FEMMES SAVANTES (Les). de Molière (Jean-Baptiste Poquelin, 1622-1673) (résumé)

FEMMES SAVANTES (Les). Cette

comédie en cinq actes et en vers de Molière (Jean-Baptiste Poquelin, 1622-1673) fut représentée pour la première fois le 11 mars 1672, au Palais. Royal, avec un succès qui ne se démentit pas au cours des 215 représentations qu’elle connut sous le règne de Louis XIV. Malgré quelques ressemblances avec les Visionnaires (*) de Desmarets, la Comédie des Académistes de Saint-Évremond, V Académie des femmes de Chapuzeau, la pièce est fort originale. Les Femmes Savantes sont, comme Tartuffe (*), le tableau d’une famille troublée par une lutte domestique entre deux partis bien opposés : d’une part le camp des pédants et des fausses savantes, d’autre part les gens de bon sens qui prisent avant tout le naturel. Chrysale, bon bourgeois qui aime à vivre dans une douce quiétude, supporte difficilement les éclats de sa femme, Philaminte, de Bélise, sa sœur, et d’Armande, sa fille, toutes trois occupées de poésie et de sciences et pleines de mépris pour les humbles travaux domestiques : ne prétendent-elles pas renvoyer leur servante Martine, parce qu’elle offense les règles de la grammaire ? Bélise et Armande affectent de mépriser le mariage. Par contre Henriette, seconde fille de Chrysale, simple et sensée, espère épouser Clitandre. Celui-ci a d’abord aimé Armande, puis lassé par sa préciosité, il s’est tourné vers sa Jeune sœur, ce dont l’aînée ressent quelque dépit. Philaminte veut donner Henriette à un poète vulgaire, Trissotin, qui sait flatter les manies des trois savantes, leur récite des vers de fort mauvais goût, et écoute leurs discours sur la philosophie et la science. Il échange tout d’abord avec son collègue, le savant Vadius, les compliments les plus excessifs.