FABLES de Phèdre [Fabulae]. (résumé)

Ces fables,

au nombre de 121, sont parvenues jusqu’à nous réparties en 5 livres et un appendice contenant ce que l’on a appelé les « Nouvelles fables ». Écrites à l’imitation des Fables Ésopiques, elles représentent la première tentative systématique d’un recueil de fables latines composées en senaires ïambiques. D’abord esclave d’Auguste, puis affranchi, Phèdre (15 av. J.-C. - 50 ap. J.-C.) ne pouvait exprimer son jugement autrement que par allégories, parce qu’ « il n’était pas permis à un plébéien de parler de l’État » ; c’est pourquoi, dans l’appréciation morale des vicissitudes politiques et sociales de son siècle, Phèdre garda le complexe d’infériorité dû à son origine. C’est ainsi que naquirent ces petites fables d’animaux parlants, qui illustrent, à leur manière, la vie de la Rome impériale, ou la vie même du poète. Le premier livre (Prologue et 31 fables) fut écrit dans les années qui suivirent la mort d’Auguste. L’avènement de Tibère favorisait toute une tourbe de voleurs, d’espions et de prévaricateurs, dont le peuple romain fut la victime ;