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FICHES - OEUVRES : L'Espoir (1938) - Malraux

Publié le 27/03/2015

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L'Espoir ne présente pas à première lecture la même unité que les livres précé­dents. Sa durée, moins resserrée, ses personnages, plus nombreux et moins nettement différenciés, son architecture plus incertaine, en font une oeuvre éparpillée en appa­rence. Les circonstances de la rédaction y sont certainement pour une part. Écrit « à chaud «, alors que la guerre se poursuit, le récit ne bénéficie pas du recul minimal dont disposaient les autres romans : L'Espoir a été taxé, péjorativement, de « repor­tage «. En réalité, sa composition témoigne de l'évolution de son auteur vers un art où l'organisation narrative linéaire joue un rôle de moins en moins important.

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« F C H E S Œ U V R E S 1 -UNE ÉVOLUTION DU ROMAN DE MALRAUX Une évolution géographique Avec Le Temps du mépris, Malraux avait abandonné !'Extrême-Orient, source exclusive de son inspiration jusque-là.

Mal accueilli, renié plus tard par son auteur, ce récit témoignait d'une mutation dans l'œuvre de Malraux.

L'épisode asiatique refermé, il se trouvait confronté à l'Europe de son époque.

Elle ne ressemble plus à celle des années 1920 marquées par le désarroi et la futilité des années qui suivent une terrible épreuve.

La montée du fascisme, les menaces de guerre qui se préci­ sent assombrissent l'atmosphère.

Le déclenchement de la guerre civile espagnole en 1936 agit à la manière d'un déclic dans l'intelligentsia française.

Malraux s'en­ gage dès le début en créant une petite escadrille d'avions destinée à soutenir les républicains.

L'Espoir est la transposition romanesque de cette initiative qui prend fin avec l'intégration de son unité dans la flotte aérienne républicaine.

Une évolution thématique À la différence des romans précédents, le premier plan de L 'Espoir est occupé par un personnage collectif : le peuple espagnol.

Certes, des héros individualisés apparaissent peu à peu, mais ils se fondent dans une entité plus vaste.

Les valeurs affirmées d'entrée sont celles de la communauté et la fraternité.

Pour la première fois, les héros semblent agir en symbiose avec ceux pour qui ils se battent.

La di­ mension tragique en est fortement diminuée : les morts, les descriptions de corps affreusement mutilés n'ont pas disparu, mais elles sont évoquées dans la perspec­ tive exaltante d'un sacrifice immédiatement utile à l'instauration de la commu­ nauté.

La tragédie cède le pas à l'épopée.

Une évolution romanesque L'Espoir ne présente pas à première lecture la même unité que les livres précé­ dents.

Sa durée, moins resserrée, ses personnages, plus nombreux et moins nettement différenciés, son architecture plus incertaine, en font une œuvre éparpillée en appa­ rence.

Les circonstances de la rédaction y sont certainement pour une part.

Écrit « à chaud », alors que la guerre se poursuit, le récit ne bénéficie pas du recul minimal dont disposaient les autres romans: L'Espoir a été taxé, péjorativement, de« repor­ tage».

En réalité, sa composition témoigne de l'évolution de son auteur vers un art où l'organisation narrative linéaire joue un rôle de moins en moins important.

Il -LA COMPOSITION DU LIVRE Une composition par scènes Difficilement résumable, L'Espoir est constitué d'une série de scènes organi­ sées entre elles selon un principe de montage alterné comparable à celui de La Condition humaine.

Malraux fait se succéder plusieurs types de scènes qui ont été répertoriées par la critique: scènes de guerre individuelles, scènes où l'acteur prin­ cipal est collectif, combats aériens, scènes de méditations ou de dialogues.

Mais, à la différence du roman précédent, il n'existe pas de véritable intrigue centrale qui soutient et unit le récit.

Beaucoup de ces séquences ont une réalité propre qui en font des morceaux détachés valant pour eux-mêmes ou rattachés entre eux par des thèmes, à la manière d'une composition musicale.

LES ROMANS DE MALRAUX =r@. »

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