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Fiche Auteur : SOCRATE

Publié le 24/09/2012

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socrate

Aucun philosophe n'a laissé un nom plus universellement célèbre. Aucun n'a suscité plus d'admirations éclairées ou confiantes. Mais la légende s'est emparée de lui. Les anecdotes vraies ou fausses se sont multipliées à son sujet. Il a une auréole comme les saints du catholicisme...

La mort de Socrate ne peut pas ne pas faire penser à celle de Jésus et nombreux sont les parallèles qui ont été esquissés entre cette mort d'un sage dans une prison et la mort du Christ sur la Croix.

socrate

« Soaar~ .

Photo Archive s Explorer So crat e, Platon, Aris­ tote trois g rands noms de la philoso­ phie grecque.

So­ c rate , n é en 470 avant J.-C.

, eut parmi ses élèves Platon .

Et celui- ci, né en 428 avant J.-C.

, eut comm e élève Aristote , n é en 384 avant J.-C.

Photo Archi ves Explorer Sa vie, son œuvre Son œuvre f ut sa vie A ttendant la mort dans sa prison, en 399 avant J.-C.

, à Athènes, Socrate aurait rédigé les seules lignes qui furent véritablement de sa main : un hymne à Apollon et des fables d'Esope qu'il mettait en vers.

La chose est maintenant certaine: si aucune œuvre, aucun extrait, ne nous est parvenu , c'est que Socrate n 'a rien écrit.

Comment, dans ces conditions , peut-on connaître sa vie , sa personnalité et, surtout , sa philo sophie ? Es­ sentiellement grâce à deux de ses élèves :Platon tout d'abord, qui restitua son enseignement dans les dialogue s (Apologie de Socrate, Criton, Phédon, Le Banquet , Th éétè te), pui s Xénophon , qui nous apporta des informations sur l'homme et sur sa vie.

Mai s cette distinction entre l' homme et l 'œuvre est tout à fait artificielle dans le cas de Socrate , car celui-ci avait pour réputa­ tion de vivre sa philosophie .

Comme Je dit A.

Cresson (Socrate , sa Vie, son Œuvre, PUF, 1962) , "il a vécu sa doctrine en même temps qu' ilia prêchait, de sorte que son comportement vital est une sorte de commentaire et d'illustration concrète de sa pen­ sée.

Sa vie est le principal de son œuvre ".

La mort po ur l'honne ur L 'adéquation totale entre la pensée et la vie de Socrate est parfaitement illustrée par la mort du grand philosophe , une mort qui lui valut en quelque sorte l'immort alité.

Il était alors âgé de soixante-dix ans, et dut répondre à une accusation gra­ vissime; on lui reprochait premièrement d 'avo ir corrompu la jeunesse d'Athènes et deuxi èmement de ne plus croire à la reli­ gion d'État et d'avoir introduit dans la cité des dieux nouveaux .

Socrate comparut devant un tribunal de 556 membres et choisit de se défendre lui-même , sa ns recourir aux artifice s habituel s visant à émouvoir les jug es.

Quel que pût être le verdict , il ne voulait pas p erdre sa dignité , l' honneur ayant plus de poid s que la vie , surtout au so ir de son existence.

Après avoir répo ndu au x accusations d'impiété, il réfuta le troisième grief , celui d'avoir corrompu la jeune sse.

Pourquoi aurait-il sciemment œuvré dans ce sens , alors qu'il avait toujours tout tenté pour améliorer la jeunes se, et que toute sa vie fut consacrée à répa ndre la vertu ? Et pourquoi 1 'a-t-on accusé de la so rte ? Selon Socrate lui-même. »

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