Friedrich NIETZSCHE : Le Gai Savoir
Publié le 24/09/2012
                            
                        
Extrait du document
                                
La doctrine nietzschéenne de "la mort de Dieu" -celle du "nihilisme" qui en découle et qui réclame que l'homme marqué jusqu'à notre époque par le christianisme se dépasse vers le "surhomme" - enfin, sa théorie du " monde "qui, en tant que monde vivant, est" volonté de pui ssance " qui se veut elle-même et "éternel retour du même"...
Lorsque Nietzsche s'était résolu à mettre en oeuvre sa force titanique pour battre en brèche toutes les valeurs d'une culture hypocrite - la morale amorale, les points de vue stéréotypés, les dieux et les idoles d'une bourgeoisie parfaitement sûre et contente d' ellemême- il se sentait porté, dès le début, par des visions d' une transformation artistique du monde...
2. Quels sont les divers tons employés par Nietzsche ?
3. Quel impitoyable diagnostic Nietzsche émet-il ?
4. D'où provient le titre de l' ouvrage?
5. Quelle attitude doit avoir le philosophe, selon Nietzsche ?
6. Quelles valeurs sont remi ses en cause ?
                                «
                                                                                                                            Après 	la rédaction  du 	Gai 	Savoir , 	Nietzsche 
ne  cesse  d'être  har
cel é 	
par 	la maladi e, 	jusqu'à 	la démen	ce 
qui  le  frapp e à  Turin 
en  janvier  1889.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son 
œuvre  philosophique 	
s'int	errompt 	ain	si 	brutalement, 	alor	s 	qu'il 	a  en c	ore on ze 
années  à vivre.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le  livre 
La  mort  de Dieu 
E	
n écrivant 	Le  Gai  Savoir 	en 1881 	et 	1882 , Friedrich 
Nietzsche  surmonte une grave  maladie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Étape marquante  de 
sa  vie  de penseur,  cette œuvre 	
s'ouvre 	par un prologue  en vers 
de  soixante-trois  épigrammes, qui  introduisent  le lecteur 	
à cinq 
livres  d'aphorismes , suivis 	
d'un 	appendice	,« 	Les  Chansons  du 
prince  Yogelfrei 	
>>.Nietzsche 	prend 	un 	malin plaisir  à varier  et 
même  déguiser  l'expression  de sa pensée .
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi  est-il tour à tour 
poète , satiriste,  exégète ou orateur  ; il  formule  ses idées  avec 
ironie 	
et 	ambiguïté	,  il  risque  des paradoxes  ou des  éla	ns 	
lyriques , 	il passe sans hésiter  de la dérision 	à l' exaltation  ou 	à 	
l'argumentation  logique.
                                                            
                                                                                
                                                                    De nombreux  thèmes s'entrelacent  au 
cours  des 383  aphorismes , pour 	
la plupart  assez longs.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Portant 	
sur son  époque  l'impitoyable  diagnostic de la 	modernité-	Dieu 
est 	
mort-, 	Nietzsche  esquisse dans 	Le Gai Savoir 	les  lignes  de 
force  majeures  de sa philosophie  : le  devenir  du temps  est 	
un 	
éternel  retour du Même , une  volonté  de puissance  omniprésente 
met  le monde  et l'histoire  dans 	
un 	état de conflit  incessant.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
Critique  et Idéal 
L	
e Gai  Savoir 	tient  son titre  de 	la 	« gaya 	scienza 	>> , 
expression  empruntée aux troubadours  du Moyen  Age 
et 	
qui désignait  leur poésie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Au cœur  de la souffrance,  le philo
sophe  malade  atteint dans ses pensées  une secrète  profondeur , 
parfois  terrible  et glaciale  ; elle  recèle 	
un 	savoir  qui ne peut  être 
saisi  par les seules  forces de la raison .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ce 	savoir  autorise  le 
philosophe 	
à dénoncer 	l'attachement 	confortable  aux valeurs 
établies  et lui  confère  une attitude 
éminemment 	critique .
                                                            
                                                                                
                                                                    La 
vieille  métaphysique , la  morale , le  christianisme  sont passés  au 
crible 	
d'une 	remise  en 	cause 	acérée.
                                                            
                                                                                
                                                                     Toutes les valeurs  sont 
entachées  de décadence  aux yeux  du penseur.
                                                            
                                                                                
                                                                     Quant 	
à la gaieté , 
elle  naît  de la guérison.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
D'un 	renouveau  réparateur surgissent 
une  inspiration  vigoureuse  et 
un 	élan vers l'Idéal,  préfigurant 	
l'appel 	au	>.
                                                            
                                                                                
                                                                    Philosopher 	revient  à cultiver  une 
personnalité  forte, noble  et tragique , parce  que capable  de voir 
les  choses  en face .
                                                            
                                                                                
                                                                    Nietzsche  se fait  alors  le chantre  de 	
l'acte 	
créateur  à l'origine 	d'une 	beauté  rayonnante  de joie..
                                                                                                                    »
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