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Henry MILLON de MONTHERLANT : Pitié pour les femmes

Publié le 24/09/2012

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montherlant

Costals est plus souvent observateur qu'acteur des intri gues amoureuses qui se déroulent sous ses yeux. Montherlant, de même, est un peintre de moeurs. Il a noté dans Pitié pour les femmes, que les deux conditions de la création littéraire sont le don d'attention et le don de l'image.

La jeune fille, par sa jeunesse et parce qu 'elle n'est pas encore "la femme", émeut Montherlant : Dans Pitié pour les femmes, second volume de la série des Jeunes Filles, le caractère de Solange Dandillot se précise. Nous la voyons dans son adolescence, et la sympathie pour la jeunesse, si vive en Montherlant, lui inspire un portait tout en douceur...

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« Photo Ta ll/ Sipa-lco no H enry de M onth er­ lant se fian ça d eu x foi s, en 1924 et en 19 34 , fian çaill es à chaqu e fo is rom­ pues.

C e tte expé­ ri en ce p ers onn ell e fournit la mati ère du réc it.

Le livre L'hippogriffe P ierre Costa ls , est un écrivain reconnu, âgé d'une trentaine d 'a nn ées.

La liberté qu' il affiche dans ses re la tion s sent i­ mentales n'a d'éga le que sa farouche indépendance .

Sa gloire litt éra ire lui vaut 1 'adm iration sans bornes de jeunes lectr ices , avec lesque lles il entretient une correspondance.

Parmi celles­ ci, il y a Andrée Hacquebaut qui lui voue une passion désespé­ rée, Thérèse Pantevin, mystique et laide, et Solange Dandillot , l a " Je une fille".

Costa ls rencontre cette dernière par hasard et la conquiert.

Devenu son amant, il est présenté aux parents de Solange.

Mme Dandillot est l'arc hétype de la bo urg eoise qui cherche à marier sa fille, et Costa ls ne peut la supporter.

A l ' inverse , le père de Solange , anc ie n sportif , est un original qui pratique la "vie naturelle ".

Une sympathie réciproque naît entre M .

Dandillot et Costa l s.

Pourtant , se sentant irrésistib l eme nt attiré dans les bras de l'"hyppogriffe ", c 'est-à-d ire le mariage , l 'écrivain rompt avec Solange; c'est pour lui la seule façon de protéger son indépendance, et, partant, celle de son œuvre.

Le cy nisme de Costa ls L e s Jeunes Filles sont une somme romanesque en quatre tomes : Les Jeunes Filles ( 1936), Piti é pour les femmes ( 1936), L e Démon du bien ( 1937), Les Lépreuses ( 1939).

Commencée comme un recueil de lett res, cette œ uvre, avec Piti é pour les fe mme s, mélange récit, carnets intimes, lettres : l'influence des Liaisons danger euses de Choderlos de Laclos y est forte , mais il s'agit ici d' un lib ertinage de l'esprit.

En effet , le héros joue avec les sentiment s qu'il inspire, les dompte et s 'en sert dans d'habiles manœuvres, refusant, quant à lui , tout réel amour.

Costals est un personnage cyniqu e, cruel, se moquant de Solange, la "Jeune fille" , et lui préférant, malgré une réelle attirance , une indépendance totale.

La rencontre avec les parents et l' insistance de Mme Dandillot décident l'écrivain à fuir loin du mariage.

Henry de Montherlant s'est défendu dan s son avant-propos , malgré de réelles ressemblances, de s'être repré sent é en Costals.

Bien que refusé par la revue Mariann e comme n 'étant pas assez " public ", le roman rencon­ tra un grand succès, le premier pour Henry de Montherlant.. »

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