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ÉVOLUTION CRÉATRICE (L’). (résumé) Henri Bergson

Publié le 08/04/2016

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bergson

ÉVOLUTION CRÉATRICE (L’).

 

C’est l’œuvre majeure du philosophe Henri Bergson (1859-1941), publiée en 1907. Elle veut apporter une solution au problème que pose la présence d3 l’Être vivant dans l’Univers, auquel est lié le sens de l’Univers lui-même. Les faits biologiques nous découvrent-ils des indices permettant d’affirmer que la vie est de l’ordre de la conscience, et non de l’ordre de la matière brute ? Il apparaît d’emblée que l’écoulement d’une durée irréversible, d’une « bio-graphie », distingue déjà le corps vivant des systèmes artificiellement découpés par la mécanique mathématique dans l’Univers matériel, soumis à de pures répétitions sans progrès. Avec cette durée réelle, qui est continuité du changement et conservation du passé dans le présent, nous voyons l’être vivant partager les attributs de la conscience. Peut-on aller jusqu’à lui attribuer, comme à l’activité consciente, la puissance de renouvellement et d’invention, autrement dit l'évolution des formes vivantes, telle que prétend la reconstituer le transfôrmisme ; est-elle créatrice, irréductible à un développement mécanique de

 

phénomènes physico-chimiques ? C’est ce que les

 

premières analyses de l’ouvrage s’efforcent de démontrer, par une investigation rigoureuse des différentes hypothèses de la biologie.

 

Cette investigation nous contraindra à renoncer à l’alternative du mécanisme et du finalisme, au moins sous la forme classique que revêt celui-ci dans la philosophie de Leibniz par ex. : ainsi entendu, il n’est en effet qu’un mécanisme à rebours. Tous deux impliquent « une métaphysique où la totalité du réel est payée en bloc, dans l’éternité, et où la durée apparente des choses exprime simplement l’infirmité d’un esprit qui ne peut pas connaître tout à la fois ». Mais le mécanisme sera écarté sans réplique si l’on peut déceler, dans l’évolution, l’apparition de certains appareils identiques, obtenus par des moyens dissemblables, sur des lignes d’évolution divergentes : telle est la sexualité, présente dans les formes les plus évoluées du règne animal et du règne végétal, absente des formes inférieures à partir desquelles la bifurcation s’est opérée ; telle est également la signification de l’œil chez les vertébrés et chez les mollusques, qui se sont séparés de leur tronc commun bien avant l’apparition d’un œil aussi complexe que celui du Peigne. De tels faits sont inexplicables en termes de mécanisme strict, bien que chacune des hypothèses mécanistes puisse intervenir dans une explication totale. Mais si le mécanisme se révèle inacceptable, le finalisme radical, à la Leibniz, en faisant de l’univers la réalisation d’un plan, affirme comme lui que tout est donné ; il substitue simplement

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