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Henning Mankell Des jours et des nuits à Chartres

Publié le 24/12/2019

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Dans le cadre de cette deuxième séance, il s’agit de vérifier si le début de la pièce répond aux attentes de lecture et donne des éléments de réponse aux interrogations soulevées.

Le professeur revient rapidement sur la préface de Henning Mankell. Il est important que chacun identifie qui est Robert Capa, auteur du célèbre cliché à l’origine de la pièce. On pourra attirer l’attention des élèves sur la volonté d’authenticité de Mankell dans son récit des événements, affirmant qu’il ne prend que « quelques libertés avec les faits ». Cet élément sera vérifié lors de la lecture.

En rapport avec le cours précédent, on commence par écrire la définition de la/des scène(s) d’exposition et des attentes qu’elle(s) suscite(nt). Au moins deux axes peuvent être énoncés :

- la fonction informative, portant sur ce qui s’est passé avant, ce qui est en train de se passer, et ce qui est annoncé dans un futur proche ;

- la fonction « de tonalité », qui permet d’inscrire la pièce dans un registre précis.

On rappelle qu’un monologue introductif, en héritage du prologue en vogue jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, peut parfaitement remplir ces fonctions. S’ensuit la lecture du début de la pièce et son analyse à l’aide des questions 3, 4, 5 et 6 de la Microlecture n° 1 (p. 120-121).

Première partie de la séance

On commencera le cours en interrogeant rapidement les élèves sur les hypothèses de lecture qu’ils peuvent formuler à partir du titre Des jours et des nuits à Chartres, de manière à mettre en avant l’antithèse et un probable système d’oppositions dans l’œuvre.

La lecture de la liste des personnages doit ensuite permettre d’établir le contexte historique de l’intrigue. Le lieu et les dates mentionnés (« entre 1942 et 1945 ») montrent que la pièce couvre une période s’étendant de l’Occupation à la Libération.

On interroge alors les élèves sur les précisions choisies par Mankell pour présenter les personnages, en attirant leur attention sur deux aspects :

1. Leur statut social et les liens qui les unissent dans un contexte de guerre

Dans la distribution figurent une victime des conflits ayant perdu son mari, des résistants, un soldat, un photographe de guerre, deux amies, un père.

2. Leur nationalité

Dans cette liste sont représentés, sans surprise étant donné le cadre historique, la France, l’Allemagne et les États-Unis. On évoquera les raisons possibles pour lesquelles un même comédien incarne deux personnages que tout semble opposer, et chacun pourra proposer des hypothèses de lecture.

L’enseignant demandera aux élèves ce qu’apporte l’utilisation de l’article indéfini « une » (« Française ») pour évoquer Simone, comme celle du déterminant possessif « son » (« amie ») pour désigner Marie.

Une synthèse écrite doit pouvoir être élaborée après cette activité. Avant la lecture de la pièce, le contexte historique est clairement établi mais certaines questions restent en suspens : quel est le rôle de Simone, voire de son amie, dans la guerre ? Pourquoi faire jouer deux rôles apparemment opposés, en tout cas bien distincts, par le même comédien ?

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