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Geoffroy de VILLEHARDOUIN : La Conquête de Constantinople

Publié le 25/09/2012

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La vie de Geoffroy de Villehardouin : Né, semble-t-il, en 1154, Geoffroy de Villehardouin, maréchal de la puissante armée du Comte Thibaut de Champagne, s'enrôle à la suite de son seigneur et prend fait et cause pour la IVe croisade. A plusieurs reprises, son éloquence et ses talents de diplomate sont requis pour défendre la cause de croisés : en 1201 , il est de ceux qui concluent l'accord avec Venise pour le transport des pèlerins ; en 1204, il fait partie des six émissaires qui vont sommer, au péril de leur vie, l'empereur Isaac de tenir sa promesse. Médiateur lors des querelles, travaillant inlassablement au maintien de l'unité de l'armée, il devient un personnage important de la Cour sous le règne de ...

« Deux récits complè­ tent la chronique de Villehardouin : le ré­ cit de Henri de Va­ lenciennes sur le suc­ cesseur de Baudoin , l'empereur Henri, et la chronique de Robert de Clari qui, tout en r ecoupant largement celle de Villehardouin, l'enrichit en ce qu'e ll e reflète le point de vue du comm un de /'armée.

Si le modeste seigneur picard a lai ssé une moindre trace dans l'histoire littéraire que le ma­ réchal de Cham­ pagne , c'es t que sa faconde et le pitto­ resque de son récit contrastent désa­ vantageusement avec la sobriété du Cham­ penois.

Geoffroy de Villehar douin.

Photo coll.

Viollet Le livre Les croisés à Constantinople T el est le bruit qui se répand dans l' Occident chrétien en ce début du xme sièc le : partis pour la Terre Sainte , les croisés auraient pris possession de Constantinople, alors une ville chrétienne , et placé à la tête de son empire un comte franc, Baudoin de Flandre.

C'est le récit de ce «détournement » de la Ive Croisade, puis de l'enlisement des pèlerins à Constanti­ nople, que nous conte Geoffroy de Villehardouin en témoin privilégié , depuis les laborieuses négociations avec la Républi­ que de Venise jusqu 'à la décision de s'assurer à Constantinople une base arrière.

A la faveur de révolutions de palais, les Francs prennent possession de la ville et se partagent son empire.

Mais ils n'ont guère le temp s de s'installer en leur s fiefs que déjà les Grec s et les Bulgares les harcèlent en d'incessantes campagnes.

Villehardouin, premier de s chroniqueurs du Moyen Age L es silences, volontaires, dans le récit de cette triste aventure ont porté le doute sur la sincérité de son auteur.

Geoffroy de Villehardouin aurait-il volontairement contribué à détourner les pèlerins de leur but au profit des intérêts commerciaux de Veni se et des intérêt s privés de quelques seigneurs ? Il semble qu'il faille distinguer ici l'homme d'action du chroniqueur.

Personnage probre, Villehardouin a sans doute défendu de bonne foi l'option qui lui semb lait la plus réaliste: s'assurer le soutien financier et matériel de l'empereur byzantin.

Sincère dan s ses actions, il ne 1' est plus dans sa chronique puisqu'il tait ce qu'il a sans doute honte d'avouer: le massacre par des chrétiens d 'autres chrétiens et le pillage barbare d'une brillante civilisation.

Toutefois , si Villehardouin , pour la postérité , inaugure à juste titre la lignée des grands chroniqueur s français, il le doit à la noblesse de son style nerveux , précis , concis , qui laisse parler le cœur d'un homme d'honneur , épris de cheva lerie et de bravoure , maître de lui toujours mais néanmoins fasciné par les splendeurs de la capitale byzantine .. »

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