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Guillaume Tell

Publié le 06/04/2013

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Friedrich von Schiller (1759-1805) fit représenter son Guillaume Tell, drame en cinq actes et en vers, le 17 mars 1804. La légende de Guillaume Tell connut ensuite un vaste essor et inspira de nombreux écrivains et musiciens du XIXe siècle. Principalement Rossini, qui composa en 1829, sous ce même titre, un de ses meilleurs grands opéras.

 

« EXTRAITS «Père, tire, je n'ai pas peur.,.

Le bailli apporte l'ombre dans l'existence des Suisses STAUFFACHER.

-Devant ce tilleul, j'étais assis récemment comme aujourd'hui, réflé­ chissant avec joie au travail heureusement accompli, quand vint à passer, arrivant de Kussnacht, son château, le bailli à cheval avec ses reîtres.

Devant cette maison, il s 'ar­ rêta, l'air étonné.

Moi, je me levai vite et, avec toute la déférence qui convenait, j'allai au-de­ vant de ce seigneur qui représente pour nous le pouvoir judiciaire de l'empereur dans ce pays.

« A qui est cette maison ? » demanda-f­ il avec une mauvaise in­ tention, car il le savait parfaitement.

Et moi, voyant vite ce que j'avais à faire, je lui ré­ ponds « Cette maison, mon­ sieur le bailli, appar­ tient à l'empereur, mon maître, et à vous, et moi je la tiens en fief.

» Là-dessus, il ré­ plique : « Je suis régent en ce pays à la place de l'empereur et je ne veux pas que le paysan se construise des maisons sans demander l'autorisation et qu'il vive aussi librement que s'il était maître dans le pays.

Je me permettrai de m'y opposer.

» Acte 1, scène 2 Guillaume Tell aime ses enfants et son pays WALTHER (montrant le Bannberg).

- Père, est-ce vrai que, sur la montagne là-haut, les arbres saignent quand on les frappe avec la cognée? TELL.

- Qui dit cela, mon garçon ? WALTHER.

- Le maître berger le raconte.

Il y a, dit-il, un sortilège sur les arbres et à celui qui leur fait du mal, la main pousse hors du tombeau.

TELL.

- Il y a un sortilège sur les arbres, c'est la vérité.

Vois-tu la neige là-haut, les sommets blancs, si hauts qu'ils se perdent dans le ciel ? WALTHER.

- Ce sont les glaciers qui gron­ dent la nuit comme le tonnerre et nous en­ voient les avalanches.

TELL.

- C'est cela.

Les avalanches auraient depuis longtemps enseveli la bourgade d'Altdorf sous leur masse si la forêt, là-haut, ne leur opposait un barrage.

Acte III, scène 3 Le bailli a suscité trop de haine GESSLER.

- Je suis un maître encore beaucoup trop doux pour ce peu­ ple ; les langues sont encore· libres ; il n'est pas encore entièrement dompté comme il devrait l'être.

Mais cela chan­ gera, j' enfais le serment; je veux le briser, ce ca­ ractère opiniâtre, je veux courber cet insolent es­ prit de liberté; je veux proclamer dans ces pays une loi nouvelle, je veux...

(Une flèche le transperce, il porte vive­ ment la main à son cœur et va tomber.

D'une voix éteinte : ) Que Dieu m'ait en sa grâce! ~'°''t>~u\f~t- œ'~ii,b \.e~ ' œ."1~ '8'"'"' ~• i>lO'I' Acte IV, scène 3 Traduit de l'allemand par A.

Ehrhard Éditions Montaigne, 1933 Guillaume Tell avec son arbalète, conduisant son fils parla main NOTES DE L'ÉDITEUR les ouvriers et les bourgeois du canton faculté de former une nation et il recommande d'autant plus chaleureusement à ses Allemands d'être plus purs pour devenir des hommes.

» Thomas Mann (1955), cité dans Schiller, collection Écrivains d'hier et d'aujourd'hui, « Dans un ouvrage intitulé Le Théâtre du peuple, Romain Rolland a rangé Schiller parmi " les très grands auteurs populaires, du moins dans quelques œuvres.

" Pour le critique français, l'auteur allemand fut le " plus grand poète de la Révolution, comme Beethoven en fut le plus grand musicien " ; particulièrement enthousiasmé par la puissance du personnage de Guillaume Tell, Romain Rolland a évoqué avec envie les représentations réalisées à Altdorf, à flanc de montagne, au cours desquelles " vivaient" leurs rôles, le public concourant lui aussi au spectacle ...

» Aline Alquier, Schiller, collection Les Géants, Paris­ Match, 1970.

« Combien il est singulier que la poésie de Schiller se fasse toujours l'interprète de l'enthousiasme patriotique d'autres peuples : les Pays-Bas avec Carlos, la France avec La Pucelle et dans Guillaume Tell la Suisse ! Ce grand Allemand n'a pas donné à ses compatriotes leur drame national de la liberté, il leur a dénié la 1 gravure de E.

Girouf/ Giraudon 2, 3.

4 gravures de P.

Ledoux I B.N.

5 cliché Giraudon éditions Pierre Seghers, 1960.

« Guillaume Tell est un modèle de drame populaire.( ...

) Il enchante les yeux par un décor féerique qui reproduit les aspects les plus grandioses de la nature alpestre.

» A.

Ehrhard, Guillaume Tell, éditions Montaigne.

SCHILLER02. »

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