ÉPÎTRES de Boileau (résumé)

ÉPÎTRES de Boileau. Œuvre en vers de Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux (1636-1711). Les Épîtres sont au nombre de douze. Les neuf premières parurent de 1669 à 1677 ; les trois dernières virent le jour en 1695. En 1669, Boileau n’avait encore publié que ses neuf premières Satires. La Ire Épître est dédiée au Roi, elle l’exhorte à renoncer aux « lauriers de la guerre » et à favoriser les arts de la paix. Elle fut, pense-t-on, écrite afin de seconder les vues de Colbert qui, après le traité d’Aix-la-Chapelle, voulait détourner Louis XIV d’entreprendre de nouvelles guerres. L’épître fut présentée au Roi qui voulut rencontrer ce poète qui savait si bien le louer et dont il ne connaissait encore que les Satires. Cette Épître commença la fortune de Boileau à la Cour. Il reçut immédiatement une pension avant d’être nommé, avec Racine, historiographe du Roi. C’est l’œuvre d’un courtisan habile mais d’un esprit pondéré ; Boileau sait y éviter heureusement la platitude et l’emphase. La seconde Épître (1669), très courte, est adressée à l’abbé des Roches, connu par les nombreux procès que lui occasionnait l’administration de ses abbayes. Boileau s’y élève avec énergie et compétence (il avait, lui-même, débuté au Palais) contre la manie de plaider. Elle se termine sur une version de la fable de l’huître et des plaideurs, un peu différente de celle qu’on trouve dans La Fontaine