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Don Juan Tenorio

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

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En Espagne, encore très récemment, le Don Juan Tenorio (1844) de Zorrilla était joué tous les ans le jour des Morts. Le sous-titre annonce la perspective chrétienne de la pièce : Drame religieux fantastique en deux parties.

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l' heureu se simplicité et le calme fortuné me firent souhaiter avec ardeur la solitude des cloîtres et leur sainte austérité.

» EXTRAITS ~~~~~ ~~ - Dona Inès avoue son amour et transforme don Juan DONA INÈS -Ah! Vous m'avez donné à boire un philtre infernal, sans doute, qui vous aide à soumettre la vertu de la femme.

Peut-être, possédez-vous, don Juan , une amulette mys- térieuse, qui m'attire à vous secrètement com­ me un irrésistible ai­ mant.

P eut-êt re Satan a-t-il placé en vous son regard fascinateur, sa parole séductrice, et l'amour qu'il refuse à Di eu.

Et que faut-il que je fasse, pauvre de moi! sinon tomber en vos bras, puisque vous me ravissez ainsi le cœur, morceau par morceau ? Non! don Juan ; il n'est vraiment pas en mon pouvoir de te résister : je vais à toi comme cette rivière va à la mer qui l'aspire.

Ta pré­ sence me fait sortir de moi-même, tes pa­ roles m'hallucinent, tes yeux me fascinent et ton souffle m'empoisonne.

Don Juan! Don Juan! Je t'implore ta pitié de gentilhomme: ou arrache-moi le cœur, ou aime-moi, car je t'adore! DON JUAN - Ô mon âme ! Cette parole chan ge à tel point mon être que je com­ prends ce que je puis faire pour que l 'Éden s'ouvre à moi.

Ce n'est pas, doiia Inès, Satan qui met cet amour en moi; c'est Dieu, qui veut, par toi, me gagner peut-être à Lui.

Non! L'amour qui se recueille aujourd'hui comme un trésor dans mon cœur mortel n'est pas un amour terrestre comme celui que j'ai éprouvé jusqu'à cette heure ; ce n'est pas cette fugace étin celle que le premier coup éteint; c'est un incendie qui couve et grandit immense, dévorant.

,, Don Juan s'adresse aux statues Oui, oui ! leurs bustes oscillent, leurs vagues contours grandi ssent! ...

Mais don Juan ne recule pas ! Levez-vous, vains fantômes, et je vous recoucherai de mes mains sur vos lits de pierre ! Non! ils ne me font pas peur, vos visages hostiles : jamais morts ou vivants, vous ne ferez fléchir ma valeur.

Je suis votre meurtrier, comme le monde le sait de reste : si dans votre palais mortuaire vous m'apprêtez une vengeance terrible, faites vite, car ici vous attend, une fois encore, don Juan Tenorio ! Dona Inès annonce à don Juan que la miséricorde divine lui a été accordée J'ai offert mon âme pour toi, et pour moi Dieu t'accorde ton salut si douteux.

C'est un mystère dont l'intelligence n'appartient pas aux créatures, et seu l ement en une vie plus pure, les justes pourront comprendre que l'amour ait sauvé don Ju an au pied même de la sépulture.

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_., Traduit de l'e spagnol par Henri de Curzon « Mon âme, errant sans but, s'en va au travers du désert de la vie ...

» NOTES DE L'EDITEUR une simplification juv~nile et relig ieuse s'impo sait dictatorial em e nt.

L'action commence dans une taverne et finit dans un cimetière; elle commence dans l'arroga nce et se termine dans l'humilit é.

A l'arrogance corres pond l'irrévérence ou le blasphème , et à l 'humilité , l'acte de foi.

Don Juan est un trompeur ; il finit par être trompé par les "fa ntôme s".

Il fut un Satan, il est un Ange.

Don Gonzalo prétend l'emmener en enfer, doifa Inès au ciel.

Don Juan et don Luis forment une paire de liberti n s, face à don Diego et don Gonzalo, les juges.

( ...

) Dan s la première partie (quatre actes) prédominent des concepts de valeurs sociales, comme l'honneur et le coura ge ; dans la seco nde (troi s actes), le salut ou José Zorrilla y Moral (1817-1893 ), poète et dramatur ge, est sans doute le plu s connu de s a uteur s romantiques espagnols.

Pour la plupart de ses pièces, il s'i nspira de vieilles l ége ndes de son p ays dont il accentuait la dimension fantastique des éléments religieux.

· «U ne a ntith èse manichéenne domine l'élaboration des atmosphères, des personnages ou des concepts ; comme si I• é d .

M onl an er y Sim6 n.

B arcc lo na, 189 5 2, 3, 4, 5 grav ures de J.

L.

P ellicie r I éd .

M onta ne r y S im ôn.

B arce lo n a.

1895 la condamnation, des concepts de vale urs divines.

( ...

) Ainsi le véritable protago niste de la première partie est Satan, celui de l a seco nde Dieu ; un Satan qui ag it par l'intermédiaire de don Juan dans la première partie, comme le fait Dieu par l'intermédiaire d'Inès et du Commandeur.

» José Lui s Varela, Don Juan , introduction, Espasa-Cal pe, Madrid , 197 5.

ZORRILLA Y MORAL 02 t. »

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