Devoir de Philosophie

FABLES de La Fontaine. (résumé)

Publié le 06/04/2016

Extrait du document

fontaine

œufs d’aigle, la queue du serpent est venimeuse ; enfin, il accepte une fois pour toutes le caractère moral des animaux déduit de leurs particularités physiques, de leur allure, et fixé par la tradition, en particulier par le Roman de Renart. Mais, et c'est là qu'il se révèle original, il excelle à peindre des portraits vivants «les animaux, à nous les faire voir. Ce n’est ni par l'abondance des traits descriptifs, ni par la cc deur (il peint en noir et blanc) qu’il y parvient, mais par une force expressive d'autant plus intense qu'elle s’exprime en moins de mots : « Le héron au long bec emmanché d'un long cou. « Dame tortue allant son train de sénateur ». le lapin « l'œil éveillé, l’oreille au guet, s'égayant et de thym parfumant son banquet Cette vérité descriptive si aiguë n’est pourtant pas son principal souci ; c'est la vérité psychologique de ces personnages qui l’intéresse : ces animaux ne sont pas comme ceux d’Ésope de froides allégories des vices et des vertus des hommes, mais leurs véritables incarnations. Tous les âxes de l’homme, toutes les faiblesses humaines y figurent et les Fables sont, dans leur ensemble, un véritable répertoire de la grandeur et de la servitude de l'humanité. Cette psychologie minutieuse et profonde, nous la retrouvons mieux encore lorsqu'il met des hommes en scène : leur langage, en particulier, est d'une vivacité, d'une truculence, d'une exactitude qui apparente La Fontaine à Molière

puise le sujet même de ses fables (surtout dans les six premiers Livres). Il s'inspire aussi d’Horace qui introduisit de remarquables apologues dans ses Satires et dans ses Épîtres. La Fontaine trouva dans les Fabliaux du Moyen Age, dont il avait tiré son inspiration pour une partie de ses Contes, ainsi que dans le Roman de Renart et dans l'Ysopet de Marie de France, quelques notes vivantes dont il ne manque pas de se servir. Enfin, il connut les œuvres des fabulistes du xvie siècle, qui vit une certaine renaissance du genre. S’il se sert des fables en prose latine de l’italien Abstémius et du Français Gilbert Cousin (Cognâtus) ainsi que des fables en vers latins de l’italien Faêrne, il exploite ouvertement les œuvres de deux fabulistes qui écrivaient en vers français : Guillaume Guéroult, auteur des Emblèmes (1550) et Guillaume Haudent. auteur des Trois cent six apologues d'Ésope. C’est ainsi qu'on trouve, dans l'œuvre d’Haudent « Le chêne et le roseau ». Il eut également connaissance du recueil de Gilles Corrozet : les Fables du très ancien Ésope Phrygien, premièrement écrites en grec et depuis mises en vers (ramais (1542). Il ne né

FABLES de La Fontaine. C’est l’œuvre principale de Jean de La Fontaine (1621-1695) et celle qui lui valut une gloire rarement égalée. Elle est divisée en douze Livres : les six premiers (124 fables) ont été publiés en 1668. sous le titre : Fables choisies et mises en vers par M. de La Fontaine ; huit fables parurent ensuite séparément dans un volume de : Fables nouvelles et autres poésies (1671), elles furent d’ailleurs reprises dans le second recueil (89 fables» ; celui-ci, qui comprenait les Livres VII à XI parut en deux fols: les Livres VII et VIII en 1678, les Livres IX, X et XI en 1679: enfin le douzième Livre (25 fables) ne vit le jour qu’en 1694. quelques mois avant la mort de La Fontaine. Lorsque .Jean de La Fontaine publia son premier volume de Fables en 1668, il n’avait encore donné que des pièces de circonstance dont la fameuse Élégie aux nymphes de Vaux et les deux premiers recueils de ses Contes en vers. La publication de la seconde série des Contrs, en 1666. avait causé un grand scandale et Louis XIV, qui n'aimait pas l’ami de Fouquet, lui avait fait faire des observations par C’olbert. La Fontaine com, prit la nécessité de s’assagir et le 31 mars 1668-il lançait ses Fables choisies et mises en vers luxueusement imprimées et illustrées de gravures du dessinateur Chauveau. L’œuvre eut un succès foudroyant et leur auteur fut, dès ce moment, considéré comme l'Ésope et le Phèdre français.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles