FEUX DU SOIR (Les) Feth (1820-1892) (résumé)

Recueil du poète russe Afanassi Afanassiévitch Feth (1820-1892). Les tendances métaphysiques, quelque peu vagues et volontairement obscures, de cet auteur, ainsi que son « esthétisme » souligné, ne l’ont guère fait apprécier de son vivant ; seul un petit groupe de connaisseurs lui rendait alors hommage. Ce n’est qu’au début de notre siècle que la renommée de Feth s’établit définitivement en Russie. En raison du renouveau tardif et brillant de l’art plastique et de la littérature russes au cours des dernières années de l’ancien régime, la critique s’empressa d’exalter ce poète. Elle le plaça, non sans raison parmi les plus grands maîtres, le comparant volontiers à son contemporain Tutchev, l’idole des poètes lyriques modernes. Feth fait partie de ces maîtres « aristocratiques » qui cultivent des idées rares et des sentiments délicats. Lui-même le souligne, du reste, dans sa 'préface aux Feux du soir : « Quant à la tourbe de lecteurs qui crée notre soi-disant popularité, elle a parfaitement raison de se montrer indifférente à la lecture de mes vers. Cette indifférence est réciproque, car nous n’avons rien en commun ». Feth est un fervent adorateur de la Beauté, seul, oublié des hommes comme l’est la Beauté elle-même : « Solitaire, entouré d’ombre, - En extase, j’adore la Beauté : - Devant son autel j’allume - Ces feux ultimes,