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Fiche de lecture: Louis PORCHER - ENJEUX INTERCULTURELS

Publié le 14/08/2012

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Et l’auteur de conclure que le sport dépasse ici le stade de spectacle, pour opérer un mouvement de transformation profonde des cultures concernées. Notons cependant que ces « transformations profondes des cultures « restent des exceptions. Outre le fait qu’il est souvent difficile, pour ne pas dire impossible pour certaines femmes de percer dans le sport, lorsqu’elles y arrivent, il leur faut encore défendre leur place. Ces minorités ne sont pas toujours suffisamment visibles pour modifier les structures sociales de la société. Exemple : Athlète algérienne Hassida Boulmerka Porcher note que l’ancienne championne du monde du 1500 mètres « doit lutter quotidiennement pour continuer à pratiquer son sport «. Sports quotidiens et haute compétition Là encore, l’auteur réfute une confusion fréquente qui consisterait à penser que le sport à haut niveau court-circuiterait le sport comme loisir. Ces deux versants sont à analyser simultanément à la fois comme enjeux identitaires et modes de distinction. En effet, contrairement à l’idée courante, la médiatisation du sport à haut niveau permet de banaliser, de répandre le sport dit « quotidien «. On assiste à un double mouvement de conformisme et de distinction. 

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« l'intersection entre individuel et collectif Il ne faut pas oublier que l'interculturel ne se réduit pas aux relations entre local et international, entre « indigènes etétrangers ».

Il s'inscrit également à l'intérieur même de la société, en ce qu'il tend à mêler les diverses stratifications sociales (générations, sexes, professions…)Exemple : Le cyclisme Suite au succès du Tour de France, les courses dites « cyclotouristes » rassemblent des milliers de participants, de tout âge et de toutesconditions.

Il n'y a pas d'interculturalité sans intersubjectivité, pas « d'alter ego sans ego ». 2.

Le sport comme enjeu identitaire et mode de distinction Influence des stratifications géoculturelles dans les pratiques sportives On pourrait penser quel'hypermédiatisation du sport aurait entrainé une « uniformisation de la planète sportive », et pourtant il n'en n'est rien.

L'auteur propose ainsi une nouvelle définitiondes sports, comme « pratiques sociales et personnelles, élaborées par une histoire propre et qui participent à l'identité d'une culture ».

Exemple : le cricket Sport ultramédiatisé en Grande Bretagne (et dans les autres pays liés à la Grande Bretagne), et ignoré partout ailleurs dans le monde.

Une pratique sportive et son exportationest un enjeu identitaire, un signe communautaire, un mode de distinction.

Le sport comme dépassement des inégalités ? L'auteur pose le problème en pointant lesrelations Nord-Sud dans les compétitions internationales.

La mondialisation des enjeux sportifs a permis dans une certaine mesure aux pays du Sud de faire entendreleurs voix, à l'instar d'autres activités où ces relations sont « explosivement » inégales.

Exemple des institutions sportives officielles Le président de la Confédérationafricaine de football est reconnu comme acteur parmi ses homologues de pays plus industrialisés.

La féminisation des pratiques sportives, ou la création de nouveauxcodes culturels Ce dépassement des inégalités peut également être constaté dans un tout autre phénomène : la montée en puissance des femmes dans le sport, et ce àtravers trois phénomènes symboliques : l'apparition de championnes issues de pays pauvres, la percée de championnes issues de pays où les femmes sont historiquement dominées, et enfin l'augmentation de la fréquentation sociologique des compétitions féminines.

Cette modification sociale du sportpermet ainsi un dépassement des différences, sources d'obstacles à la communication, voire même l'exploitation de ces différences pour créer un nouvel espaceculturel d'interaction, avec de nouveaux codes culturels.

Porcher développe ainsi l'exemple d'El Moutawakil, première championne olympique musulmane d'originemarocaine, devenue ministre du gouvernement du roi du Maroc.

Et l'auteur de conclure que le sport dépasse ici le stade de spectacle, pour opérer un mouvement detransformation profonde des cultures concernées.

Notons cependant que ces « transformations profondes des cultures » restent des exceptions.

Outre le fait qu'il estsouvent difficile, pour ne pas dire impossible pour certaines femmes de percer dans le sport, lorsqu'elles y arrivent, il leur faut encore défendre leur place.

Cesminorités ne sont pas toujours suffisamment visibles pour modifier les structures sociales de la société.

Exemple : Athlète algérienne Hassida Boulmerka Porcher noteque l'ancienne championne du monde du 1500 mètres « doit lutter quotidiennement pour continuer à pratiquer son sport ».

Sports quotidiens et haute compétition Làencore, l'auteur réfute une confusion fréquente qui consisterait à penser que le sport à haut niveau court-circuiterait le sport comme loisir.

Ces deux versants sont àanalyser simultanément à la fois comme enjeux identitaires et modes de distinction.

En effet, contrairement à l'idée courante, la médiatisation du sport à haut niveaupermet de banaliser, de répandre le sport dit « quotidien ».

On assiste à un double mouvement de conformisme et de distinction.

Exemple : Fréquentation desenceintes sportives La réponse à la diffusion massive par les télévisions de rencontres de football s'accompagne d'une augmentation constante du nombre despectateurs au stade.

Il en va de même pour la confusion qui consisterait à penser que la médiatisation tue les petits clubs et privilégie les grosses structures.

Etl'auteur de rappeler que « toutes les transformations culturelles, quel qu'en soit l'objet, s'opèrent selon un double mouvement simultané : grossissement des vastesstructures ; prolifération des micro-institutions ». CONCLUSIONEn plaçant le sport à l'intersection de plusieurs dimensions, Porcher en fait un « phénomène social total, une pratique circonscrite à travers laquelle on peut lire lasociété globale au sein de laquelle elle s'inscrit ».

Ainsi, le sport devient une composante de la culture respectable, un lieu privilégié pour l'étude des enjeuxinterculturels.

Le sport comme microstructure se présente comme contexte de communication interculturelle, un « lieu social » auquel répond la macrostructure desmédias de masse.

Aux mutations du champ du sport il est possible de repérer des processus d'interaction interculturelles, des processus de perception de l'autre ouencore des processus de transfert et réception entre cultures.

S'inscrivant au cœur de la modernité culturelle et des interrogations anthropologiques, le sport est devenuun sujet d'étude à part entière, que l'on ne peut plus négliger.

Les sportifs aujourd'hui s'investissent de plus en plus dans des associations, et deviennent desambassadeurs prônant la tolérance, soutenant des actions caritatives… Derrière ces « bonnes actions » se cachent souvent, à peine dissimilées, des stratégies decommunication publicitaire.

De là à parler de « stratégies interculturelles » il n'y a qu'un pas.. »

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