EUGÉNIE GRANDET de BALZAc (résumé & analyse)

EUGÉNIE GRANDET de BALZAC. Roman, 1833

Le père Grandet mène une vie recluse d'avare, écrasant de son autorité absolue son épouse, sa servante Nanon et sa fille Eugénie. Arrive son neveu Charles, jeune dandy parisien bruiné par la faillite de son père: Eugénie découvre l’amour. Elle offre à son cousin son or pour qu'il puisse rétablir sa fortune en Inde: les deux jeunes gens se jurent fidélité. Grandet reproche violemment à sa fille d’avoir donné son angent: il la séquestre. La mère, brisée, tombe malade et Grandet, par peur du partage de sa fortune, se réconcilie avec sa fille. Cinq ans plus tard, l'avare meurt en contemplant fiévreusement ses écus. Arrive une lettre du cousin Charles: les dettes paternelles empêchent son mariage avec une jeune fille noble. Eugénie, résignée, lui vient encore en aide. Puis elle épouse un notable saumurois et, bientôt veuve, consacre sa vie et sa fortune à des œuvres charitables.

Ayant conquis d’emblée une place de choix, le livre apparaît comme le type même du roman balzacien, qui se définit par une analyse détAillée d’un milieu, la description minutieuse des décors, la stylisation des portraits, l’empire d’une passion dévorante et la tension contenue de l'action qui éclate parfois avec violence. L’intrigue progresse avec des oppositions et des correspondances savamment organisées, avec des retours en arrière, des ruptures de rythme orchestrées et la multiplication des points de vue, jusqu'à la précipitation du drame, qui apparaît comme une accélération des forces acquises pendant la longue préparation.