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Fiche de lecture "Introduction à l'Historiographie" de Maire-Paule Claire-Jabinet

Publié le 19/09/2023

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« INTRODUCTION À L'HISTORIOGRAPHIE INTRODUCTION : parle de la naissance de la discipline « histoire » (héritée des grecs dont Hérodote et Thucydide (premier vrai historien?) et des romains comme Tite-Live et Tacite), qui était d'abord une discipline unique et qui s'est ensuite mélangée avec les autres sciences humaines (philosophie, anthropologie...), explique l'ambiguïté du terme français « histoire » (comparé à l'allemand et l'anglais où ils distinguent les faits et leur connaissance du récit qu'on en fait story/history).

Parle en suite de la naissance du terme « histoire » (vient de historia) et du développement d'une histoire nationale en France, due à des besoins de mémoire de la part de la population.

Parle du travail de l'historien (et des difficultés auxquelles il est confronté, notamment l'abondance de sources différentes et la subjectivité) et de la différence avec l'historiographie, qui est le travail de l'historiographe, c'est-à-dire l'activité de celui qui écrit l'histoire de son temps ou des époques antérieures → Histoire ≠ historiographie ? (l'historiographie est l'histoire de la méthode de la discipline historique) CHAPITRE 1 : La période médiévale : une histoire chrétienne dit que durant le Moyen-Âge l'histoire a un peu été effacée par la vision ultra-chrétienne de la société. I.

Une histoire injustement sous-estimée 1) La tradition historiographique accuse d'abord les historiens de la Renaissance d'être à l'origine du peu d'intérêt de l'histoire médiévale, eux qui ont fait l'impasse sur ces « âges moyens » pour se concentrer sur l'Antiquité et la Renaissance.

Parle ensuite de la place mineure qu'occupait l'histoire au Moyen-Age, elle servait uniquement d’auxiliaire à la théologie et la religion (en donnant des dates et des détails sur la vie des Saints ou sur certaines fêtes religieuses), ce qui explique le peu de livres d'histoires du Moyen-Age (ce n'était même pas une discipline à part entière).

C'est à partir du XXème que l'on revient sur la vision erronée de l'histoire du Moyen-Age donnée par les historiens de la Renaissance, en se disant que notre savoir historique actuel est certes plus élevé que celui du Moyen-Age, mais seulement parce qu'il se base dessus (nains sur les épaules de géants). 2) Les documents dont dispose l'historien médiéval dit que la principale difficulté du travail de l'historien est de trouver des sources, ce qui n'était pas toujours facile au Moyen-Age • Ses références : parle des ouvrages de référence sur lesquels se basaient les historiens médiévaux (principalement la Bible et les écrits religieux, mais aussi des auteurs romains et grecs, et certains auteurs anglais) • Archives et sources : parle des archives, contenues dans les monastères, qui servaient à l'origine de preuves pour un titre de propriété ou l'origine d'une famille noble, mais qui pouvaient servir d'appui au travail de l'historien (avec prudence car il existait de nombreuses archives fausses qui servaient à accroître la puissance d'une famille ou la valeur d'un lieu) La conservation des archives : parle du problème posé par les archives, non triées (ou très sommairement) au Moyen-Age, ce qui entraîne la perte de nombreux documents, heureusement les historiens ont recopié certains d'entre eux en citant leurs sources, permettant d'en conserver une trace. Les bibliothèques : parle de la pauvreté des bibliothèques du Moyen-Age, dues à la difficulté et au temps que prend la copie d'un ouvrage et au coût du manuscrit (ce qui va changer avec l'invention de l'imprimerie, entraînant le développement des bibliothèques), et dans lesquelles ont retrouvait très peu de livres d'histoire.

Certaines bibliothèques étaient malgré tout bien fournies (comme celle de la Sorbonne), ce qui a servi d'appui aux historiens, mais les livres étaient malgré tout exposés à la détérioration, à la perte ou au vol. La quête des sources : parle de la difficulté pour les historiens de trouver des sources fiables, ils visitent donc régulièrement les plus grandes bibliothèques en quête d'informations et d'archives, et parfois même se tournent vers les souverains (comme Louis IX) pour se faire ouvrir des bibliothèques afin de recueillir des sources rares. Les sources « auxiliaires » : parle des tentatives des historiens de se servir d'autres sources, fautes de sources écrites, notamment grâce aux ruines, objets et inscriptions romaines (qui leur posent malgré tout problème à déchiffrer) et les tombes médiévales (notamment celles des rois), dont les épitaphes donnent de précieuses informations sur la vie du défunt. Les sources orales : parle de la recherche de témoignages oraux pour faire office de sources (comme c'est le cas chez Isidore de Séville), mais la faible espérance de vie rendait ces témoignages directs très rares, et les historiens ont donc dû se tourner vers des témoignages de seconde main (chansons, récits populaires, contes...) et commencent à diviser l'histoire en différentes parties (naissance du Christ, dynastie carolingienne...) pour s'y retrouver plus facilement.

Au vu de la difficulté pour ces historiens de trouver des sources fiables, on peut alors se demander s'il convient de rire de leurs travaux, probablement erronés, ou au contraire de féliciter le mal qu'ils se sont donnés à trouver des sources et des informations malgré le peu de moyens dont ils disposaient. II.

L'invention d'un genre autonome 1) La mise au point progressive d'une méthode • Fixer la chronologie : explique que les historiens ont compris la division du temps et se sont basés dessus pour leurs recherches, toujours avec une portée religieuse (chronologie nécessaire au calendrier religieux, basé sur les différents âges établis par Saint-Antoine qui correspondent aux jours de la création, etc.).

C'est également à partir de là qu'ils ont commencé à numéroter les souverains et les papes, pour s'y retrouver plus facilement dans la chronologie. • Critiquer les documents : c'est à partir du XIIème siècle que les historiens commencent à critiquer les documents et à chercher à démêler le vrai du faux parmi les sources plus ou moins fiables (comme dit plus haut, il y avait de nombreux faux qui attestaient de l'ancienneté d'un lieu, comme le monastère de Saint-Denis, ou qui modifiaient une loi, comme celle excluant les femmes de la succession royale). • Les améliorations techniques : les historiens commencent peu à peu à diviser leurs livres en chapitres, à faire usage de tables de matières et à intégrer des illustrations, ce qui n'avait qu'un but esthétique à l'origine mais a permis de rendre plus claires la lecture et la compréhension de ces œuvres, ce qui a grandement facilité le travail des historiens. 2) La diversité de la production historique parle des différents genres qui se créent en histoire à partir du XIIème siècle : les annales et les chroniques se basent davantage sur les détails, la concision et la précision, alors que les récits d’histoire imitent plus les auteurs romains par leurs récits enjolivés et leurs prouesses stylistiques. Viennent aussi les généalogies, commandées par les grandes familles qui veulent célébrer les aïeux. Parle aussi de la difficulté à savoir s'il faut rédiger les ouvrages historiques en français ou en latin. L'histoire se divise alors en plusieurs branches : l'histoire providentielle, l'histoire érudite, l'histoire politique, l'histoire « roman », etc. III.

À l'ombre des cloîtres et des cathédrales : l'histoire des clercs explique que les clercs occupaient une place très importance dans la société et que, étant les premiers à avoir su lire et écrire, c'est d'eux que viennent les premières productions historiques. 1) Les évêques : premiers commanditaires dit que les évêques, par leur autorité et les ouvrages dont ils disposaient, ont été les premiers à commander (ou rédiger) des travaux historiques. • Grégoire, évêque de Tours, historien des Francs (538-594) : parle des ouvrages de Grégoire, premier historien médiéval, notamment son Histoire des Francs où il raconte les débuts du royaume de France avec Clovis et les mérovingiens.

Longtemps critiqué car rédigé en français, ce texte avait pour but de donner aux souverains une vision moralisatrice de l'histoire. • Les histoires épiscopales : parle des chroniques épiscopales, rédigées par (ou pour) les évêques et qui racontent l'histoire de leurs diocèses, et parfois l'histoire de France et des règnes des différents rois (cf.

Annales des rois de Hincmar, évêque de Reims). 2) Les moines parle des moines qui, comme les évêques, étaient savants et travaillaient donc à l'écriture de livres d'histoire monastiques, très prisée du Xème au XIIIème siècle, mais qui a ensuite été remplacée par l'histoire laïque. • L'histoire bénédictine : une histoire savante : parle de deux monastères bénédictins qui ont eu une grande importance dans l'écriture historique française : Fleury et Saint-Denis L'abbaye de Fleury : possédait une grande bibliothèque et a remplacé Reims dans la rédaction de l'histoire des rois de France. La réussite exceptionnelle de Saint-Denis : explique que l'abbaye de Saint-Denis finit par supplanter toutes les autres et devenir le principal centre historiographique du royaume, en rédigeant notamment les Grandes chroniques de France, ainsi que l'histoire de Louis VI, Louis VII et Charlemagne. • L'histoire écrite dans les ateliers monastiques : les ateliers monastiques s'attelaient plus à raconter l'histoire universelle ou locale (davantage que celle des rois), comme le fit Raoul Glaber en racontant la famine de Bourgogne en 1033,.... »

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