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Franz KAFKA : Le Château

Publié le 24/09/2012

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kafka

A quelques détails près, ce monde romanesque ressemble si bien au nôtre que nous croyons pouvoir l'accepter sinon comme une copie, du moins comme une reproduction à peine déformée. Organisée, policée, active, nombreuse, la société de L'Amérique, du Château, ou du Procès répond en tout point à l'image·que l'on peut se faire d'un typique organisme moderne. On y reconnaît sans peine le pouvoir plus ou moins occulte qui la gouverne (...). On y découvre le surprenant fonctionnement des choses sociales qui, tout imparfaites, injustes ou inhumaines qu'elles sont, suivent leur cours comme si elles allaient de soi de toute éternité et relevaient d'une loi infaillible.

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« Photo Cinello 1 Sipa-lcono Franz Kafka (1883- 1924) entreprend d'écrire Le Château (Das Schloss), en 1922, à la première personne du singu­ lier.

Quelques mois plus tard, il écrit à son ami Max Brod qu'il a da aban­ donner l'histoire du Chilteau "apparem­ment pour toujours" .

En effet, il ne l' achè­ vera jamais .

Max Brod le publiera, incomplet, en 1926, en substituant au "je" ce nom si parti­ culierde K.

Le livre Inconcevable aventure K , arpenteur, arrive au village du château du comte • Westwest qui l'a fait venir.

On le prend pour un vagabond, et il lui est impossible de voir le comte.

K.

décide de se rendre au Château ; personne ne le conduit et, seul, il doit y renoncer.

Le Château lui attribue deux aides et un mes­ sager, Barnabé.

Mais l'inertie de l'administration du Château est telle que K.

décide de s'adresser directement aux person­ nages importants qui viennent à l'Hôtel des Messieurs, comme Klamm.

Pour hâter sa rencontre, il séduit Frieda, une serveuse, "amie" de Klamm ; mais le scandale est tel que K.

croit devoir renoncer.

Frieda a perdu son travail, et K.

partage avec elle la place de concierge de l'école.

Il cherche activement à entrer en contact avec le Château dont la dépendance réciproque avec le village lui échappe.

K.

-resté trop longtemps avec la sœur de B arnabé car les Barnabés attendent eux aussi des nouvelles du Château -voit Frieda le quitter, lorsqu'il apprend qu'il est convoqué devant un secrétaire à l'Hôtel.

Mais il est si las qu'il ne trouve pas sa chambre, entre dans une autre, entend à peine que sa situation est jugée probablement favorable et sort au petit jour sans avoir pu prendre de repos.

Kafka et l'inconcevable existence K semble voué à se heurter à l'inaccessibilité du Château.

• K.

est arpenteur, c'est son métier, c'est aussi son des­ tin.

Destiné à arpenter la distance qui le sépare du village (la communauté) et du Château (l'ordre collectif), K.

va errer dans la solitude.

Avec Kafka, 1 'existence sociale prend l'as­ pect d'une destinée, la "moindre" circonstance devient méta­ phorique.

Mais il faut lire son journal pour saisir à quel point le monde qu'il traversait présentait cette étrangeté.

Bien des lieux et des situations du Château apparaissaient déjà dans son journal.

Dès lors qu'il voyait les ressorts d'une action, Kafka était étranger à cette action.

Il n'avait qu'un certain humour pour faire face à une existence qui devenait incompréhensible du fait qu'il en perçait trop bien les efforts.

Kafka était en exil dans la vie, et la tuberculose devait mettre un terme assez ra­ pide à cette absurde situation.. »

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