Émile ZOLA : La Bête humaine
Publié le 07/09/2012
Extrait du document

Jules Lemaître caractérisait les personnages du roman en ces termes : Ils n'aissent que par des impulsions irrésistibles. Ils ne se gouvernent pas . (...) Ces personnages ne sont point des caractères, ce sont des instincts qui parlent, qui marchent, qui se meuvent (...). L'effet de ces simplifications est formidable et beau. Sous des enveloppes empruntées aux trente dernières années de l'humanité, on voit l'action des puissances élémentaires plus antiques que le chaos.

«
Cheval de trait chez le maréchal ferrant (d é tail ), T.
G é ricau lt Pho10 André H eld, Lausanne
Publiée en 1890, La
Bête humaine est le dix-septième roman
du cycle des Rou gon-Macquart, gran
de fresque de vingt
romans par laquelle
Zola voulait faire l' "histoir e naturelle
et sociale " d'une fa
mille sous le Second
Empire.
Le livre
Le réve il des in stincts d estr ucte urs
F
ils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lan ti er, le jeune
cheminot Jacques Lantier a derrière lui des générations
d'alcooliques.
Il est obsédé par le désir de tuer une femme.
Par
hasard , il est témoin du meurtre accompli dans un train par
Roubaud et sa femme Séverine sur le magistrat Grandmorin
qui avait offensé Mme Roubaud.
Il ne révèle rien à l'instruc
tion, car une sombre passion l'entraîne vers Séverine.
Lui qui,
jusque-là , n'était attaché qu
'à sa locomotive, baptisée la Lison,
se trouve désormais lié à une criminelle avec laquelle il par
tage les images de sa folie meurtrière.
La bête humaine se
réveille en
lui, et il tue sa maîtresse.
Un malheureux qui aimait
secrètement Séverine est accusé à sa place , tandis que
M.
Rou
baud est
lui aussi envoyé aux travaux forcés pour sa conduite
irrégulière.
Jacques est toujours harcelé par un atroce désir de
sang.
Il vit désormais avec le chauffeur Pecqueux dont la maî
tresse,
Philomène , devient vite un sujet de dispute entre les
deu x hommes.
Ayant un
jour lancé une locomotive à toute
allure,
Pecqueux veut pousser Jacques dans le vide, mais tous
deux sont broyés par
le monstre de fer.
Le ma l héré ditaire
J
acques Lantier est une victime tragique de l'hérédité patho
logique à laquelle croyait Zola.
Fils de l'alcoolique
Gervaise , il n'est pas alcoolique lui-même.
C'est par la folie
homicide , intimement liée à l'instinct amoureux, qu'
il doit
payer pour les générations d'ivrognes dont
il descend.
Il a
l 'obse ssion de tuer une femme , pour rien, pour le plaisir.
A la
faveur de certaines circonstances,
il est ramené à une bestialité
primitive , issue sans doute d'une impuis sance psychologique.
Une fois son meurtre accompli, il se sent délivré , pour un
temp s, de sa hantis e et s'enivre de sa supériorité de mâle.
Le
contraste entre
la description du monde industriel naissant et
celle du déchaînement des pulsions de Jacque s est source d'un
style vigoureux, où la fureur de
l'homme primitif demeuré
dans l'homme moderne recoupe de temps à autre celle de la
machin e..
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