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Émile GABORIAU : L'Affaire Lerouge

Publié le 22/09/2012

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Gaboriau appartient à l'histoire de la littérature parce qu'il a vu, aussi confusément qu'on voudra, que le roman policier était uniquement une oeuvre d'imagination. Il a compris que le roman policier est un roman raconté d'une façon nouvelle. Il en a fait un mélodrame vu par un témoin. Simenon en fera un roman vu par un policier. - Thomas Narcejac, << Gaboriau et la tradition française >>, dans Histoire des littératures, Gallimard, 1958

« Émile Gaboriau.

Photo Roger- Vio llet.

Émile Gaboriau est n é en 1 832.

Après divers emplois, il se lan ce dans le jour­ nalisme et devient le secré tair e de Paul F év al (aute ur du r o man Le Bossu).

inspir é par Edgar Poe, Gaboriau se lan ce dans le rom an policier , en tant que feuilletoniste, et connaît bientôt la gloire.

Il meurt pré­ coce ment en 1873.

Le livre Une veuve assassinée T out débute , comme il se doit , par un meurtre : la veuve Lerouge a été retrouvée assassinée dans son pavillon près de Bougival.

Le père Tabaret, vieux bourgeois fortuné et détective dilettante à ses heure s, apporte ses lumi ères au juge Daburon, qui est chargé de l'enqu ête .

Ses s oupçons se portent d 'abord sur Albert ; fil s du comte de Commarin.

En effet, le demi-frère d 'Albert, Noël Gerdy, avocat de son état et fils naturel de Mm e Gerd y, lui a révélé une sombre histoire de substitution de nouveaux-nés , menée avec la complicité de la veuve Lerouge .

Noël serait en fait le véritable fils légitime du comte de Commarin et Albert , le fils illégitime du comte et de Mme Gerdy.

Albert aurait assass iné la veuve Lerouge pour effacer les preuve s de cette usurpation.

La désignation du coupable semble tout indiquée, d'autant que Noël est le protégé du père Tabaret , qui l 'aime comme son propre fils.

Toutefois , divers indices amènent progressivement Tabaret à revenir sur ses conclusions ; il découvre enfin que le coupable n 'es t pas Albert, mais bi en Noël , et que la prétendue substitution n'a jamai s eu lieu .

Découvert , le vrai meurtrier se suicide.

L'invention d'un genre romanesque / E mile Gabori au est tenu pour être, avec Edgar Poe, l'inven- teur du roman policier.

Toutefois, contrairement à l'écri­ vain américain , il ne se contente pas de résoudre ses intrigues par le pur jeu de la logique et des raisonnement s ab straits .

Ses héro s- l e père Tabaret , dit « Tirauclair », et le jeune age nt Lecoq , ancêtre s de Sherlock Holmes et du Dr Watson- mènent leur s enquêtes sur la base d'indice s concrets, parmi lesquels les preuves matérielle s, les motivations psychologiques ou les attitudes des perso nn ages jouent un rôle essentiel.

De par le cadre dan s leq uel ils se déroulent , les romans de Gaboriau fournissent une véritable radiographie de la société française du milieu du XIXe siècle , de ses sph ères les plus populaire s aux milieu x aristocratiques ; par cet aspect, on a pu comparer son œuvre à celle de Balza c.

Enfin , les enquêtes policières sont so uvent compliqu ées par des intrigue s m élodramatique s et par de s di gress ions ayan t pour but d 'éclairer le pa ssé des principaux protagoni stes et la. »

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