ÉTUDES de Stifter (résumé)

ÉTUDES de Stifter

Ensemble de récits en plusieurs volumes de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter (1805-1868), composés en 1840 (et les années suivantes), réunis sous le titre Études, en dix volumes, entre 1844 et 1850. Ces récits comptent parmi les premiers écrits de l’auteur. Si parfois l’on reconnaît des traits empruntés à E.T.A. Hoffmann et surtout à Jean-Paul, on trouve très vite, par la suite, des éléments qui appartiennent en propre à l’écrivain : des descriptions lyriques de la vie et des paysages, un vif sentiment de la nature et ce goût pour les passions humaines les plus élevées, cette minutie dans la description. La trame de l’action est souvent réduite à peu de chose. L’ambiance, toujours intime et calme, n’est pas sans décéler certaines affinités avec le style « Biedermeier ». Le récit est ordinairement indirect ; il a souvent pour point de départ une affirmation ou une intention ; parfois il se borne à être seulement le commentaire d’une vision, d’une méditation fantastique sur les ruines d’un vieux château par exemple, ou encore sur les mystérieux sous-bois d’un lieu particulièrement évocateur. La série commence avec « Condor » [Kondor, 1840, vol. I]. Derrière ce nom d’oiseau de proie se cache une inoffensive ascension en ballon effectuée, fait exceptionnel pour l’époque, par une femme. A peine le ballon a-t-il atteint une certaine altitude, qu’elle faiblit et oblige les aéronautes à redescendre. Naturellement, pour que l’histoire soit complète, il y a un jeune homme, un peintre, qui, veillant toute la nuit, a épié dès l’aube les évolutions du ballon. Dès l'arrivée des aéronautes, il se précipite à la maison de l’aimée et les deux jeunes gens se déclarent leur amour. Mais le récit rebondit, d’une façon tout à fait inattendue. Quelques années plus tard, dans une exposition à Paris, le tableau d’un inconnu connaît le plus grand succès.