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Georges BERNANOS : Dialogues des carmélites

Publié le 24/09/2012

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Dialogues des carmélites part d'un fait réel : l'exécution de seize carmélites de Compiègne le 17 juillet 1794 à Paris. Cet épisode avait inspiré la romancière Gertrud von Le Fort (1876 - 1971). C'est elle qui a créé les personnages de Blanche et de la Prieure dans son roman La Dernière à l'échafaud (Die Letze am Schafott) paru en 1931. Georges Bernanos a repris le canevas dramatique de ce roman pour l'étoffer de ses propres angoisses alors qu'il sentait sa maladie irréversible...

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« Photo Dazy 1 Sipa-Press Sous la Révolution française, une jeune aristocrate cherche dans la religion l'ou­ bli de ses craintes.

Durement initiée à la vie du carmel, elle acceptera le martyre loin de ses idées pré­ conçues sur la sain­ teté.

Le livre De la peur à l'héroïsme L a Révolution française fermente dans le peuple.

Pour Blanche de La Force, ce grouillement populaire vient nourrir la peur qu'elle a du monde et la pousse à se réfugier dans la religion ; au carmel.

Son vieux père est un soutien sur lequel elle ne pourra pas compter.

Seule la vie religieuse pour­ ra lui apporter à la fois la sécurité, le maintien de ses exalta­ tions et les mortifications dont elle croit avoir besoin pour se sanctifier.

Elle y voit un "héroïsme à portée de main".

La prieure qui la reçoit la traite durement.

Blanche n'est pas la sainte qu'elle croit être.

Les premiers moments de la vie reli­ gieuse sont pénibles.

Pourtant, la prieure aime Blanche et ago­ nise tragiquement dans ses bras, lui accordant ainsi une espèce de ...

maternité spirituelle.

Les carmélites sont menacées par la Convention qui décrète la dissolution des congrégations reli­ gieuses.

Blanche fuit et retourne chez elle.

Son père a été guillotiné.

Les autres sœurs se retrouvent dans la clandestinité.

Arrêtées, elles sont condamnées.

Blanche les rejoint au pied de l'échafaud pour se donner courageusement au supplice.

Elle meurt sereinement ; la prieure ayant assumé par sa mort toutes les craintes de la jeune fille.

Le testament de Georges Bernanos B ernanos écrit cette pièce l'année de sa mort.

On y trouve en effet l'angoisse de la fin et l'espoir dans la comm u­ nion des saints, thèmes dominants de toute son œuvre.

Les personnages de Blanche, de la prieure et de mère Marie de l'Incarnation sont d'une force et d'une intensité dramatiques remarquables.

Chaque réplique, ou presque, est naturelle et peut être cependant méditée longuement.

Elles expriment le mystère de la vie spirituelle et monastique.

Bernanos tente de définir la vocation et, avec autorité, décape la foi catholique de toute compromission, sensiblerie et de tout élément de super­ stition.

La pièce, malgré le développement des thèses spiri­ tuelles, comporte un suspense qui, loin d'être métaphysique comme dans L'Imposture, colle à un épisode tragique de l'his­ toire de France.. »

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