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Fiche de lecture : PIÉTON DE PARIS (Le) de Léon-Paul Fargue

Publié le 17/11/2018

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PIÉTON DE PARIS (Le)

Léon-Paul Fargue. Proses, 1939.

 

Fargue (1876-1947) publie en 1932 D’après Paris, poèmes en prose évoquant des souvenirs parisiens antérieurs à la Première Guerre mondiale. L’œuvre de 1939 est consacrée au Paris de l’entre-deux-guerres. Commençant sa promenade par son quartier des gares de l’Est et du Nord, Fargue décrit ensuite la rive droite et la rive gauche, ne retenant que les lieux riches d’une véritable personnalité. Puis, après le portrait des Parisiens et des Parisiennes, le parcours s’achève sur quelques hôtels prestigieux. Même si le poète s’efforce, à chaque halte, de saisir le génie particulier du lieu, certaines constantes apparaissent. Il ne présente que les endroits qu’il a fréquentés: un espace n’est riche que s’il est vivant, s’il se confond avec les hommes qui l’ont peuplé. Sa vision a, d’autre part, un caractère historique. L’exposé, parfois systématique, est plus souvent anecdotique, car c’est avant tout une histoire personnelle qu’accompagne alors le regret du passé perdu, dont il ne subsiste qu’un décor et ses «fantômes». Le piéton circule aussi dans le temps... Semblable à l’un des personnages dont il conte l’histoire, il va de rue en place, de café en hôtel, à un rendez-vous toujours manqué. Le ton familier s’oppose à celui de l’œuvre poétique qui plonge le lecteur dans un univers onirique. Mais la même structure s’impose ici et là, rapprochant élan, marche, envol (Épaisseurs, 1928) et désir de retrouver, dans l’enfance ou le Paris d’autrefois, un

lecture

« LÉON-PAUL ARGUE Le Piéton de Paris Le plus souvent , Léon-Pau l Fargue prend le pr étexte d'une renco ntre o u d'une anec dote pour nous faire découvrir les multipl es facettes de la vie parisienne.

Son œuv re ne vise qu' à décrire une ambiance, e lle ne c herc he pas à dévoiler ce que nous révèle tout bon guid e en m a tière d e touri sm e.

Ce qui pass ionn e le poète, ce n e so nt pas tant les be lles pierres et to us l es monuments dont certain s quartiers regorgent , m ais plut ôt l' inv is ibl e qu e se ule une œuvr e d'art est capab le de rendre .

Le Piéton de Paris a été publi é en 1939.

Lithographi es de Josy Ray nal Les trésors de Paris P our commencer, l 'auteur évoque avec amour « son » quartier, celui de la gare de l'Est et de la gare du Nord , ce royaume imposant où les dimanches ressemblent à des fêtes et les nuits d'encre à de s ini stre s airs d'acc ordéon.

Léon-Paul Fargue est fier de ce quartier .

Il en parle avec enthousiasme et n'hé site pas à le considérer comme « le plus poétique, le plu s familial et le plus mystérieux de Pari s» .

Mais, s i le xe arrondissement recueille la préférence de l'auteur, ce n'es t pourtant pas le seul où il se plaît à déambuler.

Il fréquente aussi le labyrinthe du Marais, s i plein d'histoire s et de petits hôtels, les cafés d'un Montmartre vieillissant, réputé pour son atmosphère accueillante et ses nombreux poètes, ou encore les fameux quais de Seine rendus si attrayants par la traditionnelle présence des bouquinistes.

Tous ces précieu x tré sor s, Léon-Paul Fargue les évoque avec amour et tendres s e.

Il en célèbre l'âme avec les mots du po ète et le regard du piéton mais peut-être aussi, de temp s en temps , mêle-t-il à tout cela la grinçante et mélancolique nostalgie du Pari sien de longue date.

Un piéton nostalgique L éon-Paul Fargue ne se contente pas de nou s conduire dans l'espace des rue s et des boulevard s, il nous entraîne éga le m ent à traver s Je te mp s, dans ce P ar is d'une autre époque.

Celle où la lenteur conférait un charme indéniable aux itinéraire s du piéton parisien.

Le Paris d 'autrefois n 'a pas ré sis té à l'irrépre ssible temp ête d'un moderni sme envahissant.

Certain s quartier s ont perdu leur identité par la seule disparition d'une chaleureuse ambiance ou d'un établissement.

Ainsi, l'exemple des cafés de Montmartre cédant leur place à de s banque s ou à de s agences plu s lucratives , ou encore celui de la rue de Lappe où la pro spérité l'emporte sur le pittoresque.

Fargue déplore avant tout l'esprit pratique de la modernité .

Tout va désormais trop vite ! Voilà pourquoi il se replonge parfois dans l'atmosphère de sa jeune sse, ajoutant ainsi une touche de mélancolie au témoignage de son temp s.

xx~ SIÈCLE Sans jamais cesser de s'émerveiller, Léon-Paul Fargue se promène dans les rues de Paris, nous offrant ainsi la vision poétique d'une ville pleine de charmes.

« Pour un vieux Parisien , Montmartre, le vrai Montmartre était celui des cabarets et des poètes ...

». »

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