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FRANÇOIS JACOB : LA LOGIQUE DU VIVANT (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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I. THÈME : A travers les étapes successives du savoir, à travers les objets de plus en plus élaborés de la biologie, l'auteur étudie les fondements historiques et théoriques de la biologie contemporaine. II. IDÉES PRINCIPALES : • L'être vivant est devenu objet d'analyse - et non plus seulement de spéculation religieuse ou métaphysique à partir du XVIIe siècle. La physique moderne née avec Galilée et Newton, établit que tout dans la nature obéit aux lois du mouvement, par suite l'être vivant qui fait partie de la nature, ne jouit d'aucun privilège particulier et devra être étudié selon les mêmes principes et méthodes dont la physique a montré l'efficacité. C'est donc le mécanisme qui servira de modèle. Cependant cette explication mécaniste du vivant se heurte à l'évidente finalité de certains phénomènes comme le développement d'un oeuf en adulte ou le comportement d'un animal adapté à son milieu. C'est l'étude des phénomènes de la reproduction et de l'hérédité qui constituera le fil directeur de la biologie naissante.

« • Dénoncer des survivances de l'animisme et du vitalisme : l'étude des mécanismes de l'hérédité permet dereconnaître l'unité des processus physico-chimiques au niveau moléculaire ; elle n'a en aucun cas permis dedécouvrir des lois nouvelles distinctes de celles de la matière. II.

LES INFORMATIONS DONNÉES : • Elles concernent aussi bien l'histoire de la biologie que les méthodes les plus modernes de cette science ;mais l'auteur ne se borne pas à retracer une succession des idées par une sorte d'histoire à rebours quichoisirait la devancière de l'hypothèse en cours pour de proche en proche reconstituer une histoire idéale de labiologie.

Il établit, au contraire, avec une richesse prodigieuse d'information comment les croyances, lesreprésentations culturelles, l'image du monde en vigueur à chaque époque ont rendu tels ou tels objetsaccessibles à l'analyse.

L'histoire des sciences est solidaire de l'histoire des hommes. III.

QUESTIONS : Si l'auteur démontre qu'il n'existe pas d'entité métaphysique pour se cacher derrière le mot de « vie », ilreconnaît que malgré les progrès de cette science, certaines interrogations sont fort loin d'être résolues et nele seront peut-être jamais, en particulier :• Comment s'effectue la transition de l'organique à l'être vivant ?• Si le code génétique est universel, c'est vraisemblablement parce qu'un seul « ancêtre » est à l'origine detout ce qui vit ; mais il n'existe pas de probabilité mesurable pour un événement qui ne s'est produit qu'unefois.

On ne pourra donc jamais estimer la probabilité qu'un système vivant avait d'apparaître sur la terre.• Décrire l'évolution par l'orientation que la sélection naturelle a imprimé au hasard est périlleux car les notionsde progrès, de perfectionnement, courent presque inévitablement le risque d'anthropomorphisme. IV.

VOCABULAIRE : En règle générale, aisé d'accès, mais certains chapitres en particulier le chapitre 5 requièrent pour êtrepleinement appréciés une culture scientifique réelle. V.

CITATIONS « Chaque époque se caractérise par le champ du possible que définissent non seulement les théories ou lescroyances en cours mais la nature même des objets accessibles à l'analyse, l'équipement pour les étudier, lafaçon de les observer et d'en parler...On se demendera longtemps ce que serait devenue la pensée scientifique si Newton avait été un cueilleur depommes, Darwin capitaine au long cours et Einstein ce plombier qu'il disait lui-même regretter de ne pas avoirété.

Au pis, il y aurait probablement eu quelques années de retard pour la gravitation et la relativité ».(Introduction, p.

17-18). « La finalité de l'être vivant trouve ainsi son origine dans l'idée même d'organisme parce que les parties doiventse produire réciproquement, parce qu'elles doivent se lier entre elles pour former un tout, parce que dit Kant"les êtres organisés doivent s'organiser eux-mêmes" ».

(Chapitre II, p.

103). « Ce qu'a démontré la biologie, c'est qu'il n'existe pas d'entité métaphysique pour se cacher derrière le mot devie.

Le pouvoir de s'assembler, de produire des structures de complexité croissante, de se reproduire mêmeappartient aux éléments qui composent la matière.

Des particules à l'homme se rencontrent toute une séried'intégrations, de niveaux, de discontinuités...

Mais aucune rupture ni dans la composition des objets ni dansles réactions qui s'y déroulent ».

(Conclusion, p.

327).. »

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