Harold PINTER : Le Gardien

« Harold Pinter.

Pho to Gamma .

Le Gardien fut élue pièce de 1 'année en 1960 par le Evening Standard.

Le livre Un hôte peu reconnaissant A ston, en marge de la société en conséquence d'un traite­ ment psychiatrique violent, habite une pièce en piteux état dans un pavillon londonien .

Il accueille un vieillard, Davies, rejeté de tous et sans travail.

Aston se montre généreux et attentionné.

A la demande de Davies , il lui apporte une paire de chaussures, puis une autre, mais celui- ci trouve sans cesse à redire.

Il lui propose de devenir gardien, afin de lui redonner une identité et un semblant de dignité.

L'attitude de Davies est arrogante; il ne cesse de parler de Sidcup , un endroit où il aurait laissé ses papiers , mais ne s'y rend jamais.

Le frère d'Aston, Mick , se présente à Da vies comme le propriétaire de la maison et, lors de ses visites, se moque ouvertement de lui, soit en l'insultant, soit en l'obligeant à jouer des rôles d' homme respectable , notamment de locataire potentiel.

Lui aussi propose au clochard de devenir gardien , mais il est ironique : il lui demande des références.

Da vies , piégé par sa propre arrogance, affirme qu'elles sont à Sidcup.

Il se plaint d'Aston en son ab sence pour mieux plaire à Mick.

En fait, il ne réalise pas que Mick se joue de lui et qu'il est manipulé, alors même qu 'il croit monter un frère contre l' autre.

Finalement, Aston se lasse de la méchanceté du vieillard et le prie de partir.

Da vies est persuadé que Mick le gardera et chassera son propre frère.

Lorsqu ' il traite Aston de « cinglé » devant Mick, il est définitivement mis à la rue.

Mick part et Davies tente , en changeant radicalement d'attitude , de réparer le mal qu'il a fait ; mais Aston reste impa ssible.

L'impossibilité de communiquer I l semble que la communication échoue dès qu'elle devient verbale.

Le personnage de Da vies appelle la pitié, par son âge et son apparence misérable.

Ses paroles , au contraire , provoquent la révolte , ses mots sont inadaptés à la situation ; méfiant, il est incapable d'exprimer son désar roi.

Il se comporte en seigneur alors qu'il est le mendiant.

De manière significative , le s deux frères ne se parlent pratiquement jamais et se comprennent parfaitement.

Un sourire qu'ils échangent apparaît comme le se ul acte de communication authentique de la pièce.. »