épique de Byron

Publié le 27/03/2013

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Cette oeuvre de Byron a été publiée entre 1819 et 1824. Mais la légende de Don Juan est apparue pour la première fois dans une oeuvre de Tirso de Molina, vers 1620. Don Juan est très vite devenu indépendant de son inventeur et du texte fondateur : de nombreux auteurs ont repris cette légende et l'adaptèrent à leur temps. Ainsi, de Molière à Pouchkine en passant par l'opéra de Mozart et le livret de Da Ponte, le mythe de Don Juan s'est fait éternel. Malgré l'originalité de chacun des auteurs qui traitèrent le sujet de Don Juan, le mythe comporte trois unités invariantes : le groupe féminin, le héros Don Juan et Le Mort, père d'une des conquêtes de Don Juan et tué par celui-ci. Byron a délibérément mis de côté ce dernier, favorisant le caractère épique et burlesque de son oeuvre, au détriment du mythe.

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« « ••• avec un mouvement soudain, il enlève sa fille pendant que sa bande se met entre elle et Juan.

» EXTRAITS Les soupçons que porte Don Alfonso, le mari de Doiia Julia, sur la fidélité de son épouse n'empêchent pas le jeune Don Juan à retrouver sa bien-aimée.

Nous le retrouvons ici dans la chambre de Doiia Julia, juste après la visite imprévue de Don Alfonso CHANT! CLXV A peine eut-on tiré le verrou que ...

ô honte, ô péché, ô douleur, ô sexe féminin! Comment pouvez vous faire de telles choses et garder votre réputa­ tion, à moins que ce monde·ci et l'autre aussi bien, ne soient aveugles ? Rien n'est plus précieux qu'une renommée sans ta­ che ! Mais conti­ nuons, car j'ai en­ core beaucoup à ra­ conter : je le dis avec le plus sincère regret, le jeune Juan se glissa hors du lit, à demi étouffé ..

CL XVI On l'avait caché - je ne prétends pas dire comment, et je ne puis vraiment dire où - jeune, mince, et facile à pelotonner, il tenait certainement dans un tout petit espace, rond ou carré; mais je ne voudrais ni ne devrais le plaindre, même s'il étaÛ étouffé par ce joli couple; mieux vaudrait évidemment mourir ainsi que d'être noyé comme l'ivrogne Clarence, dans son tonneau de Malvoisie.

CL XVII En second lieu, je ne les plains pas, parce qu'il n'avait que faire de commettre un péché interdit par les lois divines, puni d'une amende par les lois humaines; c'était du moins commencer un peu tôt; mais à seize ans il est rare que la conscience nous ronge aussi fort qu'à soixante, quand nous récapitulons nos vieilles dettes, établissons le bilan du mal, et trouvons une diable de balance en faveur du diable.

A Constantinople, Don Juan est exposé dans une foire afin d'être vendu comme esclave.

La sultane Gulbeyaz l'achète et, comme le veut la légende, s'éprend de lui CHANT V CXIX Elle eût voulu le consoler mais ne savait comment, car elle n'avait point d'égaux, rien jusqu'à présent n'avait jamais éveillé sa sympathie, jamais elle n'avait su ce que c'était qu'un senti­ ment sérieux et triste, sauf quelques petits soucis boudeurs qui parfois obscurcis­ saient son front; elle se demandait com­ ment, si près de ses yeux, les yeux d'un autre pouvaient verser des larmes.( ...

) CXXII Gulbeyaz, pour la première fois de sa vie, se sentit fort embarrassée, car elle n'avait ja­ mais entendu que des prières et des louanges.

Comme d'ailleurs elle risquait sa vie pour se procurer un confortable tête-à-tête avec celui à qui elle comptait donner des leçons d'amour, perdre du temps lui eût fait l'effet d'un véritable martyre; or ils avaient déjà gaspillé près d'un quart d'heure.

Traduction de A.

Digeon « Haïdée épie avec inquiétude chaque nouveau soupir qui s'échappe du cœur de Juan ...

» , NOTES DE L'EDITEUR femme et après avoir été accusé d'inceste.

Il fut d'une immense influence sur le romantisme français.

douloureusement pesé sur la vôtre ...

» Alfred de Vigny.

George Gordon Byron (1788-1824) était affligé d'un pied-bot dont sa mère s'est moqué ouvertement pendant toute son enfance.

Sa mélancolie innée le conduisit tout naturellement vers la poésie.

Il voyagea dans les pays du Levant, Lisbonne, Séville, Cadix, qui lui inspirèrent le poème Le Chevalier Harold.

Il fut mis au ban de l'aristocratie après s'être séparé de sa 1 Edimedia 2, 3, 4 lithographies de Turgis, éd.

Turgis / Sipa-lcono « La poésie de cet homme extraordinaire est harmonieuse et riche ; elle entraîne par la chaleur et la pureté du style; elle enchante par la grâce et la vérité des descriptions ; mais cette poésie attachante n'offre qu'un charme perfide, elle laisse dans le cœur une tristesse profonde, car une âme malheureusement affectée a « Lui qui depuis dix ans fuyait sa renommée, / Et de sa solitude emplissait l'univers ; / Lui, le grand inspiré de la mélancolie, / Qui, las d'être envié, se changeait en martyre ...

/ Lui qui, rassasié de la grandeur humaine, / Comme un cygne à son chant sentant sa mort prochaine, / Sur terre autour de lui cherchait pour qui mourir ...

» Alfred de Musset.

BYRON03. »

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