FABLES de Bidpay (résumé)

Chacune de ces fables en englobe d’autres, insérées en général dans le but d’illustrer une sentence, une analogie ou un symbole : l’élément de la narration est en effet subordonné à la moralité, en vue surtout de l’éducation des princes et des hommes de rang. La morale de ces apologues est plus souvent utilitaire que proprement éthique, s’adressant davantage à l’intelligence et à l’adresse qu’au cœur ; elle est curieusement mêlée d’éléments bouddhiques, remontant en dernière analyse à des conceptions brahmaniques, qui apportent leur amère conception de la vie et l’austérité de la force éthique qui en découle. On ne peut en général parler des « caractères » des animaux et des hommes figurant dans ces fables, sauf peut-être en ce qui concerne le chacal Dimna qui, dans le premier conte, et plus encore dans le deuxième introduit par Ibn al-Muqaffa, apparaît comme le type parfait du sophiste malfaisant. 

Célèbre recueil de fables et d’apologues, d’origine indienne, mais qui se répandit à travers l’Orient musulman et chrétien ainsi que l’Occident dans une version ...