Entretiens de Confucius

« Disciple de Confucius, encre­ papier, Japon, xvmc siècle ~------- EXTRAITS L'étude Le Maître dit: « Zilu, je vais t'enseigner ce qu ' est le savoir ! Le vrai savoir, c'est de reconnaître qu'on sait ce qu' on sait , et qu'on ne sait pas ce qu'on ne sait pas.

» (II, 17) Le Maître dit : « Celui qui sait une chose ne vaut pas celui qui l'aime.

Celui qui aime une chose ne vaut pas celui qui en fait sa joie.

» (VI, 21) Le Maître dit: « Mon enseignement s'adresse à tous indifféremment.

» (XV, 39) La piété filiale «L'honnête homme œuvre à la racine ; celle-ci une fois assurée , l'ordre moral naît.

La piété filiale et le respect des aînés sont les racines mêmes de l'humanité.

» (I, 2) Zilu demanda comment on doit servir son souverain.

Le Maître dit : « Ne lui cachez rien, quitte à le heurter.

» (XIV, 2) La vertu Le Maître dit: «Que l'on s'efforce d'être pleinement humain, et il n'y aura plus place pour le mal.

» (IV, 4) Fan Chi demanda en quoi consiste la vertu suprême.

Le Maître dit : « Aimer les autres.

» (XII, 22) Le Maître dit: « L'honnête homme cultive l'harmonie , mais pas la conformité.

» (XIII, 23) Le Maître dit : « Un homme de cœur, un homme pleinement homme ne cherche pas à survivre aux dépens de son humanité.

Au besoin, il donne sa vie pour préserver son humanité.

» (XV, 9) Le Maître dit: « L'homme peut agrandir la Voie, ce n'est pas la Voie qui agrandit l'homme.

»(XV, 29) .

«Je n'ai pas d'idées préconçues sur ce qu'on peut faire ou ne peut pas faire .

» (XVIII, 8) Le gouvernement par les rites Le Maître entra dans le Grand Temple du Fondateur de la Dynastie ; il se fit tout expliquer.

Quelqu'un dit: «Et on prétend que ce bonhomme-là s 'y connaît, en fait de rituel ? Il entre dans le temple, et il doit tout se faire ex­ pliquer.

» Entendant cela, le Maître dit : « C'est précisément ça, le rituel.

»(III, 15) Traduit du chinois par Pierre Ryckmans.

Gallimard, 1987 Confucius assis et coiffé du yu pei, Chine, XIXe siècle NOTES DE L'ÉDITEUR Le personnage de Confucius «Une lecture incomplète ou superficielle des Entretiens fait parfois croire que Confucius était une sorte de pédant formaliste et vétilleux, ou pire, un activiste imbu de l'importance de ses entreprises, son système philosophique semblent avoir été fondés sur l'importance accordée à la nature humaine.

» H.

G.

Creel, La Pensée chinoise , Éditions Payot, 1955.

du Milieu.( ...

)« J'ai connu un philosophe qui n'avait que le portrait de Confucius dans son arrière-cabinet ; il mit au bas ces quatre vers : et perpétuellement dévoré d'un prurit de bien-agir.

La réalité est toute différente.

» Pierre Ryckmans , notes, Gallimard, 1987 .

Sa philosophie « Tout son système moral et presque tout Son influence « Confucius appartient à cette poignée d'hommes dont la personnalité, les dons intellectuels et les actes ont eu une profonde influence sur l'histoire de l'humanité .

» H.

G.

Creel, op .

cit.

La morale confucéenne a ébloui les jésuites partis convertir les « infidèles » de l'Empire l, 4 Paris, Musée Guim et I Bonora -Giraudon 2 Paris, B.N .

/ Lauros-G i raudon 3 New Orleans Museum of Art/ Edimedia De la seule Raison salutaire interprète, Sans éblouir le monde éclairant les esprits, Il ne parla qu'en sage et jamais en Prophète : Cependant on le crut, et même en son pays.

» Voltaire, Dictionnaire philosophique, cité par Etiemble dans L'Europe chinoise, Gallimard, 1989.

CONFUCIUS 02. »