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ENUMA ELISH (résumé)

Publié le 29/04/2016

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ENUMA ELISH. C’est le poème le plus important de la littérature babylonienne. Les modernes l’appellent, de façon d’ailleurs inexacte, Le voème de la création, parce qu’on y parle, entre autres choses, de la création ou plutôt de la formation du monde par le dieu national de Babylone, Marduk. Pourtant il ne s’agit là que d’un petit épisode du poème, écrit dans le but d’expliquer pourquoi Marduk, fils d’Ea, dieu des eaux et de la mer, a été acclamé par les autres divinités comme le chef suprême des Cieux et le dieu de Babylone. Il serait donc plus exact de l’appeler Le Poème de l’exaltation de Marduk. De toutes façons, les anciens Mésopo-tamiens l’appelaient Enûma elîsh, d’après les deux premiers mots du poème, qui veulent dire :

 

« Lorsqu’en haut... ».

 

Le Poème de l’exaltation de Marduk est constitué par sept tablettes ou, comme on dit couramment, sept chants. Ses vers sont régis par la loi du « parallelismus membrorum », c’est-à-dire de la correspondance rythmique et sémantique ; dans les deux hémistiches de chaque vers, les rythmes, les accents et même les mots et les concepts exprimés se correspondent. On se trouve donc devant une sorte de contrepoint aussi bien pour l’accent que pour la signification. Pourtant le rythme n’est pas toujours fixe. Le deuxième hémistiche du vers semble régi par une mesure rythmique plus sévère que le premier. La césure ne concerne pas seulement le rythme ou l’accent, mais aussi la signification elle-même du vers. Le poème est constitué par des strophes de quatre vers ; cependant on trouve des infractions apparentes à cette règle, qui peuvent être vraisemblablement attribuées a l’état de mauvaise conservation du manuscrit. Dans certaines copies néo-babyloniennes du poème, la mesure est indiquée par l’emplacement des hémistiches ; dans d’autres copies, au contraire, chaque groupe de mots du même accent est à une certaine distance des autres groupes.

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